• Compagnons de France

     

    Combien de fois des erreurs ont-elles été relevées à propos du passé des COMPAGNONS DE LA CHANSON ? Et combien de fois avons-nous eu à démêler les quelques informations qui apparaissaient ici et là pour tenter de comprendre qui était qui et qui avait fait quoi ? Comme si les médias avaient eu la flème de passer soigneusement en revue les différentes données évoquant Pétain et les COMPAGNONS DE FRANCE. Aussi, nous est-il apparu intéressant de revenir sur le détail de ces différentes composantes dont sont issus les trois grandes époques de nos seize amis (à neuf jusqu'en décembre 1969 puis à huit jusqu'en février 1985). Car les quelques documents qui ont été versés au dossier méritent en effet que l'on s'y attarde.

    C'est en août 1940, deux mois après la signature d'une armistice signée dans la clairière de Rethondes, dont beaucoup préfèrent encore ne pas se souvenir, que sont nés les COMPAGNONS DE FRANCE. Fondés par Henry DHAVERNAS, un inspecteur des Finances et ancien commissaire national des Scouts de France, ils avaient été créés pour encadrer la jeunesse et redonner à ceux coupés de tout lien familial le goût du travail et d'un patriotisme parfois même exacerbé. La propagande pétainiste s'était en effet emparée de ces thèmes pour mettre l'accent sur l'importance de la famille, de la jeunesse, de la paysannerie et de l'artisanat. La création de chantiers de jeunesse comme JEUNESSE ET MONTAGNE, dont feront partie Jean-Louis JAUBERT et Guy BOURGUIGNON en 1941, s'en inspirent. On semblait alors décidé à aider tous ceux qui étaient porteurs d'idées généreuses allant dans ce sens et le gouvernement de Vichy était prêt en ces temps de désespérance et de disette gagnant la France toute entière, à leur attribuer des subventions importantes. Certes, prendre part à la reconstruction du pays supposait aussi que l'on puisse s'appuyer sur une main d'œuvre capable de suppléer ceux qui étaient partis au front ou qui avaient été capturés. Profondément attaché aux valeurs communautaires, il avait été prévu que le mouvement puisse fonctionner sur un mode militaire, ce qui explique d'autant la tenue choisie. En témoignent le port d'une insigne, de ce béret distinctif et d'un uniforme dont s'inspirera Louis LIEBARD pour créer, de son côté, le groupe d'exprtession musicale des ces COMPAGNONS DE FRANCE. Un groupe qu'il avait décidé de baptiser du nom de : COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, aidé par des gens comme DHAVERNAS et CRUIZAT, issus tout comme lui de la mouvance scoute.     

    Comportant plusieurs branches, il n'est donc pas étonnant que les COMPAGNONS DE FRANCE aient rapidement pu revendiquer 30 000 membres. Ce qui sera le cas au début de l'année 1943 malgré les oppositions qui divisaient leurs rangs. Après l'éviction de DHAVERNAS, c’est un ancien de l’école de guerre, le commandant Guillaume de TOURNEMIRE qui lui succédera. Remarqué par son indépendance d'esprit et son manque d’allégeance aux Allemands, partisan affiché du général GIRAUD, il restera néanmoins, et par obligation, fidèle au maréchal Pétain jusqu'en novembre 1942 et l’invasion de la zone non occupée par les Allemands. La montée en puissance des théories prônées par LAVAL et la création du STO en France (fév. 1943) ayant contribué à jeter la discorde dans les rangs des COMPAGNONS DE FRANCE, il est admis que des récalcitrants au STO et plusieurs Juifs aient pu un temps s'y abriter. Tandis qu'un certain nombre d’entre eux passaient ensuite dans les rangs de la Résistance. Il est donc facile d'imaginer ce qui a pu se passer dans l'esprit de LIEBARD au printemps 1943 quand il s'est agi de préserver l'outil qu'il venait de créer à Lyon avec ses COMPAGNONS DE LA MUSIQUE. A plus forte raison après la décision de LAVAL de suspendre le versement des aides gouvernementales qui lui étaient allouées depuis l'automne 1941. Après que des descentes aient été opérées par la Milice et les services d’ordre légionnaire à partir du début de l’année 1944 pour opérer différents contrôles, on avait peur. A Lyon comme dans beaucoup d'autres endroits. On comprend donc d'autant mieux que Louis JACOB et Marc HOLTZ aient choisi à cette époque de changer de patronyme pour éviter de se faire arrêter. L'un, pour être de confession juive, et l'autre, pour s'être enfui d'Alsace et avoir déserté les rangs des Jeunesses Hitlériennes.

