-
Comme le signale le site CHARTSINFRANCE.NET dans l'un de ses derniers articles, Jacqueline FRANCOIS, Lucienne DELYLE, Yvette GIRAUD ou Cora VAUCAIRE étaient quelques-unes des grandes vedettes françaises d'après-guerre. Tout autant que les COMPAGNONS DE LA CHANSON mais, ceux-ci avaient été bien plus présents aux Etats-Unis et à l'étranger qu'ils ne l'avaient été en France. Surtout depuis la fin 1947 et leur succès au Play House Theater de New York suivi d'un bis repetita en 1948.
Cela se traduit parfaitement dans le classement du TOP 10 publié au 31 décembre 1955 (ci-dessous), une année où ils ont plus repris des succès écrits par d'autres que chanté leurs propres créations. Il faudra attendre la fin des années cinquante et ce prodigieux Marchand de bonheur pour que le tandem CALVET/BROUSSOLLE se mette en vitesse de croisière :
1. Tania et Eddie Constantine - L'homme et l'enfant
2. Jacqueline François - Les lavandières du Portugal
3. Cora Vaucaire - La complainte de la Butte
4. Lucienne Delyle - Gelsomina
5. Dario Moreno - Mambo italiano
6. Georges Brassens - L'auvergnat (photo ci-dessus)
7. Mouloudji - Un jour tu verras
8. Tino Rossi - Prière péruvienne
9. Line Renaud - Tango de l'éléphant
10. Yvette Giraud - Un p'tit peu d’argentIl est facile d'imaginer ce qui a donc prévalu au début de l'année 1956 et quels étaient les objectifs poursuivis par les troupes de Jean-Louis JAUBERT car il leur fallait reconquérir une certaine audience en France. Ce qui les incitera à se produire à l'Olympia en avril 1956 puis à créer ce spectacle grandiose que Robert HOSSEIN n'aurait pas boudé, nous voulons parler de MINNIE MOUSTACHE proposée à la Gaîté Lyrique début décembre de la même année. Une opérette écrite par Jean BROUSSOLLE et André HORNEZ sur un livret musical de Georges VAN PARYS.
votre commentaire -
Enregistrée durant l'émission Tempo rendant hommage à Joe DASSIN, l'un des extraits où le talent du regretté Gérard SABBAT s'exprime le plus ! Ces Petits cochons avaient été enregistrés en 1971, l'année précédente.
4 commentaires -
Une bien jolie chanson du Québécois Gilles VIGNAULT que ce Doux chagrin que les COMPAGNONS DE LA CHANSON baptiseront différemment. Devenue Qu'il est difficile d'aimer, ils l'enregistreront en 1966 avec une autre de ses chansons Pendant que chez Polydor avant de changer de label et de passer chez CBS.
votre commentaire -
La famille MELLA comme la famille du footballeur PLATINI, ou comme bien d'autres encore, est venue d'Italie, au-delà des Alpes, apportant à notre pays footballeurs de génie et... pour ce qui nous concerne directement ici, une grande génération d'artistes de music-hall avec Fred et René MELLA. Jean (au centre sur la photo du haut) aurait pu être le troisième !
Les deux frères, le second derrière le fils aîné Jean et le cadet, on ne les présente plus, tant leur réussite au sein des COMPAGNONS DE LA CHANSON leur a valu, à l'un comme à l'autre, de porter haut la fierté de cette famille humble et droite de Valle San Nicolao du Piémont qui était venue chercher dans notre pays, en Ardèche, de quoi subvenir à ses besoins.
L'article paru ci-dessus dans un média du 3 juillet 1970, sans doute le Dauphiné, donne d'ailleurs une singulière idée de ce qui rattachait les uns et les autres. Dans son livre (Cf. mes maîtres enchanteurs, Flammarion, 2006), Fred revient sur son enfance et cette ambiance familiale qui a bordé les premières années des jeunes MELLA alors que notre pays s'apprêtait à entrer en guerre. Sans doute et comme beaucoup d'autres, l'arrivée au pouvoir des fascistes et de Benito MUSSOLINI couplée à un manque singulier de travail les avaient incités à quitter l'Italie pour trouver meilleure fortune ailleurs. On apprend dans la biographie de Fred que toute la famille et les grands parents étaient déjà imprégnés de chanson et même de bel canto et cet environnement familial aura été déterminant pour les enfants de la tribu MELLA. Une bien belle réussite !
votre commentaire -
On l'a oublié et pourtant Tourbillon faisait partie des premières réussites des COMPAGNONS DE LA CHANSON. L'ancien enseignant de chant Jean-Jacques BLANC*, dans un hommage appuyé à Marc HERRAND, avait décrit ce qu'il retenait de ces premières créations lesquelles, hélas, n'ont plus donné lieu à interprétation lors des spectacles donnés par l'ensemble. Mais, c'était assez normal, il manquait une voix de basse, celle de Guy BOURGUIGNON qui n'a jamais été remplacée et ce qui caractérisait les COMPAGNONS au départ. Aussi, ne boudons pas notre plaisir et écoutons cet extrait récemment mis en images par notre ami Bruno MALLET. Certains y retrouveront un ensemble de représentations données par le groupe en 1952 aux Etats-Unis (photos Life).
