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    FACEBOOK a le vent en poupe, personne ne le niera et les Amis des Compagnons de la Chanson y ont trouvé un moyen d'échanger leurs souvenirs ! Ce qui est très bien, mais, savez-vous que rien ne s'est bâti facilement et qu'il aura fallu sacrément insister avant que 450 personnes puissent se regrouper et collaborer à un tel réseau ? Huit années de bagarre dont on aime à revoir les étapes... 

    Avec le 2 janvier 2006, une date historique s'il en est, commençait en effet une résistance. Celle d'un petit groupe d'admirateurs fermement décidés à réagir pour que l'on reparle enfin des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Beaucoup s'étaient rencontrés à Lyon à l'automne 2002, quelques années plus tôt, lors de l'inauguration d'une place des Compagnons. Sur Internet, il n'existait alors rien et peu se seraient lancés à la conquête de la toile. Il faut dire que les premiers blogs créés deux ans auparavant ne regroupaient encore que peu d'internautes et la variété aurait supposé des moyens... C'est grâce à un Livre d'Or sur un site consacré à la variété : www.ramdam et un commentaire émanant de Bruno MALLET de La Rochelle (en portrait ci-contre), encore bien seul, mais prémisse d'une fronde qui n'attendait que quelques autres renforts pour prendre de l'envergure que le mouvement s'est donné les moyens de communiquer. Avec, très vite, d'autres commentaires : ceux de Jean-Pierre de Migennes, Francis d'Hennuyères, M.O de Brou sur Chantereine, Gérard de Toulon, Mireille de Sète... les témoignages se sont alors enchaînés à une cadence de plus en plus vive, jusqu'à atteindre à la fin de l'hiver 2006-2007 un point d'orgue lors du passage de Fred MELLA chez Michel DRUCKER à l'occasion de la sortie de : « Mes maîtres enchanteurs » paru chez Flammarion et de la sortie sur les écrans d'un film consacré à PIAF : La môme. C'était en Février 2007. La suite est facile à deviner puisqu'à la suite de cette émission chez DRUCKER, Christian FOUINAT de Cran Gevrier s'est manifesté afin de proposer un projet qui lui tenait à coeur : la publication d'un hommage des admirateurs qui, dans un ouvrage, témoigneraient de leur passion pour les COMPAGNONS. Comment, en quelques lignes, ils les avaient connus, ou rencontrés, pourquoi ils les avaient aimés. Et, pour donner vie à ce projet, il fallait un site. C'est de cette façon qu'est né cet espace en mars 2007 et que sont arrivés ici, progressivement, jusqu'à 300 personnes par jour. Une pyramide venait de voir le jour qui a amené aussitôt d'autres bonnes volontés comme Claude VERRIER dans l'Aisne. Passionné d'informatique, il s'escrimait à gérer seul de son côté un site musical qui, aujourd'hui encore, est visité : http://verclaud.com/compagnons/  

    C'est sur ce site musical qu'à partir de l'été 2007 sont apparus les premiers extraits vidéo collectés sur Dailymotion ou Youtube. Libres de droits ces extraits étaient alors assez facilement captables et il n'existait aucune surenchère dans le domaine. Sur ce site comme sur maints et maints autres espaces disséminés un peu partout se sont mis à prospérer des échanges : sur le forum Paris-Match, sur MSN avec là encore un groupe des admirateurs des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Egalement sur le forum de Nostalgie, sur celui du Hall de la Chanson Française sans oublier, évidemment, celui créé au début du mois d'avril sur Ramdam dans le prolongement du Livre d'Or qui jouait les fers de lance ! A la fin du printemps 2007, il n'était pas rare d'y trouver jusqu'à deux commentaires nouveaux chaque jour ! Rien n'était de trop et beaucoup passaient tout leur temps de libre sur leur ordinateur pour participer à la fête ! Il n'a d'ailleurs pas manqué grand-chose pour que ce mouvement des admirateurs prenne davantage encore de consistance. Il aurait suffi que Fred MELLA accepte d'en parler chez Jacques PRADEL sur Europe 1 en juin de la même année, et que, deux mois plus tard, dans le prolongement d'une diffusion sur Paris Première d'une émission archives consacrée aux COMPAGNONS, ce mouvement soit pris au sérieux par beaucoup de mamamouchi du PAF comme Michel DRUCKER... Hélas !