    Au vu de ces quelques éléments, il n'est donc pas exact d'assimiler les futurs COMPAGNONS DE LA CHANSON à des... COMPAGNONS DE FRANCE et encore moins de prétendre comme cela l'a été dans certains documents, dont une brochure commerciale exploitée à compter de 1950, que la structure des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE de LIEBARD a pu être dissoute en 1943. Alors que ce sera le cas des COMPAGNONS DE FRANCE qui seront effectivement dissous le 21 janvier 1944, sans cependant que leur groupe d'expression musicale subisse le même sort.


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  • Jacques Plante, le "Monsieur succès"...

    Maître Pierre (1948), A nos amours, Les comédiens, Peggy o, Telstar et Un mexicain (1962), La longue marche (1963), pour ne parler que des succès que les COMPAGNONS DE LA CHANSON ont interprété serait trop réducteur, car le savoir-faire de Jacques PLANTE s'est étendu à toute une multitude d'interprètes. Sur près d'un demi-siècle.

    Né en 1920, il conviendrait de dire que ce fils de garagiste parisien de la rue Cardinet a su, très vite, trouver la bonne carburation. Sans mauvais jeu de mots ! Dès 1943, en proposant avec LOUIGUY une première chanson au crooner André CLAVEAU : Marjolaine. On peut affirmer qu'Yvette GIRAUD, nouvelle venue dans le monde de la chanson à la Libération, a été la première grande artiste à faire appel à sa créativité. Avec, en 1946, des réussites commeMademoiselle Hortensia, Petit voyage sentimental, La danseuse est créole. Suivra Ma guêpière et mes longs jupons. Après quelques autres succès rencontrés aussitôt après avec des artistes de passage comme Tino ROSSI, Edith PIAF, Georges GUETARY, Line RENAUD, BOURVIL, les duettistes PATRICE et MARIO, Henri SALVADOR ou Yves MONTAND, excusez du peu, Jacques PLANTE coopèrera un temps avec Charles AZNAVOUR. L'entente des deux hommes dès la fin des années cinquante à un moment où l'ami des COMPAGNONS avait lui aussi trouvé à gagner les faveurs d'un public, sera prolifique, puisque parallèlement à d'autres réussites naîtront quelques-uns des grands hits du roi Charles : Sarah (1956), Les comédiens (1962), For me formidable (1963) et La bohème (1966).

    D'autres succès suivront obtenus avec une très grande quantité d'interprètes. Citons entre autres : J'entends siffler le train (Richard ANTONY), Chariot (Pétula CLARK), Dès que le printemps revient et Santiano (Hugues AUFRAY), Adios amor (SHEILA) et quantité d'autres hits écrits pour Claude FRANCOIS, Lucky BLONDO, DALIDA, Danyel GERARD, Rika ZARAI, Mireille MATHIEU,

    Auteur prolifique et homme d'affaires avisé, il finira par monter sa propre société d'éditions, "Caravelle", qui comporte un répertoire de qualité et ses dernières créations parmi lesquelles figure Vieille canaille écrit pour Eddy MITCHELL. Jacques PLANTE est décédé en Juillet 2003 et repose au cimetière du Père Lachaise. 


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  • Jean-Verline.jpg

    Jean VERLINE, le tout premier ténor des COMPAGNONS de la MUSIQUE de 1941 à 1943 ! Avant Fred MELLA !

     

    Réédition Compagnons de la Musique... Le dossierPour quelle raison avons-nous pris la décision de rééditer notre ouvrage consacrés aux COMPAGNONS de la MUSIQUE ? Alors que notre dernier ouvrage sur Marc HERRAND n'a, semble-t-il, pas été accueilli comme il aurait dû l'être (un peu plus de 200 ouvrages pour un premier objectif de 300/350). Du moins si l'on se réfère au nombre des admirateurs des COMPAGNONS recensés ? 