* Auteur de Ils étaient Compagnons de la Musique, réédité récemment.
5 commentaires -
Sans doute dopés par le succès des Trois cloches du trimestre précédent, Fred MELLA et les COMPAGNONS DE LA CHANSON interprètent ici, avec Edith PIAF : "Et elle chantait". Une chanson qui a été enregistrée en octobre 1946 mais dont on n'a guère parlé. Et pourtant, c'est encore l'expression d'un nouveau miracle qui donne à entendre un parfait duo. Amateurs de jolies mélodies, vous allez vous régaler !
3 commentaires -
Du Charles AZNAVOUR du meilleur effet, magnifié par le timbre exceptionnel de Fred MELLA... Voilà encore une illustration de ce que les COMPAGNONS DE LA CHANSON savaient faire de mieux quand ils avaient à reprendre un texte magnifique comme celui-là.
Sa jeunesse sera enregistré en 1957, juste après l'arrivée dans le groupe de Jean-Pierre CALVET. A un moment important pour le groupe puisque les COMPAGNONS étaient restés sur un premier couac immérité avec l'opérette Minnie Moustache dont le seul tort avait été d'être proposée en pleine guerre de Suez au théâtre de la Gaieté Lyrique ! L'a-t-on oublié, on était alors en pleine nouveauté technique avec l'apparition des premiers microsillons et qu'on avait déjà un peu de mal à trouver chez les détaillants des 78 tours neufs ! Alors que, paradoxalement, tous les électrophones possédaient encore une vitesse 78 tours et une aiguille saphir et que les TEPPAZ n'avaient pas encore fait leur apparition ! C'est à ce moment-là que Jean-Louis JAUBERT et ses partenaires ont commencé à grimper au sommet des hit-parades existants en vendant progressivement des quantités de disques phénoménales. D'abord à la fin des années cinquante chez Pathé-Columbia puis à partir de 1962 chez Polydor.
votre commentaire -
En hommage à leur ami Charles TRENET, cette chanson de 1945 du "Fou chantant" ne pouvait que trouver sa place dans le répertoire des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Ce sera le cas en 1967 au même moment que quelques autres grandes chansons comme Sous le ciel de Paris, Ne me quitte pas et : Et maintenant de Gilbert BECAUD.
.
votre commentaire -
S'il faut en croire Ginou RICHER, la seconde épouse de Guy BOURGUIGNON et amie d'Edith PIAF, "Jean-Louis JAUBERT, de son vrai nom Louis JACOB, est le seul à avoir été l'amant d'Edith, entre MONTAND et CERDAN". Malgré ce qui a pu être rapporté par ailleurs, serait-on tenté de dire après avoir pris connaissance d'une foule de documents et d'écrits produits ça et là ! "Il était sans doute le plus sérieux, le plus mature du groupe. Il la rassurait. De lui, précise-t-elle, je me souviens, étant Juif, que quand il prenait le train pendant l'Occupation, et qu'il y avait des contrôles, il se mettait un masque, commençait à chanter, faisant mine de répéter un spectacle. Et il continuait à chanter, masqué, tout en montrant ses papiers avec son faux nom, pour ne pas attirer l'attention sur ses origines, que son visage pouvait laisser deviner.
Autre voyageur masqué, pour le même type de raison que Jean-Louis, Marc HERRAND ajoute-t-elle, de son vrai nom HOLTZ. Il était alors Alsacien et avait été enrôlé dans les jeunesses hitlériennes avant de s'échapper et de se réfugier chez les Compagnons. Lui aussi, il arborait un masque et chantait à chaque contrôle d'identité... Autre camarade pour le moins original, Jo FRACHON. Ou plutôt Jo FRACHON de MONTGOLFIER, descendant de la famille du même nom. Une description de Jo que la dame se plaît à illustrer d'une anecdote. Du temps de sa jeunesse, il était de tradition que le frère aîné emmène ses cadets au bordel, pour leur faire découvrir les plaisirs de la chair. Jo n'a pas dérogé à la règle sauf que le jour de son baptême, juste avant de monter, attablé à la terrasse d'un bar, sa marraine a voulu le mettre en appétit en déboutonnant discrètement sa braguette d'où s'est échappée... une mite. Une mite qui est devenue la gaudriole préférée et incontournable des Compagnons."
2 commentaires -
Un reportage de Roger HOUZE pour TF1 tourné en 1982 à un moment où les COMPAGNONS DE LA CHANSON effectuaient leur tournée d'adieu. Si les images et le son yirés d'une ancienne version VHS sont quelquefois d'une qualité médiocre, le reportage à lui seul par l'ensemble de ce qui est abordé rattrape largement le tout.
2 commentaires