• Le déniaisage des Compagnons, vu par... Charles Aznavour

    Temps-d-avant-Aznavour.jpgS'il faut en croire ce qu'il a écrit dans Le temps des avants (ci-contre), un de ses ouvrages mémoire publié en 2003 chez Flammarion, Charles AZNAVOURIAN* aurait "déniaisé" les COMPAGNONS. Sans que l'on sache cependant combien il a ainsi réussi à en "prendre en main" pour qu'ils deviennent des hommes ! Cela étant, il faut bien reconnaître que l'ouvrage en question est croustillant à plus d'un titre et qu'on ne peut s'empêcher de rire de temps à autre. Ses premières passes d'arme avec Edith valent le détour et surtout, surtout, cette tournée effectuée en Suisse en compagnie de sa bienfaitrice et des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Avec une cascade d'anecdotes désopilantes !

    1947 était une sacrée année pour les COMPAGNONS DE LA CHANSON, la première qu'ils vivaient aux côtés d'AZNAVOUR et de son compère ROCHE et, déjà, la deuxième qu'ils vivaient aux côtés de leur grande Dame ! Aussi, ces anecdotes, dont on n'a plus reparlé après coup, ont-elles de quoi surprendre. "Dès le départ, les Compagnons n'étaient pas très enclins à nous fréquenter Pierre et moi, écrit Charles (p. 125). L'intérêt que nous portions aux jupons qui passaient choquait leur éducation boy-scout. nous étions quant à nous persuadés qu'ils étaient tous puceaux, mis à part Jean-Louis qui partageait le lit de la vedette.... Dès le départ, je me retrouvai en compagnie de Fred Mella, et une amitié commença à naître. Depuis ce jour, nous sommes restés les meilleurs amis du monde. Fred plaisait aux filles, mais il était très timide ; aussi, un soir, avec Pierre, nous décidâmes de le déniaiser en introduisant dans la chambre une charmante créature à qui il plaisait énormément... A notre retour, Fred avait le regard brillant, l'attitude conquérante du jeune homme sûr de lui qui vient de passer - avec succès - sa licence d'homme". Tu parles Charles !

    On notera au passage que Guy BOURGUIGNON, qui faisait partie de ces jeunes gens que Charles avait tous pris pour des puceaux, était en 1947, déjà deux fois père de famille (1943 avec Jacques et 1944 avec Jean-Michel) et qu'il n'avait pas attendu que Charles entreprenne de le compromettre avec le concours d'un jupon de passage en prenant le risque de choquer sa mentalité de boy-scout. Quant à croire que Fred ait attendu d'avoir 23 ans pour le perdre, vous m'excuserez Charles ! Un ouvrage qui m'a néanmoins prodigieusement amusé à défaut de m'avoir appris des faits qu'on aura du mal à prendre au sérieux. Une lecture à privilégier en ces temps d'après où l'on se barbe souvent. Elle permet aussi de découvrir un Charles AZNAVOUR moins cynique avec plus d'humour, ce qui ne peut que nous ravir et qui tranche singulièrement avec ce qu'il est devenu ces dernières années !

    Louis PETRIAC

    * Francisé ensuite en AZNAVOUR  

     

    « Rémi Lucas, le compagnon des Compagnons...Avec ce soleil... »

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    1
    duplou
    Samedi 16 Juillet 2016 à 17:49

    Bonjour,

    Oui, c'était le Charles Aznavour d'avant; parce que celui d'aujourd'hui ne lui ressemble pas beaucoup...hélas...

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :