Avec lui, l'un des derniers grands compositeurs vient de disparaître. Décédé samedi dernier à l'âge de 90 ans, André POPP avait été arrangeur et chef d'orchestre et à l'origine de plusieurs grands succès comme cet Amour est bleu (ci-dessus). Nous lui avions rendu hommage l'an passé et nombre d'entre nous se souviennent encore de Piccolo et saxo conçue en collaboration avec Jean BROUSSOLLE avec lequel "il était monté à Paris" dans les années quarante. Beaucoup auront acquis leurs premières notions instrumentales grâce à Piccolo et saxo grâce à cette savante composition. André POPP avait écrit plusieurs des succès des Compagnons parmi lesquels : Le chant de Mallory, Tzinerlin, Le coeur en fête, La chanson pour Anna.

La Chanson française, au travers de quelques-uns de ses interprètes, lui doit quantité d'autres succès comme Les lavandières du Portugal chanté notamment par Yvette GIRAUD et Jacqueline FRANCOIS, Tom Pillibi qui vaudra à Jacqueline BOYER d'obtenir le Grand Prix de l'Eurovision à une époque où l'on était encore loin de ce qu'il est devenu avec la scandaleuse Conchita à moustaches. Sans perdre de vue des succès comme : Manchester et Liverpool de Marie LAFORET avec laquelle il avait aimé collaborer, La Paloma, La java des bombes atomiques et tant d'autres. Contrairement à certaines affirmations, Il est mort le soleil immortalisé par NICOLETTA est due à Hubert GIRAUD. Le générique de : La tête et les jambes de Bellemare dans les années soixante à la télévision, c'était en revanche lui, l'indicatif de l'émission ayant précédé : Des chiffres et des lettres : Le mot le plus long aussi. André POPP est également l'auteur du thème de l'émission : Les maîtres du mystère. 

Nul doute que ses airs continueront à faire encore longtemps le tour du monde ! Merci André POPP ! Un site vient d'être créé qui vous permettra de répondre à toutes vos questions : http://andrepopp.com/

Lyon 2007 : Marc, ici avec Yvette en compagnie de Jean-Marie Gaillard, l'un de leurs admirateurs.

Si souhaiter un anniversaire est presque devenu un rituel ici, nous ne saurions ignorer à plus forte raison celui de l'un des COMPAGNONS DE LA CHANSON les plus prestigieux et les plus attachants, celui de notre ami Marc HERRAND. Marc, dont nous allons pouvoir dans les prochain jours découvrir le portrait que nous allons publier chez DECAL'AGE PRODUCTIONS Editions et où vous découvrirez quelques documents inédits...

Alors, mon cher Marc, permettez-nous de vous souhaiter un très bon anniversaire au nom de tous ceux qui, ici, apprécient l'homme que vous êtes et auquel nous devons toutes ces réalisations empreintes de nostalgie. Qu'il s'agisse évidemment des Trois cloches, du Prisonnier de la tour que nous évoquions dernièrement dans le cadre d'un article, de L'ours, du Galérien, de Mes jeunes années et de tant d'autres dont vous avez grandement contribué à faire des merveilles. Des merveilles qui, plus de soixante ans plus tard, n'ont pas pris une ride. Beaucoup s'en souviendront en ce jour qui vous voit fêter vos... 89 ans !

Nos voix pour Jehanne, avec Pierre FESQUET, Marie-C. BARRAULT et Michael LONSDALE