    Aujourd'hui, après un sévère passage à vide de quelques mois, et une quantité de pages* conçues pour les besoins de Google, il semble à nouveau se passer quelque chose et nous en sommes les premiers ravis. Mais si un DVD a pu sortir, si AZNAVOUR a souhaité associer son ami Fred à un Hier encore sur FRANCE TELEVISION, il reste encore une étape à franchir auquel notre ami Gérard SABBAT aurait aimé participer. Celui d'une émission télé où seraient évoquées ces inoubliables QUARANTE ANNEES de chanson et les quelques seize individualités qui ont permis à la Chanson française de montrer quelque chose sur l'ensemble des scènes du monde ! Ces seize que vous avez à nouveau la possibilité de retrouver en bas de page d'accueil du site ! 

     

    * La magie des knols, créés sur fond de mégalomanie googlesque n'aura vécu que trois ans !


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    C'est après cinq longs mois de travail que sort ce samedi notre nouveau portrait consacré à Marc HERRAND ! 212 pages avec plus d'une quarantaine en couleurs !

    Si vous aimez les belles histoires et l'aspect mythique de la fantastique carrière des COMPAGNONS de la CHANSON, vous serez ravis. D'autant que le passage de six années de Marc au sein de l'équipe et le court partenariat de quelques mois qui a suivi (tiens, tiens... personne n'en n'avait jamais parlé !) méritaient incontestablement que l'on en dise un peu plus que ce que l'on savait de la chose. C'est sûrement pour cette raison-là que l'humoriste Jacques BODOIN s'est fendu de l'un de ses exercices qu'il affectionne ! Avec un billet où il évoque la personnalité de ce jeune Alsacien qui, le coeur au ventre, sans craindre le moindre péril, avait, un beau jour de printemps 1941, choisi de quitter son cocon de Strasbourg pour fuir l'hégémonie nazie. Oui, Marc HERRAND, trop souvent resté incompris, méritait bien ce portrait où apparaissent en filigrane les motivations de l'artiste et une passion pour la musique. Ce qu'on avait compris depuis longtemps en écoutant ses réalisations.

    Si vous n'avez pas encore voulu réserver cet ouvrage, dites-vous bien que vous risquez de passer à côté de quelque chose que Serge ELHAIK, le chroniqueur de l'émission "Ecoutez-moi Benoît" diffusée le samedi sur FRANCE-MUSIQUE a trouvé à son goût. Notre première dotation nous permet toujours de servir les demandes qui nous parviennent, mais, un conseil, n'attendez pas trop, car se profile cet entretien qui nous a contraint de prévoir de réserver quelques exemplaires de ce portrait aux auditeurs de l'émission qui pourraient être intéressés par leur découverte d'un homme hors du commun dont le coeur s'est un jour emballé face à la talentueuse Yvette GIRAUD.

     

    Marc HERRAND, un inoubliable grand Monsieur de la Chanson française, Louis PETRIAC - 22 euros.   


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    Autre réussite d'un homme dont on reparle beaucoup en ce moment en liaison avec la sortie d'un portrait qui lui est consacré : Marc HERRAND. Après une chanson de l'Ours et Les trois cloches, une autre merveille : Mes jeunes années ! Beaucoup de ceux qui ont acheté son portrait* ces derniers jours et qui attendent de le découvrir dans leur boîte à lettres y penseront et les autres apprendront, qui sait, le nom de celui qui, aux côtés de Charles TRENET, a signé cette magnifique chanson. Un titre né au cours d'un dîner dans un steakhouse au Canada où Charles avait retrouvé, le temps d'une tournée, "ses grands garçons de la chanson". L'un des plus grands succès des COMPAGNONS DE LA CHANSON que l'ensemble interprétera même quelques mois plus tard avec Les petits chanteurs à la croix de bois de Monseigneur MAILLET. Malgré les années, Marc se souvient encore de quelle façon il avait travaillé avec TRENET pour écrire la musique d'un texte que ce dernier avait déjà en lui depuis quelque temps déjà... Une version qui diffère de celle qui était jusqu'alors répandue, ce que confirme le biographe de Charles TRENET : Jean-Philippe SEGOT dans un dernier ouvrage publié chez Fayard en 2013.