    Notre précédent stock étant quasiment épuisé, c'est la proposition de Gérard MEYER de conduire un ouvrage évoquant le parcours de son père Maurice MEYER, l'un des trois adjoints de Louis LIEBARD à Lyon, qui nous a incités à lui proposer de s'associer à une réédition de l'ouvrage que Jean-Jacques BLANC avait conduit en octobre 2008 voici déjà six ans. Un projet que Gérard MEYER a accepté de soutenir et d'aider à produire, il faut le souligner. Rappelons que ce document qui avait été bien accueilli à sa sortie par les familles de la plupart des anciens COMPAGNONS de la MUSIQUE a continué depuis à resituer avec plus de précision encore ce qu'avait été le parcours de tous ces hommes parmi lesquels figurait justement l'ancien adjoint de Louis LIEBARD : le baryton Maurice MEYER et d'autres personnalités comme Jean VERLINE (en photo ci-dessus), à l'origine du recrutement de Marc HERRAND et d'Hubert LANCELOT qui avait été, avant Fred MELLA, le premier soliste des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE. Il a notamment permis à Jean-Jacques BLANC de montrer que Guy BOURGUIGNON n'avait rejoint les troupes du magicien lyonnais qu'a l'automne 1943... et non en octobre 1941 comme l'avait indiqué Hubert dans son Nous les Compagnons de la Chanson.

    Jusqu'à la sortie de ce document sur les COMPAGNONS de la MUSIQUE, on ignorait quels avaient été les fondements de la structure mise en place par LIEBARD et ses trois adjoints dès l'été 1941. En cette période où régnait un chaos indescriptible sur les routes de France, il avait fallu au magicien lyonnais monter un dossier solide pour que les autorités acceptent d'aider financièrement à la création de ce groupe d'expression musicale des COMPAGNONS DE FRANCE. Car enfin, procurer des occupations à des jeunes gens désoeuvrés et privés de liens familiaux était louable. Surtout en des temps de guerre ! Il n'est pas non plus inutile de rappeler ici que notre premier ouvrage de 2008 faisait la part belle à des illustrations inédites. Nombreuses, elles reviennent sur les premières années vécues par certains de nos amis les COMPAGNONS de la CHANSON entre l'automne 1941 et leur décision, en février 1946, de voler de leurs propres ailes.

    Avec une chevelure encore assez fournie, Louis JACOB, qui deviendra un peu plus tard Jean-Louis JAUBERT afin d'échapper à la vindicte nazie, est même méconnaissable sur ces photos. Il en est de même de Marc HOLTZ qui optera un peu plus tard pour un nouveau patronyme, celui de HERRAND. Encore adolescent, le jeune Alsacien qui venait de s'illustrer par un coup d'éclat et de s'enfuir de Strasbourg pour ne pas militer au sein des Jeunesses Hitleriennes, donne déjà alors qu'il n'avait que seinze ans le sentiment sur ces photos d'être habité par une sorte de lumière intérieure. Comme le souligne son ami Jacques BODOIN dans un portrait publié en juin dernier, "Marc était un homme libre".

    Ceux d'entre vous qui sont intéressés par ce document que nous avons voulu exceptionnel pourront d'ores et déjà commander cet ouvrage dont la date de sortie est prévue pour les fêtes de Noël.    


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  • Ma terre des Compagnons... C'était Gérard Bourgeois !

    Un matin, on m'a dit : Faut t'y faire,
    Un matin, on m'a dit : Faut partir,
    C'est fini de rêvasser sur tes souvenirs,
    Va en ville, c'est ça l'avenir.
    Alors moi, je l'ai quittée, ma terre,
    Celle qui connut mes premiers pas,
    Elle était un peu aride, je ne le nie pas,
    Mais c'était la terre de chez moi.
    Tu sais, ma terre, tu restes collée à ma peau.
    Bientôt, je viendrai vers toi de nouveau...

    Annie CALVET, la dernière épouse de Jean-Pierre, le baladin provençal, s'en souvient sûrement car c'est sur la très jolie composition de Ma terre que des liens les avaient rapprochés et que leur histoire de coeur avait commencé. Il avait divorcé d'Hélène quelques années plus tôt. Mais, ce qu'on sait moins en revanche, c'est le nom de celui auquel on doit les paroles de cette magnifique chanson. Pourtant, avant de les écrire en 1971 en collaboration avec Jean-Pierre CALVET, Gérard BOURGEOIS (photo ci-dessus) n'était plus un inconnu dans la galaxie des auteurs.  

