• A propos du Jerusalem en or des Compagnons...

    A propos de Jerusalem en or des Compagnons...

    Le titre figure rarement aux premières places du répertoire des COMPAGNONS DE LA CHANSON et pourtant Jerusalem en or est l'une des très belles réussites !

    C'est C. RIVAT qui a écrit les paroles françaises de « Yeroushalaïm shel zahav » que l'on doit à Naomi SHEMER (en photo ci-dessus) aujourd'hui disparue qui bénéficiait en Israël d'une grande notoriété. Nous avons voulu en savoir un peu plus à propos de cette chanson chantée en 1967 par Rika ZARAI que les Compagnons reprendront par la suite.

    Née en 1930 Naomi SHEMER commence à jouer du piano dès l'âge de six ans. À l’âge du service militaire, qu’elle effectue comme toute bonne fille de kibboutz, elle rejoint l’ensemble musical de l’unité. Une aventure qui, durant cinq décennies, illuminera le paysage culturel israélien. Après des études de musique à la prestigieuse Académie Rubin de Jérusalem, elle rentre au kibboutz et y compose ses premières chansons. Puis, à l’âge de 26 ans, en 1956, elle part pour Tel Aviv avec son premier mari, le comédien Gidéon SHEMER, et leur fille. Elle y écrit les paroles d’une comédie musicale intitulée Hamesh, Hamesh (« Cinq, cinq »), sur des musiques de Yohanan ZARAI. Le succès est immédiat. Naomi SHEMER ne cessera plus d’écrire et de composer. Dans les années soixante, ses chansons deviennent des classiques. Séparée de son mari, elle fait un séjour à Paris qui l’influencera fortement. De retour en Israël, elle épouse l’avocat et écrivain Mordehaï HOROWITZ, dont elle aura un fils. C'est en 1967 qu'elle composera une chanson destinée à être interprétée en deuxième partie du Festival de la chanson israélienne, le 15 mai, jour de l’Indépendance d’Israël. Le maire de Jérusalem, Teddy KOLLEK, ayant souhaité que cette chanson ait trait à la capitale, Naomi SHEMER écrit les paroles et la musique de la chanson en une nuit après plusieurs semaines d'hésitations. La « Jérusalem d’or » était, à l’époque du Talmud, une sorte de tiare en or surmontée de petites tours évoquant les tour des murailles de Jérusalem. Les femmes portaient cette « Jérusalem d’or » pour les mariages et les grandes occasions. Le nom est associé à l’histoire de Rabbi AKIVA, l’un des plus grands maîtres de la pensée juive. AKIVA, qui très pauvre, épousa une jeune femme qui fut pour cela déshéritée par son père. L’expression passée à la postérité sera utilisée par plusieurs poètes hébraïques. La première version de la chanson ne contient qu’une allusion à la vieille ville de Jérusalem, alors sous domination jordanienne. Un couplet où elle dit que « les citernes d’eau ont été asséchées » et que « la place du marché est vide » sera par la suite ajouté. Naomi SHEMER, qui chante elle-même fort bien a toujours préféré confier ses chansons à d’autres et ce sera Shouli NATAN qui l'interprétera. Jérusalem d’or devient, en quelques semaines une sorte de deuxième hymne national. À tel point qu’en 1968 le député Uri AVNERY proposera d’en faire l’hymne national officiel, à la place de l’hymne sioniste Hatikva. L’initiative n’aura cependant pas de suite.

    Naomi SHEMER est décédée le 26 juin 2004, à l’hôpital Ichilov de Tel Aviv. Le lendemain, le premier ministre Ariel SHARON a ouvert la réunion hebdomadaire du gouvernement par un éloge de Naomi SHEMER. La ministre de l’éducation, Limor LIVNAT, a demandé à toutes les écoles du pays de consacrer une heure à sa mémoire. La poste a annoncé qu’un timbre serait édité pour le premier anniversaire de sa mort. En 1983, Naomi SHEMER avait reçu la plus prestigieuse distinction du pays, le Prix d’Israël, pour l’ensemble de son œuvre. Elle a également été membre de l’Académie de la langue hébraïque. Autant d’hommages rendus à une personne qui aura incarné, sous sa forme la plus pure, l’alliance de l’héritage juif et de la nouvelle culture populaire israélienne. 

    Et maintenant, place à la version des COMPAGNONS DE LA CHANSON que notre ami Claude VERRIER nous avait apporté voici quelque temps déjà.

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  • Commentaires

    1
    duplou
    Mardi 5 Mai 2015 à 07:18

    J'adore cette chanson. Écoutez bien à la fin, la voix de ténor de Fred Mella.

    2
    Mardi 5 Mai 2015 à 08:03

    Il chante en Hébreu n'est-ce pas Duplou ?

    3
    duplou
    Mardi 5 Mai 2015 à 14:02
    Exactement; et c'est sublime !
    4
    corailler
    Mardi 5 Mai 2015 à 16:38

    Sublime en effet !!! merci .

    5
    Mardi 5 Mai 2015 à 16:43

    A mon humble avis, l'une des plus jolies chansons des Compagnons Michel !

    6
    duplou
    Mardi 5 Mai 2015 à 17:02

    Tout à fait d'accord; une des plus belles et pourtant un des plus méconnues ! Dommage !

    7
    Mardi 5 Mai 2015 à 18:25

    Je trouve également magnifique l'ambiance créée par l'accompagnement des guitares ainsi que le très beau final avec un Jean Broussolle une nouvelle fois superbe en voix de tête. Intéressant aussi; la voix de basse de Guy que l'on entend très nettement dans cet enregistrement réalisé en direct (chose rare à l'époque, car de nombreux autres artistes ne s'y risquaient pas )

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    8
    duplou
    Mardi 5 Mai 2015 à 18:31

    C'étaient les Compagnons...

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