    Sur cette extrait vidéo tiré d'un enregistrement réalisé aux Buttes Chaumont le 2 juillet 1950 avec Paul BUISSONNEAU et Jean ALBERT, Marc accompagnait ses partenaires à la guitare. C'est d'ailleurs l'un des derniers enregistrements de réalisés avec Paul BUISSONNEAU qui quittera les COMPAGNONS en septembre 1950, quelques jours plus tard, remplacé par René MELLA. 

     

    * Marc HERRAND, un inoubliable grand Monsieur de la Chanson française, ISBN n° 978-2-918296-29-4 


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  • Guy école Bossuet 1935

    Ecole BOSSUET à Brive-la-Gaillarde, 1935, Guy (le plus grand rangée du haut) avait 15 ans ! 

     

    1ere Couv Guy BourguignonAnnoncé pour la première quinzaine d'octobre, c'est peu de temps avant la fin du même mois qu'est sorti notre ouvrage consacré à Guy BOURGUIGNON (ci-contre), le COMPAGNON DE LA CHANSON PERIGOURDIN. Il a été suivi d'une présentation aux médias le 23 novembre à Tulle. Il est vrai que les nombreuses recherches biographiques entreprises, aussi bien en Corrèze qu'à Périgueux, voire auprès de sa famille avec deux de ses trois fils, ont valu à l'auteur de ce portrait inattendu, de rencontrer ou d'entendre beaucoup de témoins qui avaient connu Guy ou les siens - comme le comédien Roland GIRAUD par exemple - et qui ont souvent accepté d'évoquer bien des souvenirs quant aux liens qu'ils avaient tissé avec le défunt. Roland GIRAUD a d'ailleurs accepté de dédicacer cet ouvrage car il était désireux de rendre hommage à un homme auquel, reconnaît-il, il doit d'avoir choisi sa carrière de comédien dans les années soixante-dix. 

    Rappelons ici que c'est en effet le 30 décembre 1969 que Guy BOURGUIGNON s'est éteint à l'Hôpital FOCH de Suresnes, officiellement d'une septicémie. Il n'avait que 49 ans ! Alors qu'il est probable que l'ancienne basse des Compagnons soit décédée d'un cancer. C'est du moins la thèse que défendaient dans une récente biographie publiée voici deux ans et demi Christian FOUINAT et Louis PETRIAC. Autour de documents parfois inédits comme cette photo en tête d'article prise à l'école Bossuet à Brive en 1935, c'est tout le passé de Guy qui a été revisité. Tant sur les lieux de son enfance à Tulle aux côtés du futur cinéaste Eric ROHMER, qu'à Périgueux où résidait sa grand-mère préférée "Maman ATOU" dont il avait encore fêté le centenaire à la Rôtisserie Périgourdine de la rue des Chaînes en juillet 1969. Il fallait que l'on comprenne pourquoi ce fils de directeur d'agence du CREDIT LYONNAIS à Tulle, Brive ou Périgueux avait soudain entrepris au printemps 1941 de choisir une toute autre destinée. D'abord en choisissant aux côtés de gens devenus des célébrités comme AUGIERAS, Yves JOLY, PARSUS ou CROZES, de produire des spectacles originaux de marionnettes en Périgord et en Limousin ; puis en rejoignant les Comédiens routiers de CHANCEREL et les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE de Louis LIEBARD à Lyon, muni de faux papiers d'identité que lui avait procuré l'ancien éditeur périgourdin Pierre FANLAC pour échapper au S.T.O nazi.  

