• Les Compagnons de la Chanson, les raccourcis d'une longue histoire

    En 2009, nous avions conçu un portrait des COMPAGNONS DE LA CHANSON proposé dans le cadre d'une galerie du savoir qui était destinée à permettre à Google de concurrencer Wikipédia. Un portrait (ou knol) qui avait depuis trouvé sa place dans notre galerie des aînés émérites située sur la gauche de la page d'accueil du site d'éditeur de DECAL'AGE PRODUCTIONS éditions.

    C'est une nouvelle version de ce portrait que vous découvrirez en cliquant sur le lien suivant : Portrait Compagnons de la Chanson.pdf. Car, depuis 2009, plusieurs modifications de données sont intervenues qu'il nous semblait utile d'intégrer à cette composition. Et si vous connaissez imparfaitement les COMPAGNONS, ce portrait vous permettra de compléter ce que vous en savez. 


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  • Jeunesse et Montagne parlait de Lolo Jacob alias Jaubert...

      Jeunesse et Montagne parlait de Lolo Jacob alias Jaubert...

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un document exceptionnel que nous avons choisi de vous montrer et qui raconte comment Guy BOURGUIGNON et Jean-Louis JAUBERT avaient réussi à monter leur tout premier spectacle, bien avant d'avoir suivi Louis LIEBARD. Au moment où ils avaient été incorporés dans un Chantier de jeunesse en Isère. Une autre des étapes qui a amené les deux hommes à travailler ensemble avant, en février 1946, d'unir leur destinée au sein des COMPAGNONS DE LA CHANSON.

    Peu de temps après la sortie d'un portrait consacré à Guy BOURGUIGNON, nous avions en effet pu échanger quelques informations avec l'association Jeunesse et Montagne et obtenir la copie d'un article qu'elle venait de publier à l'été 2013 quelques jours après la disparition de Jean-Louis JAUBERT au même mois de juin. Dans ce papier au format PDF accessible ici, le chroniqueur évoquait la personnalité de Lolo JACOB et leur rencontre en 1941. Au moment où les uns et les autres avaient décidé de créer un ensemble musical afin de divertir les jeunes de leur Chantier de jeunesse.

    Il se peut qu'en lisant cette chronique hommage, vous en appreniez encore un peu plus sur Louis JACOB alias Jean-Louis JAUBERT et sur notre ami Guy BOURGUIGNON !

     


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    Un excellent travail dû à notre ami Pierre MICHAUD qui a, habilement, mêlé quelques belles images de ce Docteur Jivago, film culte s'il en est, aux accents de cette composition due à un Maurice JARRE au sommet de son art.

    Avec l'inoubliable Omar SHARIF et la très belle Julie CHRISTIE, une musique de film particulièrement réussie, tous les ingrédients étaient réunis pour laisser un souvenir impérissable aux amateurs de cinéma. Les admirateurs des COMPAGNONS DE LA CHANSON y ont quant à eux puisé un autre souvenir, celui d'un succès qui, autour de cette mélodie aux accents romantiques, est resté le symbole de ce que nos amis savaient faire de mieux à la fin des années soixante. A noter que les paroles de cette Chanson de Lara sont dues à Hubert ITHIER, qui sera l'auteur quelques années plus tard d'un autre succès interprété par les COMPAGNONS : J'aimerai bien apprendre au monde.


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  • Avec Piaf, un marketing sans faille...

    Si les COMPAGNONS DE LA CHANSON ont pu parvenir assez rapidement à tirer leur épingle du jeu, c'est grâce à Edith PIAF. Pas seulement pour les avoir aidé au plan pécuniaire, c'est vrai, mais aussi pour avoir veillé avec minutie à une parfaite organisation des spectacles et des passages média (radio, journaux et autres). Ainsi en est-il du film très vite tourné au début de l'automne 1947 : 9 garçons, un cœur, et juste avant leur départ vers les States. Un film qui, ne le cachons pas, avait surtout été tourné à but publicitaire et non pour participer à une œuvre de tout premier plan. Et ainsi en est-il également de leur prestation au Gala de l'Union des Artistes organisé le 10 avril 1948 quelques jours après leur retour des Etats-Unis et cette formidable première tournée américaine. 