    Né en 1936, après avoir d'abord tâté mathématiques et ingénierie et être devenu auteur de succès interprétés par Brigitte BARDOT (La Madrague, C'est rigolo), Gérard BOURGEOIS avait longtemps travaillé aux côtés de Jean-Max RIVIERE. Une période qui avait vu les deux hommes collaborer à quantité de succès chantés par les plus grands après que l'auteur se soit déjà illustré avec : Frida BOCCARA, Jean-Claude PASCAL, Nicole CROISILLE et Richard ANTONY avec le célèbre : A présent tu peux t'en aller. Ainsi en sera-t-il de Sylvie VARTAN, Rika ZARAI, DALIDA, Juliette GRECO et de quelques autres. Pour Juliette GRECO, devenue alors, le temps d'un feuilleton prisé par la France entière un célèbre Belphégor, Jean-Max RIVIERE et Gérard BOURGEOIS se révélaient être dans les années soixante une association de choc pour dames sensibles et chanteuses cherchant de bonnes chansons. Fichtre, quel compliment ! Un véritable appel aux sentiments ! A la fin de ces années-là, il est vrai que les duos d'auteurs étaient à la mode et de nombreuses autres vedettes feront également appel au talent des deux hommes. Parmi lesquelles : Marcel AMONT, Françoise HARDY, Eric CHARDEN, Gérard LENORMAND, Dick RIVERS et Guy BONTEMPELLI avec son Quand on voit passer un bateau. Sans oublier Richard COCCIANTE avec son non moins célèbre Coup de soleil

    Soucieux de fonctionner en solo au terme de son association avec Jean-Max RIVIERE, Gérard BOURGEOIS proposera aux COMPAGNONS DE LA CHANSON en 1971 ces paroles de Ma terre qui séduiront Jean-Pierre CALVET. Les avaient précédées celles d'un autre grand succès avec Les petits chanteurs des marchés mexicains encore écrit en collaboration avec Jean-Max RIVIERE. A la fin des années soixante-dix, la demande s'essouflant, BOURGEOIS s'orientera vers la comédie musicale puis la production. 

     

     


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  • Yvette en jaune

    Elle lui avait dit un jour que cela faisait quelque temps déjà qu'il ne lui avait plus écrit de lettre d'amour. En réponse, il écrivit aussitôt un très beau texte pour elle, que vous découvrirez ci-dessous et qu'il avait appelé : Les aiguilles du temps. Une sorte de chanson d'amour à l'envers où il parlait du vide et du désert que serait la vie si l'autre partait un jour.

    Elle, vous l'aurez deviné, c'était Yvette GIRAUD et ce texte magnifique écrit par notre ami Marc donne une idée de ce que cet homme traverse aujourd'hui depuis qu'il a perdu celle qui était tout pour lui. A plus forte raison en ce 24 septembre, une date que, chaque année, il célébrait par une attention particulière. Yvette aurait eu cette année 98 ans et à cette occasion, nous publions avec grand plaisir ce très beau texte, hommage à l'amour qui unissait ces deux éternels amoureux de la Chanson française.

    Tu es partie
    Le monde est dépeuplé
    La terre à l'envers s'est mise à tourner
    Les aiguilles du temps se sont arrêtées
    Quand j'ai perdu ma seule raison d'exister
     
    Tu es partie
    Le monde est déserté
    Il n'y a plus d'hivers, il n'y a plus d'étés
    Il pleut sur la ville, il pleut sur mon coeur
    Qu'est devenue ma mélodie du bonheur
    Où est le temps des jours heureux, des nuits de passion,
    Où est-il donc ce paradis couleur de chansons
    Que reste-t-il de nos fou-rires, de toutes nos folies
    Il est mort le soleil de ma vie
    Tu es partie
    Dans la nuit de l'oubli
    En effaçant tout ce qui était "nous"
    Ma vie désormais est un feu éteint
    Un livre que je n'ouvrirai plus jamais
    Tu es partie
    Le monde est dépeuplé
    La terre à l'envers s'est mise à tourner
    Les aiguilles du temps se sont arrêtées
    Quand j'ai perdu ma seule raison d'exister.

     

    Au moment où il les a écrits, Marc était loin de s'imaginer que tous ces mots seraient un jour le reflet de ce qu'il ressent aujourd'hui. 