    Ce portrait d'environ 180 pages abondamment illustré continue de s'écouler et nul doute que la prochaine sortie du film : "40 000 km avec les Compagnons de la Chanson" prévue dans les prochaines semaines permettra de revenir sur la personnalité de cet homme attachant.  

     

    GUY BOURGUIGNON, LE COMPAGNON DE LA CHANSON PERIGOURDIN, L. PETRIAC - 19 euros  


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  • Bras dessus, bras dessous et Gondolier... C'est lui !

    Bras dessus, bras dessous et Gondolier... C'est lui !S'il y a eu beaucoup d'affinités entre le parolier et arrangeur de talent Jean BROUSSOLLE et le musicien et compositeur Jean-Pierre CALVET, un véritable duo magique, d'autres compositeurs ont joué un grand rôle et fourni de bien jolies mélodies aux COMPAGNONS DE LA CHANSON et à Jean pour qu'il en fasse de grands succès. Parmi lesquels Paul MAURIAT qui deviendra l'arrangeur et le chef d'orchestre de Charles AZNAVOUR et aussi Pete de ANGELIS (en photo ci-contre), vers la fin des années cinquante, début des années soixante. L'existence est cruelle et elle l'est davantage encore avec les artistes. Il suffit de passer en revue ce qu'il reste aujourd'hui de Pete de ANGELIS pour s'en convaincre ! Aucun article de fond sur le net, aucune donnée sur ce prodigieux chef d'orchestre ! Alors que dans les années cinquante, voire au début des années soixante, ses créations étaient reconnues et qu'elles faisaient de l'homme un des créateurs les plus en vue !  

    Pete de ANGELIS, dont on ne parle plus guère, a assurément été l'un des compositeurs les plus efficaces puisque sur ses cinq apports aux COMPAGNONS DE LA CHANSON, au moins trois d'entre eux se sont révélés être du premier choix et les deux autres n'ont rien à leur envier. L'homme avait également travaillé avec Frankie AVALON et Al MARTINO et collaboré avec un certain nombre d'auteurs de chez Barclay dont l'illustre DALIDA et aussi Petula CLARK. N'oublions tout de même pas qu'on lui doit d'avoir contribué au succès de titres comme : Bras dessus, bras dessous (1960), avec également la collaboration de MARCUCCI : Gondolier (1957) et Guitare et Tambourin (1958), Pour une pomme (1964) ou encore La semaine (1961). Pour une pomme, sortie en 1964, le dernier apport de Pete de ANGELIS figure dans le microsillon qui avait vu les COMPAGNONS DE LA CHANSON et Jean BROUSSOLLE créer les paroles de De ville en ville sur une musique de Paul MAURIAT et Raymond LEFEVRE conçue pour le générique d'Intervilles.

     

     

     


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  • France Suisse 2014  

    Ils l'ont fait avec un score à faire pâlir les Justo FONTAINE, KOPA ou autres PIANTONI !...

    Jean-Louis-Portrait-80.jpg5 à 2 en poule de qualification au Mondial de foot pour la FRANCE, avec un dernier but de Karim BENZEMA à la 93ème qui a bien failli corser un peu plus l'addition ! D'où vous vous trouvez, je suis sûr que vous n'avez pas dû en revenir mon brave Jean-Louis ! Et que le parfait connaisseur de ballon rond que vous étiez* a dû apprécier ! Bon, c'est vrai, y'avait déjà eu un 8 à 0 quelques jours plus tôt contre la Jamaïque, mais là, contre le 6ème pays du monde, on ne s'attendait pas à ce que la fête soit aussi belle, hein Jean-Louis ? C'est pas vous qui me direz le contraire ! Il faut bien reconnaître qu'ils n'ont pas eu de bol nos amis Suisses, surtout qu'avant match, ils avaient prévu de plumer le coq !

