- Les compagnons de la chanson (74)- '' Mr Jean... par dividu

Avec leurs magnifiques vestes multicolores, les COMPAGNONS DE LA CHANSON dans une interprétation de ce Monsieur Jean-Philippe qu'ils nous présentaient avec un GASTON au clavecin qui n'aurait pas déplu à Guy BOURGUIGNON le metteur en scène de Perruques inoubliables ! On reprochera néanmoins au nouveau venu dans l'équipe sa propension à trop attirer l'attention des spectateurs... au détriment des autres ! Ce qui incitera les COMPAGNONS à ne pas la proposer au public lors des représentations.

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Un article paru en cette fin d'année 1967 dans un média belge sous la plume de Raymond ERRERA dont vous pourrez prendre connaissance en cliquant sur ce lien. Et, une affiche, inédite, que très peu d'entre vous doivent posséder et que nous avons pu restaurer quelque peu. Allez, les amis, à l'abordage ! Un message très offensif en cette fin d'année 1966 qui devait probablement illustrer l'arrivée des COMPAGNONS DE LA CHANSON chez leur nouveau label d'enregistrement : CBS !

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Encore une initiative que nous nous devions de vous signaler, celle prise par le site jukebox.fr qui a choisi de répertorier les plus grands succès de nos amis les COMPAGNONS DE LA CHANSON. Parmi lesquels figure et c'est bien normal ce Jérusalem en or ci-dessus tiré du reportage réalisé en 1969 par l'équipe de Jacqueline JOUBERT pour l'émission A bout portant. L'une des chansons préférées de Jean-Louis JAUBERT ! En cliquant sur le lien, vous aurez la possibilité d'accéder à ce site.

Autre chanson de la période PHILIPS, Maria, enregistrée en 1977 et due à Didier BARBELIVIEN et Y. KLINGER que notre ami Bruno MALLET a couplée avec quelques photos parfaitement assorties. Un titre qui n'a rien à voir avec Maria, souviens-toi de KAEMPFERT et REHBEIN adapté en français par jean BROUSSOLLE en 1967, dix ans plus tôt.

S'il n'avait pas eu l'occasion d'apprendre la gestuelle à l'école du Point du Jour de Monsieur Louis*, le dernier des COMPAGNONS DE LA CHANSON arrivés au sein de l'ensemble : GASTON, avait et a encore un certain talent de pitre émérite. Un talent que Roger DAL reprend pour le magazine PIF, dans un numéro paru juste après son arrivée chez les COMPAGNONS. Un grand merci à l'une de nos abonnées : Pascale qui nous a livrés, voici déjà quelques jours une copie de ce magazine qu'elle avait conservée et que nous avons pu rescanner ! Une suite sera donnée à cet article dans les prochains jours !

* Louis LIEBARD

Il avait en 1942 été l'un des premiers COMPAGNONS DE LA MUSIQUE de l'équipe LIEBARD et il avait tout naturellement bien connu les COMPAGNONS DE LA CHANSON. Guy BOUXIN, qui avait accepté souvent de nous raconter ce qu'il avait vécu avec toute la petite bande, vient de s'éteindre à son domicile de La Côte-Saint-André en Isère. Il avait 96 ans et était malade depuis quelque temps.

Rappelons tout de même à l'occasion qu'il avait rejoint les médias lyonnais et, en 1958, sur le Tour de France qu'il avait été en charge des animations musicales d'étape auxquelles avaient bien entendu participé ses amis les COMPAGNONS. C'est également lui qui est à l'origine de la carrière télé de la Lyonnaise Simone GARNIER qui avait ensuite animé aux côtés de Guy LUX et Léon ZITRONE l'émission de télé INTERVILLES du jeudi soir.

Lors de la tournée d'adieu, Guy BOUXIN (à gauche sur la photo derrière GASTON) avait accepté de monter sur scène à leurs côtés. Avec son décès, c'est une grande figure des producteurs lyonnais qui vient de nous quitter. Ses obsèques auront lieu demain 27 août.

Fin 1962, au moment de la sortie de leur dernier 30 cm et des titres qu'ils avaient enregistrés aux côtés des Comédiens, et juste avant la sortie de Telstar, les COMPAGNONS DE LA CHANSON avaient admis auprès d'un média belge que l'arrivée d'un courant yéyé avait quelque peu chamboulé la donne. Leur chance aura été de pouvoir s'appuyer un temps sur un créateur comme leur ami Charles AZNAVOUR et de pouvoir "faire du commercial" mais du bon commercial. Car si ça n'avait pas été le cas, le succès aurait été plus aléatoire.