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  • Image

    Pierre COUR a écrit pour plusieurs générations d'artistes. Né à Brunoy dans la région parisienne, il a tout d'abord été Moniteur d'Education Physique dans l'Armée de l'Air avant de se lancer dans le journalisme, de devenir comédien puis de se lancer dans la chanson.
    Les COMPAGNONS DE LA CHANSON lui vaudront, dès 1952, de rencontrer un premier réel succès avec : Mon ami, mon ami.
    D'autres artistes de premier plan enboîteront le pas qui lui permettront ensuite de s'illustrer, notamment à la fin des années cinquante : Tino ROSSI, Annie CORDY, Philippe CLAY, Maria CANDIDO, Luis MARIANO, Germaine MONTEIRO, Mathé ALTERY, Richard ANTONY, Pétula CLARK, Enrico MACIAS, Marie LAFORET, Brigitte BARDOT, Jean FERRAT, Michèle TORR, RACHEL, ROMUALD, France GALL, Dick RIVERS, CARLOS, Pascal DANEL, SHEILA, Hervé VILARD, DALIDA. C'est pour cette dernière qu'il écrira Les Gitans que reprendront également les COMPAGNONS. L'interprétation par Jacqueline BOYER de Tom Pilibi lui vaudra un Grand Prix Eurovision de la Chanson en 1960. Cette victoire débouchera sur une plus longue collaboration avec le compositeur André POPP qui en avait signé la musique.
    Sa collaboration avec les COMPAGNONS DE LA CHANSON permettra à nos amis d'interpréter après Les Gitans, Le chant de Mallory puis l'amour est bleu, d'abord interprétée par Vicky LEANDROS en 1967 qui rencontrera un succès international. A noter, et on l'a oublié, que c'est Pierre COUR qui est à l'origine du fameux : Tu veux ou tu veux pas de l'ami de GASTON, Marcel ZANINI
    .
    Il est décédé en 1995 à l'âge de 79 ans en laissant derrière lui des centaines de chansons dont certaines auraient certainement gagné à être découvertes. Quel dommage !

     


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  • 0.livre jean-jacques

    Voici un peu plus de six ans, nous avions publié un ouvrage (couverture ci-dessus) sur les toutes premières années des COMPAGNONS DE LA CHANSON à Lyon. Un travail supervisé par Jean-Jacques BLANC qui, à l'époque, avait réussi à nouer quelques relations avec certains de ceux qui avaient fait partie de l'équipe LIEBARD. Notamment avec Roger MANSUY, l'ancien trésorier des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, et Guy BOUXIN qui avait participé à l'expérience à partir de 1942 et jusqu'en 1944, ainsi que Paul CATRIN, qui n'avait pas voulu suivre en février 1946 huit de ceux appelés à devenir célèbres sous le nom de COMPAGNONS DE LA CHANSON. Sans oublier la première COMPAGNONNE : Marianne CHASSOT. Grâce à l'aide de sa fille, Christine, nous avions pu nous procurer des archives relatant l'histoire et la destinée de tous ces COMPAGNONS DE LA MUSIQUE. Pas seulement jusqu'en février 1946 et cette scission dont a beaucoup parlé, mais en évoquant également la fin du projet de LIEBARD et ce qui était advenu de tous ceux qui y avaient travaillé à ses côtés.

    Gérard MEYER, le fils de l'un des adjoints de Louis LIEBARD : Maurice MEYER, vient de nous livrer un certain nombre de nouvelles données et de documents qui n'avaient pas été pris en compte jusqu'ici dans l'ensemble des biographies publiées. Sensible à notre premier travail, il souhaitait les évoquer et nous lui avons, tout naturellement proposé de les reprendre dans le cadre d'une réédition de celui-ci. Une opération qu'il a accepté de soutenir. Aussi, cette réalisation de Jean-Jacques BLANC, qui avait fait l'objet d'une impression de 300 exemplaires, sera-t-elle rééditée en fin d'année. Juste avant les fêtes de Noël.

    Sans pouvoir trouver le financement de cette opération rendue aléatoire à la suite d'un durcissement de la politique de crédit en France, les soutiens sur lesquels nous nous étions jusqu'ici appuyés ne s'étant pas suffisamment manifestés lors de nos dernières initiatives, aucune publicité de cette opération ne pourra être menée à grand renfort de frais. Comme c'était le cas jusqu'ici. Du moins avant le premier trimestre 2015. Nous voulons croire que ceux qui disposent d'une connexion Internet alerteront les quelques personnes qui pourraient être intéressées par cette publication. Qu'elles en soient remerciées !


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  • Très bien reprise par notre ami Bruno MALLET une Longue marche bien sympathique dont il aurait été dommage de priver les admirateurs qui préfèrent rester à l'écart de Facebook.