    Voulez-vous que je vous dise, la nuit a dû être chaude, bercée dans un concert de klaxons ! Surtout que des bonnes nouvelles qui rassurent, on ne peut pas dire qu'il y en a des tonnes par les temps qui courent ! Bon, c'est vrai, la messe n'est pas encore dite, mais je les vois tellement mal se faire battre par l'Equateur qu'au prochain tour avec le Nigeria ou la Bosnie, nos vaillants représentants auront peut-être un peu plus de soucis à se faire ! Mais, en attendant, ne boudons pas notre plaisir ! Allez les bleus !

    Louis PETRIAC

     

    * Président de la Commission de la Coupe de France de Football à la FFF en 1985-1986


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    Fev-1952-La-tourn-e-aux-Etats-Unis-Marc-Herrand.jpgCeux qui l'ont réservé recevront leur ouvrage* sur Marc HERRAND (en photo ci-contre) dès le 1er juillet, puisque les plis commenceront à être expédiés dès le 28.06. Les quelques trois cents premiers exemplaires préparés pour l'occasion le permettront. Et si de nouvelles demandes affluent, elles seront servies sous un délai d'une quinzaine de jours.

    Des précautions ont été prises pour ce faire, d'autant que se profile un entretien du maestro sur FRANCE-MUSIQUE programmé pour le 5 juillet ! Rappelons que ce portrait de 212 pages proposé à 22 euros s'enorgueillit d'une courte présentation de l'humoriste Jacques BODOIN avec une tribune à la hauteur de l'événement. Nous l'évoquions dans un article début mai revenant sur la carrière de l'un des comiques les plus appréciés des années soixante-dix. Un homme auquel on doit quelques sketches inoubliables, et notamment cette panse de brebis farcie gutturale, qu'il donnait le sentiment d'apprécier particulièrement. Avec Marc HERRAND, les deux hommes avaient, c'est vrai, fait partie à Lyon de l'ensemble créé par Louis LIEBARD dès octobre 1941, et ils ne s'étaient pas perdus de vue depuis. L'ouvrage est préfacé par l'ancien enseignant de chant Jean-Jacques BLANC qui avait déjà publié sous notre label un ouvrage sur les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE.

    Les amateurs de documents et de la période PIAF y trouveront indéniablement leur bonheur car ce portrait est, comme l'avait été celui consacré à Guy BOURGUIGNON, abondamment illustré, avec plus d'une trentaine de pages en couleur ! Il aurait effectivement été navrant que les superbes documents d'époque que nous avons réussi à nous procurer ne soient pas reproduits avec cette magnifique couleur sépia propre à des travaux de photographie de tout premier choix que l'on commettait avant l'avènement du numérique. 

     

    * Marc Herrand, un inoubliable grand Monsieur de la Chanson française, ISBN n° 978-2-918296-29-4

     


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  • Le Galérien les Compagnons de la chanson par le-pere-de-colombe   

     

    L'un des arrangements-phare réalisé par Marc HERRAND en 1950 : Le galérien* sur un air conçu par Léo POLL, le père de Michel POLNAREFF, et des paroles de l'ancien résistant et ministre de la Culture : Maurice DRUON, neveu de l'écrivain Joseph KESSEL. DRUON, auquel on devait déjà Le chant des partisans. On a dit que Léo POLL s'était inspiré pour le concevoir, dès 1942, d'une chanson populaire russe, ce qui justifie sans doute la présence de balalaïkas. Avec, cette fois-ci pour l'arrangement, au lieu d'un choral censé interpréter le son de cloches, un autre coup de génie du jeune chef de musique des Compagnons ! En effet, cette transformation des voix de ses partenaires en balalaïkas est une véritable réussite et du grand art vocal avec, pour résultat, un titre que les COMPAGNONS DE LA CHANSON interpréteront jusqu'à la fin de leur longue carrière.  

    Une fois encore, Marc HERRAND a réussi à "peindre avec les voix de ses partenaires pour créer une ambiance sonore" ! Une véritable merveille semblable tout en étant différente de ses autres conceptions. Comme il l'avait déjà fait avec Les trois cloches, Le prisonnier de la tour, Dans les prisons de Nantes et quelques autres merveilles qui se laissent toujours écouter sans déplaisir !