Mais revenons sur ce commentaire prélevé dans ce média belge :

"Notre plus grand désir serait de nous maintenir longtemps dans le peloton de tête des ventes de disque - nous y sommes depuis trois ans - et à l'époque actuelle (1962), ce n'est pas facile parce qu'il y a des influences twist et rock énormes ; et de nous maintenir dans ce peloton avec des chansons commerciales. Mais, si nous pouvions tout de même arriver à être commercial en restant, un petit peu, dans ce côté poésie qui a été nôtre il y a quelques années, nous serions tout à fait satisfaits. Nous admirons beaucoup des garçons comme BREL et BRASSENS qui sont, comme nous, dans le peloton de tête, mais qui écrivent ce qu'ils ont envie d'écrire. Nous faisons du commercial - nous l'avouons - nous avons été obligés d'en faire. Pour continuer à garder notre public, il faut d'abord l'appâter et ensuite, quand vous l'avez, vous pouvez lui donner ce que vous avez envie".

Avant de rallier la France et de s'embarquer en avril pour un périple en France pour Radio Théâtre et Radio Luxembourg, la première tournée américaine COLUMBIA CONCERTS à laquelle les COMPAGNONS DE LA CHANSON ont accepté de participer de janvier à avril 1954 n'avait rien à voir avec les spectacles qu'ils avaient donné jusqu'à présent aux Etats-Unis.

Ce seront ainsi plusieurs milliers de kilomètres qui seront parcourus en un peu moins d'un trimestre, généralement en car, en empruntant les fameux Greyhounds ! Avec de nouvelles habitudes à prendre, tant au plan de la nourriture qu'au plan du logement ! A la solitude des grandes chambres occupées dans de grandes résidences hôtelières succèdera donc une certaine promiscuité. Et l'obligation de se contenter parfois de solutions expéditives pour se loger dans les villes étape de la tournée ! Avec leurs épouses, les COMPAGNONS DE LA CHANSON découvriront pendant quasiment quatre mois une toute nouvelle façon de fonctionner et de proposer un savoir-faire. Car, pas une seule ville ne sera en mesure de leur offrir les mêmes installations, d'un état à l'autre. Et les différences climatiques sensibles seront la cause de quelques légitimes réactions épidermiques... Autant celles émanant des éléments de la troupe que celles émanant des instruments qu'il faudra parfois ré-accorder pour être en mesure de livrer une prestation sans défaut. Tant au milieu des plantations de coton de Caroline du sud qu'aux confins du Nouveau Mexique ! Fallait-il que le statut de l'ensemble permette une telle aventure américaine après sept années d'une indéniable présence internationale et d'une légende de Jimmy Brown à présent très appréciée aux States !

Il serait navrant de ne pas évoquer entre deux changements d'habitudes la découverte par les COMPAGNONS DE LA CHANSON des machines à sous lors d'un arrêt à Las Vegas ! Mimi LANCELOT n'est pas près d'oublier la réaction de Jean-Louis JAUBERT alors qu'ils étaient déjà tous sur le départ. "Il n'avait pas voulu revenir en France avec, en poche, un dollar de collection savamment astiqué qui lui restait de cette tournée et il avait donc pris la décision de le remettre en jeu dans une machine à sous. Un peu aussi pour frimer, reconnaît-elle. Sans doute était-il convaincu que les choses en resteraient là et qu'il perdrait sa petite mise ! Seulement, au moment où il était sur le point de reprendre sa route, privé de son dollar de collection, on entendit soudain que la machine digérait et, avant que nous ayons pu réagir, patatrac... un tas de pièces se mit à tomber ! Sacré Jean-Louis qui venait de gagner une coquette somme dont il ne sera pas peu fier !"

Les tournées Columbia Concerts qui devaient se poursuivre en 1956 ne seront pas reconduites, les COMPAGNONS n'ayant pu se rendre suffisamment disponibles cette année-là. Pour cause de préparation de leur opérette Minnie Moustache !

Magnifiquement mise en valeur par un montage réalisé par notre ami Bruno MALLET et quelques photographies qui symbolisent ô combien le début des années cinquante, cette chanson Elle chante avait été enregistrée par les COMPAGNONS DE LA CHANSON en mai 1950. Toute une ambiance disparue, avec ses concierges autoritaires et les cartons que l'on tapait parfois au bistrot du coin, après le travail !

La chanson était due à R. ROUZAUD et Henri BETTI. Roger ROUZAUD apportera quelques années plus tard un autre succès aux COMPAGNONS avec Moisson !

Un extrait de l'émission A bout portant que nous avons diffusé dans son intégralité. Martine LEPAGE, la présentatrice qui les avait suivis en tournée leur pose plein, plein, plein de questions auxquelles chacun des COMPAGNONS DE LA CHANSON répond. Avec parfois quelques traits d'humour. Divertissant !