    Avec Piaf, un marketing sans faille... Organisée au Cirque d'Hiver à Paris, ils s'y montreront accompagnés d'Edith. Juste après avoir fêté avec elle en mars leur deuxième année de collaboration. Déjà en juin 1947, neuf mois plus tôt (photo ci-dessus), ils étaient apparus avec elle à l'Opéra de Paris pour le Bal des Petits lits blancs. Cette nouvelle apparition d'avril 1948 leur vaudra de faire longtemps la une de l'ensemble de la presse avec une photo que personne n'a oubliée (ci-contre) et qui les montre en smoking aux côtés de la grande chanteuse.

    Celui qui habillera d'autres grandes célébrités comme les actrices Ava GARDNER, Greta GARBO et Rita HAYWORTH, le célèbre couturier Jacques FATH avait créé pour l'occasion une magnifique robe du soir en mousseline qui, reconnaissons-le, seyait à merveille à Edith. Une photo qui sera ensuite considérablement utilisée au plan média, mais hélas, comme pour beaucoup d'autres documents, mal à propos ! On verra même cette photographie symboliser la première rencontre du printemps 1944 au gala des Cheminots des COMPAGNONS DE LA CHANSON avec leur bienfaitrice ! Avec un "Tout a commencé ce jour-là" qui apparaîtra même dans l'un des programmes des années CHANFREAU. Ce qui est d'autant moins exact qu'en avril 1944, Paris était encore occupé par les Nazis et que manger à sa faim demandait des trésors d'ingéniosité. Sans oublier que Louis LIEBARD n'avait pas le premier sou qui lui aurait permis de louer de telles tenues pour ses jeunes élèves.

    On notera que le "Comédie Française en 1944 ou Gala de l'Union des Artistes de 1948" figurant en blanc au bas du document a été rajouté par nos soins pour tenter de faire rectifier ce qui circulait encore et qui était trompeur ainsi que pour les besoins d'un précédent article.


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  • Non, rassurez-vous, son portrait ne ressemble en rien à celui né d'une synthèse amusante qui aurait pu être concoctée par notre ami Claude VERRIER !

    René LAMOUREUX (sur la photo de 1951 entre Jean-Louis et Guy aux côtés d'une ouvreuse de la tournée ABC), s'il est un peu devenu le 10ème Compagnon, l'est aussi devenu par amitié pour le groupe. Un groupe où il a failli, c'est vrai, s'intégrer aux huit premiers COMPAGNONS DE LA CHANSON après un court intermède de Jean DRIANT de mars à juin 1946. On s'accorde à penser qu'il aurait même remplacé une soirée au Club des Cinq Marc HERRAND, alors que celui-ci souffrait d'une angine. Ce qu'a effectivement confirmé ce dernier dans le portrait que nous lui avons consacré et paru en juin 2014.

    L'autre René de la bande, le 10ème CompagnonUne lettre de l'ancien Compagnon de la Musique Paul LEVY (dit LEBLOND) adressée à Hubert LANCELOT au moment de la publication de son : Nous les Compagnons de la Chanson nous en dit un peu plus sur René LAMOUREUX (photo ci-contre). René aurait même fait partie des neuf COMPAGNONS DE LA MUSIQUE partis avec LIEBARD à la conquête de Paris au printemps 1944, en lieu et place de Jean VERGNAUD. Une présence que n'ont jamais confirmés les écrits de Fred MELLA et d'Hubert LANCELOT. Il était donc de ce fait bien placé pour prétendre devenir ce neuvième élément si nécessaire à la constitution définitive du groupe et à son parfait fonctionnement. Mais René LAMOUREUX choisira finalement le métier de graphiste, laissant néanmoins, en gage de son amitié aux COMPAGNONS DE LA CHANSON, trois esquisses qui seront reproduites dans le seul numéro de POSITIONS dû à la créativité de Guy BOURGUIGNON, sorti au printemps 1946. Ce qui est sûr, c'est que l'homme à la belle tignasse blonde que décrit succinctement Fred MELLA dans Mes maîtres enchanteurs aura tout de même beaucoup oeuvré pour ses amis puisqu'il sera également celui qui leur trouvera après son court intermède le neuvième homme : Paul BUISSONNEAU qu'il pressera de répondre à un entretien-test proposé par Jean-Louis JAUBERT et Marc HERRAND à la terrasse d'un café parisien.