    Yves MONTAND et MOULOUDJI, en 1958, interpréteront à leur tour ce Galérien.

     

    * Il s'agissait au départ du "Chant du galérien". 


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  • « J’arrive chez Jean-Pierre Calvet un après-midi d’été ; une jeune femme charmante m’accueille : « Je suis Annie, la femme de Jean-Pierre, il vous attend ». Mon Compagnon est là, alité, se mouvant avec difficulté, mais il me serre la main avec le sourire. Remis de mon émotion de le voir ainsi déjà atteint par une terrible maladie, nous nous lançons dans une longue conversation sur la chanson, les Compagnons, les tournées… Puis soudain avec tristesse : « Allez voir mes guitares, mes partitions… C’est fini tout ça… » Je lis la fatigue dans son regard, je prends congé, il me serre la main chaleureusement : « Revenez me voir ! » D’autres visites suivirent dans la maison d’Orpierre. Puis ce fut le départ dans la région parisienne et quelques semaines plus tard un mot d’Annie Calvet m’annonçant la triste nouvelle de la mort de Jean-Pierre ». (Cf. J-L. JOSSERAND, Les COMPAGNONS DE LA CHANSON : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi de Christian FOUINAT) 

    Dans ce livre, sélectionné récemment par Marianne Mélodie, plus d'une trentaine d'admirateurs des trois grandes époques du groupe, racontent qui étaient les COMPAGNONS DE LA CHANSON, dont peu de nos jeunes savent grand-chose. Comment ils les avaient rencontrés et pourquoi ils les avaient aimés, ce qui les avait frappés lors de leur découverte de ces hommes. Vous nous direz, cela peut paraître normal qu'on les ait perdus de vue ces Marchands de bonheur, il s'est écoulé tant d'années depuis qu'ils ont tiré leur révérence et le silence des grands Mammamouchi médiatiques aidant, n'a pas arrangé les choses... Au détriment d'ailleurs de notre patrimoine culturel passé !

    Spécialement pour cet hommage, avaient été collectés en 2007 des témoignages de rencontres avec des hommes qui auront enchanté trois générations d'admirateurs. Si vous n'avez encore pu le faire, procurez-vous le ! C'est un ouvrage qui vous régalera. Pour que des admirateurs, dont le savoir-faire premier n'est pas d'écrire, se hasardent à prendre la plume pour rendre ainsi hommage à des artistes, est d'ailleurs un fait assez rare pour être signalé. D'autant que tous ces témoignages, originaux à plus d'un titre, portent en eux une part d'émotion. Dans l'extrait repris en préambule de cet article, on la devine. Mais, quand on a vécu de si belles choses, et parfois même des instants dramatiques comme celui vécu par l'un d'entre eux ci-dessus, on ne peut oublier de telles rencontres. Dans un livre qui n'attendait qu'une occasion pour sortir, oui, ils racontent tous. Et en lisant ce livre sorti du fond de leur coeur, nous sommes sûrs que vous les entendrez ces admirateurs... Comme s'ils étaient là à vous raconter leur passion. Tout près. A plus forte raison si vous êtes vous aussi tombés dans la marmite et si vous  éprouvez un reste d'admiration pour ces COMPAGNONS DE LA CHANSON qui ont écrit l'une des plus belles pages de la Chanson française. 

    Christian FOUINAT qui n'est plus tout à fait un inconnu ici, a porté ce projet plusieurs années durant, avant de se décider, un jour, à affronter le verdict d'un éditeur et à le mettre sur orbite. Et depuis, il lui arrive de le proposer, en le dédicaçant parfois à ceux qui souffrent de la même maladie que celle qu'il avait attrapée un beau jour de 1956. Une maladie qui, hélas, n'est pas contagieuse ! Ou du moins, pas assez ! Christian est également l'auteur d'une biographie d'un peu plus de 350 pages consacrée au groupe : Entre mythe et évidences, qu'il a publiée en 2011 chez DECAL'AGE PRODUCTIONS Editions et qui avait également été sélectionnée par Marianne-Mélodie en juillet 2011.

