• Hommage à Hubert Giraud qui vient de nous quitter...

    Hubert-Giraud.JPG 

    Une rose à sa guitare
    Peuplée d'accords bizarres
    Le blanc d'un rayon de lune
    Jouant sur sa peau brune
    Un arlequin de Tolède
    Passe dans la nuit tiède
    Il chante la sérénade
    Des amants de Grenade

    Hier, c'était le printemps
    Dans l'Estramadure
    Hier, il avait vingt ans,
    Mais cela ne dure
    Que le temps d'un instant
    Car la vie est dure
    Pour les jeunes amants
    Qui veulent croire aux serments...

    On a dit de lui qu'il possédait un sens inné de la mélodie. Ses réussites qu'illustre fort bien Sous le ciel de Paris écrite en collaboration avec le parolier Jean DREJAC vont dans ce sens. Né en 1920 à Marseille, devenu asthmatique à la mort de son père alors qu'il n'avait que cinq ans, Hubert GIRAUD découvrira les instruments de musique sur les conseils de son médecin... Avec tout d'abord l'harmonica. Et des possibilités qui iront en s'accroissant au fil des années ! D'abord musicien au seuil de l'ensemble de Ray VENTURA, il y apprend très vite la guitare. A trente ans, il signe un premier succès interprété par Yvette GIRAUD : Aimer comme je t'aime. Pour lui, c'est le début d'une carrière fantastique qui le verra ensuite être à l'origine de quantité de succès comme : Dors mon amour interprétée par André CLAVEAU ou Buenas noches mi amor interprétée par DALIDA. Ils se suivront même à une cadence folle et c'est tout à fait naturellement qu'il contribuera à écrire pour les COMPAGNONS DE LA CHANSON des mélodies qui sont restées dans tous les esprits. Les gitans, Mélodie perdue, L'arlequin de Tolède sont des compositions qui n'ont pas pris une ride !

    Contrairement à d'autres mélodistes, ses contributions resteront peu nombreuses, mais elles seront, à chaque fois, couronnées de succès. En témoignent des créations comme Il est mort le soleil composé pour NICOLETTA qui sera reprise aux Etats-Unis par le grand crooner Ray CHARLES voire Tom JONES ou Parlez-moi de lui, qui a été immortalisé par Nicole CROISILLE. Prix de la Chanson à Deauville (1954), Grand Prix Eurovision de la Chanson (1958), Coq d'or de la Chanson (1958), Rose d'Or d'Antibes (1965), Grand Prix de la Chanson française (1997), nombreuses ont été les distinctions qui auront jalonné ses créations.

    C'est une grande pointure qui vient de nous quitter à l'âge de 94 ans ! 

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