    Notre ami Jean BOEKHOLT, le concepteur des timbres Kiffer Compagnons et de l'ouvrage consacré aux FRERES JACQUES, se souvient de René LAMOUREUX. Dans les années soixante, alors que ce dernier était Chef de studio dans une société de conceptions publicitaires, il avait travaillé avec lui.


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  • En 1973, un magazine de télévision francophone TELEPRO, publié en Belgique et créé en 1954, rendait hommage à la déjà longue carrière des COMPAGNONS DE LA CHANSON, saluant l'arrivée de GASTON au sein du groupe. Ce sont ces quelques extraits d'une interview réalisée par Christian JACOB que nous vous invitons à découvrir ou à redécouvrir ci-dessous et dont nous n'avons pu conserver une définition scannerisée acceptable. Un grand merci à ceux qui nous permettent aujourd'hui de les diffuser car ils sont intéressants ces extraits !
    On apprend dans cet article de la bouche même de Fred MELLA que Jean-Louis JAUBERT aimait la bonne chère et les gros cigares, qu'Hubert LANCELOT, qui faisait les derniers temps fonctions de comptable, était le plus beau après lui et qu'il s'occupait de faire dédicacer les photos de la petite famille remises aux nombreuses admiratrices. Que Gérard SABBAT avait, on s'en serait douté, une véritable figure en caoutchouc et des dons comiques qui en faisaient l'un des éléments marquants de l'équipe. On a pu le vérifier hier dans la classe Papillon et dans maintes autres compositions comme Perrine était servante ! Que le frère de Fred, René, grand travailleur, ancien plâtrier et peintre, s'occupait de la peinture des décors. Que Jean-Pierre CALVET avait eu la responsabilité des arrangements vocaux de plus de la moitié des derniers morceaux du répertoire...
    On y apprend aussi que les COMPAGNONS réalisaient un spectacle complet tenant du cirque et du music-hall au sens large. Qu'ils avaient les uns et les autres, ce dont nous nous serions doutés, suivi des cours afin de s'assouplir un peu et parce qu'ils craignaient de rouiller avec le temps... Ce que nous confirme une ancienne spécialiste chargé de leur apprentissage aux claquettes programmé au début des années soixante-dix qui déplaisait fortement à Jo FRACHON. Huit raccourcis sympathiques !

    Voulez-vous que je vous dise, ce serait bien de ne pas nous rouiller plus vite qu'eux !

    Louis PETRIAC


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  • Jean Albert, l'homme au talent incompris...Que sait-on au juste de Jean ALBERT en dehors de ce que l'on a parfois un peu trop rapidement affirmé ? Peu de choses finalement au regard de ce qu'était réellement l'homme !

    « Il fut un temps où j'ai ressenti un urgent besoin de m'exprimer seul en scène car, un soir, j'ai vu une hydre à neuf têtes et un seul corps et je me suis imaginé coupant ma tête. Mais je réalisai que sans corps, j'allais mourir. A partir de ce moment-là, j'ai suivi des cours de chant, de comédie et de danse. J'ai écrit des chansons, j'ai créé ma mise en scène, mes éclairages et mes costumes et grâce à tout ce travail personnel vous allez voir réunis mon corps et ma tête ». Ainsi s'exprimait Jean ALBERT, surnommé affectueusement "Le p'tit rouquin", lorsqu'il a eu en 1956 à justifier son départ des COMPAGNONS DE LA CHANSON pour tenter de voler de ses propres ailes, et auquel nous avions consacré ici un article voici déjà quelque temps.

    Mais tout de même, quel parcours que celui de cet homme que les Américains avaient failli nous enlever dès la première tournée du groupe au Play House Theater en octobre 1947 ! Le sachant célibataire endurci, on ira même aux States jusqu'à proposer à cet ancien enfant de la balle et artiste de cirque d'autres challenges. Et certains iront jusqu'à le comparer, physiquement, à l'un des durs d'Hollywood : l'acteur James CAGNEY. A tel point que le courrier du coeur d'un journal ira même jusqu'à le présenter comme un séducteur impénitent ! Ce qu'il n'était pas à entendre Mimi LANCELOT. "S'il y avait des séducteurs chez les Compagnons, précise-t-elle, il n'en faisait pas partie à l'inverse de Jean-Louis, de Fred ou, plus tard, de Jean BROUSSOLLE. Et il n'était pas de ceux qui auraient pu s'afficher avec des femmes passant pour être des pin'up ou des pointures ! Certes, c'était un marrant et, avec ses cheveux rouquins, il ne passait pas inaperçu, mais peut-être parce qu'il avait aussi une sorte de présence magnétique !"