     

    LES COMPAGNONS DE LA CHANSON : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi, C. FOUINAT, 2007


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    Ultimes passages médias des années 80... Il n'y en aura guère d'autres !

     

    Je ne saurais dire combien de fois la question a été posée et combien de fois on s'est étonné que les COMPAGNONS DE LA CHANSON aient ainsi disparu des médias. Pourtant, la chose est d'une simplicité désarmante. Jusqu'en 1985, Jean-Louis JAUBERT s'occupait, seul, de tout ce qui concernait l'ensemble : négociation des contrats, des tournées, passage à l'antenne...etc... Ce qui signifie que les COMPAGNONS n'avaient pas d'impresario extérieur ni de chargé d'image. Je l'avais appris de la bouche même de Anne-Marie VELINES qui secondait leur dernier organisateur de tournées : Christian JUIN. Il avait succédé à Marcel CHANFREAU et elle était donc bien placée pour répondre aux quelques interrogations touchant au domaine.

    Lors de l'arrêt de ses fonctions, en 1985, personne n'a succédé à Jean-Louis et n'a pris en charge la gestion des droits à l'image et des droits médias. Ce qui explique que, dès 1986, les COMPAGNONS aient disparu de l'image. Sinon, comment expliquerait-on, au plan national, le fait qu'on ait pas davantage évoqué* la sortie du Nous les Compagnons de la Chanson d'Hubert LANCELOT en 1989, ni, hors la région Rhône-Alpes, celle de l'inauguration de la place lyonnaise en octobre 2002 qui a privé beaucoup d'admirateurs de la joie d'assister à cette manifestation. Il suffit pour se convaincre de l'importance de la gestion de ces droits de faire le tour de l'ensemble des médias télévisés qui diffusent aujourd'hui films et divertissements... Avez-vous remarqué que lorsqu'un acteur ou qu'un artiste apparaît sur TF1 ou sur le câble dans un téléfilm, une série ou un divertissement, il apparaît également, quasiment au même moment, voire dans un autre film ou une autre chaîne, faisant également l'objet d'un passage appuyé dans la presse papier ? Et c'est aujourd'hui cette stratégie d'image qui régit tout. Qu'on le veuille ou non car elle est liée à d'importants contrats publicitaires. Les stations de radio (RTL, EUROPE 1...) qui, hier encore, ne s'appuyaient que sur les diffusions à la radio, vendent d'ailleurs aujourd'hui les images de leurs émissions à DAILYMOTION ou d'autres partenaires image ! 

    En septembre 2007, lorsque la chaîne câblée PARIS PREMIERE a diffusé à deux reprises un reportage sur les COMPAGNONS, il aurait donc fallu profiter de l'opportunité pour "appuyer sur le champignon" et mettre le turbo. Peut-être aurait-il fallu que Dominique LANCELOT, alors en charge de programmes sur TF1, profite de son entregent pour faciliter le placement d'une autre émission mémoire où aurait pu être abordé la fantastique carrière des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Cela aurait été facile puisque les chaînes en avaient un certain nombre qui avaient été archivées et que la lutte entre les géants du net (YOUTUBE et DAILYMOTION) n'avait pas encore débutée. Seulement... Le moment était pourtant idéal puisque le film d'Olivier DAHAN La môme avec Marion COTILLARD était en pleine phase de lancement au Canada et aux Etats-Unis. Et que le mouvement des admirateurs lancé par le Rochelais Bruno MALLET bénéficiait déjà d'un solide noyau relationnel avec des medias comme READER DIGEST... Jean BOEKHOLT, l'éditeur montpelliérain, envisageait, lui, de publier un répertoire chansons de la même facture que celui qu'il avait consacré quelques années plus tôt aux FRERES JACQUES...

    On sait hélas, ce qu'il en est advenu !

    Louis PETRIAC  

     

    * hors une apparition chez Jean-Pierre FOUCAULT dans un Sacrée Soirée, très axé au demeurant sur PIAF (vidéo ci-dessus). 


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