• Etre les ambassadeurs de la Chanson française...

    Etre les ambassadeurs de la Chanson française...C'est le concept de la "chanson animée" qui vaudra aux premiers COMPAGNONS DE FRANCE devenus COMPAGNONS DE LA MUSIQUE dès le mois d'octobre 1941 de trouver leur voie, celle qui, profitant du coup de main d'Edith PIAF permettra à certains d'entre eux d'être par la suite encore plus connus sous le nom de COMPAGNONS DE LA CHANSON. Mais, ce que l'on sait moins, c'est qu'un bulletin conçu par Guy BOURGUIGNON : « Positions » définissait dès 1946 les concepts auxquels étaient sensibles les nouveaux COMPAGNONS... DE LA CHANSON.

    On était alors au sein du groupe sensible au travail mené en commun et à une vie commune, à l'existence d'un idéal précis, savoir la chanson. La tournée entreprise aux Etats-Unis était ressentie comme le moyen pour eux de diffuser le plus largement possible le rayonnement de l'art Français et d'être en quelque sorte les ambassadeurs de la Chanson française. Il n'était pas question pour eux de se réclamer de l'art populaire ou d'être considérés comme des représentants de la culture populaire. Parce qu'ils pensaient que ces termes prétentieux cachaient bien souvent de la marchandise frelatée ou du mépris pour le peuple et que leur travail était plus un travail d'artisans qu'un travail d'intellectuels. Un des extraits repris dans Positions montre d'ailleurs bien l'état d'esprit qui prévalait alors au sein du groupe. Ils étaient tous convaincus qu'une équipe ne pouvait se développer que dans la mesure où ses activités étaient axées sur un travail commun correspondant à un idéal précis. Qu'on en juge : « Chacun de nous a sa personnalité, son interprétation, ses boutades, chacun de nous peut trancher sur les autres à tel ou tel moment. Mais chacun de nous ne vit que par les autres, ne vit que dans l'ensemble, ne vit que pour l'équipe. Nous pouvons être tentés de secouer ce joug, de le limiter à la scène, de vivre individuellement, et périssez les autres. Mais justement non, les autres ne peuvent pas périr car l'équipe périrait elle aussi et nous avec elle, et nous avec eux. Alors, c'est notre vie qui est en équipe et pas seulement nos chansons. Et voilà pourquoi nous sommes Compagnons.»

    Cette orientation signée Guy BOURGUIGNON donne le sentiment qu'il existait bien au printemps 1946 une stratégie différente de celle que PIAF a ensuite suggéré à ses jeunes élèves de suivre. Il aura donc fallu qu'elle se montre persuasive en leur proposant de participer avec eux au premier titre marquant l'adoption d'une nouvelle ligne : Les trois cloches.

    POSITIONS, le document de Guy BOURGUIGNON que nous avions patiemment reconstruit pour qu'il puisse être proposé avec le portrait de son auteur à l'hiver 2013 lors de la dédicace de Tulle est toujours disponible chez DECAL'AGE PRODUCTIONS éditions.

    (Extrait d'un document publié dans l'ouvrage à paraître de Christian FOUINAT,
    LES COMPAGNONS DE LA CHANSON : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi !
     

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