Nous avions consacré à son père André FESQUET un article au printemps 2007, au moment où se préparait l'ouvrage hommage de Christian FOUINAT et où les deux, père et fils, avaient tenus à se manifester. Nous sommes ravis de constater, sept ans après, que les FESQUET, André et Pierre, vont bien. Dans un mail qu'il vient de nous adresser, L'Orléanais Pierre FESQUET (en photo ci-contre) nous indique qu'il vient même de monter un projet théâtral en collaboration avec Marie-Christine BARRAULT et Michael LONSDALE. Comédien, imitateur et chanteur, Pierre avait commencé sa carrière au théâtre dans "Liberté à Brême" de FASSBINDER avant de créer la compagnie Corvis'art et de produire ses one-man-show musicaux à la Balle au Bond ou à l'Espace Jemmapes. Depuis 2007, il crée des spectacles poétiques et musicaux avec d'ailleurs la complicité de Marie Christine BARRAULT. On notera, dans cet hommage à Jeanne d'Arc*, la présence d'un ténor à la voix d'or qui n'aura pas laissé notre ami indifférent et pour cause, quand on est un passionné des Compagnons ! Comme il l'avouait dans son hommage en 2007, il est vrai que Pierre a découvert les COMPAGNONS DE LA CHANSON dans le ventre maternel lors de l'un de leurs spectacles à Dieulefit et donc... Et quand on saura que cette admiration pour les Compagnons se transmet de père en fils, on comprendra que le petit dernier de Pierre, Joseph, 2 ans et demi, connaisse déjà par coeur la chorégraphie d'Angelo. Bon sang ne saurait mentir...

"Mon premier vrai souvenir remonte à l'âge de quatre ou cinq ans, disait Pierre dans cet hommage, avec le disque de Bobino 66. Sur la pochette, les Compagnons posent, la main appuyée sur un muret. J'avais peur de cet enregistrement, reconnaissait-il aussi, à cause de la chanson Le galérien qui m'impressionnait beaucoup. En revanche, avec mes frères, nous avions une petite préférence pour le disque où ils posent sur des voitures à la casse. Un Compagnon m'a d'ailleurs rapporté que la prise de vues achevée, toutes les voitures s'étaient effondrées !"

Pour vous permettre d'en savoir un peu plus sur Pierre FESQUET et ses projets, un lien. Celui de son site : http://www.pierrefesquet.com 

* Nos voix pour Jehanne

C'était l'un des titres dont il avait fait une merveille ! Beaucoup d'entre nous, qui n'avaient pas connu, sont sans doute passé à côté. Ce Prisonnier de la tour dû à Francis BLANCHE et à CALVI, sorti en juin 1948 au retour d'une première tournée aux Etats-Unis est, avec Les trois cloches et quelques autres réussites à mettre au crédit d'un homme avec lequel nous déjeunions ce mardi à Strasbourg. Marc HERRAND est, à 89 ans, toujours aussi disert lorsqu'il s'agit d'évoquer ces années Compagnons, les premières qui l'auront vu révéler son talent. Et quel talent !

Dans l'ouvrage qui va sortir* et qui revient sur ce parcours d'artiste exceptionnel, Marc se livre. Enfin, pourrions-nous dire ! Il avait encore tellement de choses à dire à ceux qui ont eu l'immense privilège de rencontrer ce homme, musicien dans l'âme, qui savait peindre avec les voix. Si son premier ouvrage écrit à quatre mains avec notre Yvette de coeur et publié en 2005 avait surtout raconté une fantastique odyssée au Japon, beaucoup de points n'avaient pas été évoqués. L'enfance de Marc, et les affres auxquels il a été confronté quand, en 1951, il s'est agi de choisir entre rester COMPAGNON DE LA CHANSON et devenir l'arrangeur chef d'orchestre de son épouse. Avec une quantité de documents inédits publiés, j'ai voulu réaliser un portrait aussi complet que celui consacré l'automne dernier à Guy BOURGUIGNON, l'une des autres figures marquantes des premières années des Compagnons.

Nous vous recommandonc, bien entendu, si cela n'est pas déjà fait, de retenir cet ouvrage à l'aide du lien qui suit un ouvrage conçu en petit nombre, d'environ 210 pages, abondamment illustré, que l'on peut d'ores et déjà réserver.    

* Marc HERRAND, un inoubliable grand Monsieur de la Chanson française, Louis PETRIAC