    Comme l'a souligné Roger BRIAND de Radio-Canada, la vocation naît brutalement avec la violence passionnelle du coup de foudre ! Et faire cavalier seul après avoir connu le travail d'équipe s'avère parfois difficile. Après solitude, déception, courage, amour de la chanson se sont mélangés au fil des jours qui auront poussé Jean ALBERT à le partager en instituant un cours d'interprétation. Avant qu'il remonte en scène, seul, pour y donner un spectacle écrit et composé par lui... 

    Yvon GODBOUT, son pianiste, et nous l'avons déjà évoqué, témoigne lui aussi des nombreuses qualités de notre "tache de soleil", le surnom que lui avait donné Edith PIAF qui, contrairement à ce que l'on a parfois affirmé, était doté d'une belle voix de ténor lyrique. Pour Yvon, notre P'tit rouquin" était aussi un homme affable et très spirituel, des traits de caractère qu'on aurait presque du mal à déceler en prenant connaissance des informations publiées sur lui qui le présentent parfois comme un homme solitaire et sans doute incompris de la plupart des autres. Il est probable que le rôle qui était le sien au sein des COMPAGNONS de la CHANSON ne lui permettait pas de s'exprimer comme il l'aurait voulu lui, l'acrobate-prestidigitateur-jongleur ! Car, il ne faut pas oublier que c'est dans les milieux du cirque que Jean ALBERT avait acquis les rudiements de son art dès son adolescence ! Ce qui expliquait que ses talents s'accomodaient davantage des principes de la Chanson animée... Dans des succès comme Perrine était servante ou Le cirque, son talent éclate d'ailleurs au grand jour. Auteur, compositeur et metteur en scène de spectacle dans la plus pure tradition des grands cirques, son objectif était de divertir et le public se réjouissait de voir une telle démonstration d'énergie et de jeu réunis en un seul homme. D'autant qu'il était capable tout aussi bien de chanter en sept langues différentes que de rendre hommage à Edith PIAF dont il aimait reprendre Les amants ou Les trois cloches. 

    Gilbert GAGNON, producteur, qui a également été le régisseur du 2ème Festival d'art pyrotechnique de Montréal a lui-même rencontré notre "petit rouquin" durant l'été 1981 au Kiosque International puisqu'il a eu l'occasion de superviser et de diriger la régie du spectacle. Pour lui, Jean restera une légende vivante hors de son temps. C'était quelqu'un qui venait d'une époque où seuls les artistes de renom sortaient victorieux des feux de la scène.

    La publication de l'ouvrage consacré aux COMPAGNONS DE LA MUSIQUE dont Jean a fait partie entre la fin 1941 et février 1946, est arrivé en 2008 à point nommé pour que l'on profite de l'occasion de rendre hommage à un homme qui aurait dû avoir un destin différent de celui qui a été le sien. Mais notre "p'tit rouquin" aurait-il vraiment été l'artiste avec un grand A qu'il était sans cette "galère" qu'il a traversée et lot de tous les artistes d'exception ?

     

    Jean ALBERT photographié ci-dessous avec les enfants LIEBARD. Encore aujourd'hui, ils se souviennent de cet homme inoubliable !




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  • C'était le 19 oct 2002... Le Progrès de Lyon fonctionnait encore !L'article ci-dessous paru dans un numéro du Progrès de Lyon quelques jours avant l'inauguration de la place des Compagnons de la Chanson dans la métropole rhodanienne et issu des archives privées de l'ami André POLLET donne une idée de l'importance qu'avait eue cette manifestation en Octobre 2002. Du moins au plan régional car la manifestation n'avait guère fait l'objet d'un battage médiatique au-delà de la seule région lyonnaise. Et pourtant, c'était en 2002, car, aujourd'hui, les choses seraient encore plus difficiles.