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  • Platine une mauvaise farce ! 

    Je crois que j'aurais encore un peu de mal à m'en remettre ! Même si le métier usant que j'exerce m'a vieilli un peu vite ces derniers temps. Car enfin, 89 ans !... Je n'ai sûrement pas dû voir passer le temps. Une rédaction pour le moins affligeante. Au point que je me demande quel est l'imbécile qui est l'auteur de ce monument ! Encore que cela prouve au moins une chose : Quand on a pas envie de faire quelque chose, on le fait forcément de travers ! Et dire que l'ostrogoth en question, dont je préfère ignorer le nom, avait été jusqu'à s'étonner que Marc HERRAND ne réponde pas à une proposition d'interview quelques semaines avant la sortie de cet ouvrage. Contrairement à moi, le maestro avait dû sentir à quel personnage il avait à faire.

    Monsieur de PLATINE, je concluerai en ajoutant ceci : vous ne grandissez vraiment pas le métier que vous faites !

    Louis PETRIAC


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  • Mai 1946... Les Compagnons sont engagés pour la Folle de revue !

    Mai 1946... Les Compagnons sont engagés pour la Folle de revue !Le Roumain Mitty GOLDIN (ci-contre) est l'un des premiers à avoir cru au talent des jeunes COMPAGNONS DE LA CHANSON qu'il avait découverts en avril 1944 à la Comédie Française. Encore COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, six d'entre eux y étaient venus avec leur mentor Louis LIEBARD  répondant à l'invitation du comédien Louis SEIGNER de la Comédie Française. Ils y avaient donné une représentation donnée au profit des enfants des Cheminots. Fred MELLA dans Mes maîtres enchanteurs paru chez Flammarion en 2006 revient sur cette rencontre et sur l'attente qui en était née, malgré une première prestation donnée au Gaumont le 27 mars qui n'avait pas été à la hauteur des espoirs du directeur de l'ABC. Mais GOLDIN, avait malgré tout compris, qu'il venait de rencontrer une bande de jeunes gens hors du commun et que la prestation difficile qui lui avait valu de les auditionner au Gaumont serait sans aucun doute suivie d'un bien meilleur résultat ! La suite des événements lui donnera raison puisqu'ils seront repérés par l'ensemble des chroniqueurs présents à la Comédie Française le 5 avril d'après.

    Le directeur de l'ABC à Paris, leur proposera donc au tout début de leur carrière, dès le mois de février 1946, un contrat qu'ils n'étaient pas encore en mesure de refuser à l'époque. Ce qu'ils regretteront par la suite, car ce contrat à honorer à partir de mai les astreignait à jouer dans une comédie un peu désopilante créée par le comédien Pierre DESTAILLES et le chansonnier Robert ROCCA et mise en scène par PASQUALI : La folle de revue. Un spectacle en deux actes comprenant un certain nombre de sketches qu'Hubert LANCELOT trouvait d'une pauvreté affligeante. Seulement, en février 1946, après avoir quitté LIEBARD, il leur fallait manger et leur rencontre avec Edith PIAF ne leur avait pas encore permis de voir venir. Surtout à la veille de partir avec elle en Alsace pour la tournée LA FONTAINE et de l'aventure des Trois cloches. Un spectacle de Mitty GOLDIN que la presse n'encensera d'ailleurs pas et qui contraindra les jeunes COMPAGNONS DE LA CHANSON à interpréter des rôles loin de leurs compétences habituelles. Notamment une scène dans laquelle il leur fallait parodier les nains de Blanche Neige et que Guy BOURGUIGNON, avec son mètre quatre-vint dix avait eu toutes les peines à singer. Grâce à Edith, ils auront néanmoins la possibilité de ne pas honorer ce contrat jusqu'à son terme et l'affaire en restera là, sans que GOLDIN ne leur en veuille.

    Mitty GOLDIN "le Monsieur ABC" était-il un visionnaire ? C'est possible et il l'avait démontré avec Edith PIAF avant guerre. Mais, si l'homme avait à coeur de rechercher tout ce qui était très vite susceptible de constituer une attraction, ce ne sera hélas pas le cas avec La folle de revue.

    Mitty GOLDIN est décédé en 1956 et la salle de l'ABC (ci-dessous) est quelque temps plus tard (1964) devenue sur les grands boulevards une salle de cinéma. 

     


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