    Un entretien récent avec la rédaction du Progrès au moment de la sortie de notre ouvrage sur les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE de LIEBARD (c'était tout de même à Lyon !) nous a laissés avec une rédaction lyonnaise qui, elle aussi, a d'autres priorités : le scoop avec en lien les turpitudes de nos politiques ou des sujets qui colleraient davantage à l'actualité comme par exemple le terrorisme. Pour le reste, même avec un repas au restaurant à la clé, rien n'apparaît plus acquis ! Décidément, il faudra que les amis des Compagnons fassent preuve de beaucoup de patience avant de parvenir à inverser cette malheureuse tendance et faire en sorte que les médias recommencent à parler de ce qui a fait la gloire de notre belle Chanson française !

     

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  • 1964... En ce début des années soixante, la fabrique à succès aznavourienne marchait à plein. Sans être l'un des titres phare des COMPAGNONS DE LA CHANSON, cette chanson se laisse toujours entendre sans déplaisir. La compagne du comédien Jean PIAT, Françoise DORIN en avait écrit les paroles et elle récidivera quelques mois plus tard, toujours avec Charles AZNAVOUR, en écrivant pour les COMPAGNONS : La Costa Brava ! Le bowling et le thé après la tristesse des gondoles heureusement rattrapée par l'interprétation sans faille de Fred MELLA ! Rappelons que Françoise DORIN avait commenté le reportage réalisé par Guy BOURGUIGNON pour Cinq Colonnes à la Une : "40.000 km avec les Compagnons de la Chanson". Nous avions essayé de la joindre lors de la publication du portrait consacré à Guy BOURGUIGNON et nous avions regretté de ne pas y être parvenus.

    Un grand merci à l'ami Bruno MALLET pour avoir magnifiquement habillé cette nostalgique histoire de Venise !


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  • T'en fais pas La Marie... j'reviendrai...

     

    Les mots nous manqueraient presque pour souligner la qualité de cette chanson qui a été, un peu, éclipsée par Les trois cloches ! Encore que ce Grand prix du disque de l'Académie Charles CROS obtenu en 1948 par les COMPAGNONS DE LA CHANSON remette quelque peu les choses à leur vraie place, soulignant ce travail d'André GRASSI qui n'a pas eu, lui en qualité d'auteur, la gloire qu'il aurait mérité avoir.

    D'autant que le parcours de cet homme est pour le moins atypique. Né en mars 1911, à Paris, rue de la Lune - ça ne s'invente pas - son père, ramoneur, avait reçu un piano en paiement d'un travail qui vaudra à son gamin de 4 ans de se passionner sans attendre pour cet instrument sur lequel il jouait d'instinct sans connaître le solfège. Appelé à connaître les plus hautes destinées grâce surtout aux encouragements de Paul BRAUD, un second père qui décédera prématurément, André GRASSI devra attendre l'occupation et un job de pianiste dans un cabaret pour faire connaître des dons évidents. Il écrira dès 1946 très discrètement, trop peut-être, quelques succès pour des vedettes comme Colette MARS, Lucienne BOYER, Léo MARJANNE, Armand MESTRAL, Félix LECLERC, André DASSARY, Catherine SAUVAGE, Michèle ARNAUD, René-Louis LAFFORGUE, Philippe CLAY, les FRERES JACQUES, Odette LAURE, Colette RENARD et MOULOUJI. La liste serait longue ! Mais sans jamais faire la une ! Devenu par la suite chef d'orchestre et l'auteur de maints arrangements, il se tournera même en fin de carrière vers l'opérette. Il nous quittera en 1972 de très bonne heure et trop tôt.

    L'extrait vidéo arrangé de main de maître par notre ami Bruno MALLET méritait bien d'être montré ici pour que l'on se souvienne. La Marie sera même enregistrée en anglais devenant en 1951 Sweet Marie pour les Britanniques.

    Gérard SABBAT gardait un autre souvenir impérissable de cette chanson. Avec l'histoire du mouchoir à la fin de cette chanson. "Edith nous avait donné un conseil quand on chantait La Marie, c'était de terminer en agitant un mouchoir ! Pendant la chanson, se souvient-il, Marc disparaissait se cachant derrière les plus grands pour agiter un mouchoir blanc. Une trouvaille qui, à elle seule, contribuera à rehausser un peu plus la qualité d'un titre apporté par André GRASSI qu'il avait au départ écrit pour Edith !"


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