• Mireille de Frontignan, l'Admiratrice avec un grand A !

    Le carnet ci-dessus, c'est l'un de ceux que Mireille de Frontignan a conservé. Avec un billet de représentation, ce carnet soigneusement étiqueté avec une dymo est le témoin de toutes ces années passion vécues à leurs côtés. Celles d'une admiratrice de base qui, bien entendu, n'entend pas rater la moindre dédicace Compagnons. Que ce soit à Lyon ou ailleurs ! 

    Pourquoi les Compagnons ? La question est revenue, souvent…
    A la maison, si les siens étaient fans de BECAUD, c’est le film : Si tous les gars du monde et un intérêt décuplé pour les chanteurs qui interprétaient le générique du film qui aura amenée Mireille aux COMPAGNONS DE LA CHANSON. A l’époque Ils n’avaient pas chez eux de télé ni de tourne-disques, seulement une radio qui leur permettait d’écouter des émissions comme Musicorama sur Europe 1, la toute nouvelle station. Il a donc fallu attendre 1958 qu’un Teppaz entre à la maison pour qu'elle achète quelque temps plus tard un premier disque. Ce fut : Le marchand de bonheur et verte campagne. D’autres ont bien entendu suivi.
    En 1962, commençant à travailler, elle put enfin se payer une place à Bobino où elle eut la surprise de constater que les Compagnons couvraient les deux parties du spectacle alors qu'elle s’était attendue à ce qu’il y ait également d’autres artistes. Alors qu'elle avait eu peur de la longueur du spectacle et d'envisager partir à l’entracte, elle y retournera trois fois pour voir le spectacle dans son intégralité. Un véritable coup de foudre ! Elle n'est pas la première à dire qu'il fallait avoir vu les Compagnons sur scène avec leurs sketches pour apprécier toute la différence qu’il pouvait y avoir avec un microsillon !
    Après un autographe cueilli en coulisses, elle découvrira des êtres charmants, simples et disponibles qui avaient, pour chacun, un mot gentil. Son intérêt pour eux s’accroîtra sans qu'elle se doute, à Bobino en 1968, que cette passion l’emmènera... jusqu’en 1985 et à plusieurs de leurs spectacles, avec parfois quelques autres admirateurs rencontrés ça et là ! Repérés par les Compagnons, ceux-ci multiplieront les gentillesses à son égard. Fred leur serrera la main et, à l’issue d’un spectacle, René leur proposera un jour de les raccompagner sur Paris en voiture ! Un véritable rêve ! Les connaissant mieux, il lui arrivera progressivement d'assister parfois à certaines de leurs répétitions d’avant spectacle et d'avoir la possibilité d'obtenir d'eux programmes et disques.
    C'est en assistant à une représentation en novembre 1969 qu'elle s'apercevra que Guy BOURGUIGNON était absent. Ils apprendront quelques jours plus tard la gravité de son état puis le drame… et sa disparition ! En 1972, départ de Jean BROUSSOLLE ! Elle lui en voudra quelque temps car trois ans après le décès de Guy… partir comme ça ! Comme beaucoup d'autres, elle avait craint le départ de ce pilier et vu d’un mauvais œil l’arrivée de GASTON avant… de pleinement apprécier par la suite ses qualités de musicien et sa gentillesse.
    Durant quinze ans et jusqu’à leurs adieux, elle partagera leurs joies et leurs peines conservant en mémoire et dans ses cahiers et ses répertoires des souvenirs de toute sorte. Parfois emplis de tristesse à l'annonce d'une disparition. Celle de la femme de Jean-Louis ou le décès de Jean BROUSSOLLE. Parfois comme au Casino de La Baule où lors d’une représentation le public attendra trois chansons pour se dérider. Elle pense qu’ils faisaient un peu partie de sa famille et c’était toujours avec plaisir qu'elle en a retrouvés deux à Cran-Gevrier. Nous avions fini par nous serrer la main, nous embrasser, nous a-t-elle dit, et je connaissais leurs femmes et leurs enfants au point qu’au Pavillon Balthard à Nogent-sur-Marne, lors de la der des der, elle ne pourra retenir ses larmes à l’idée de les voir une dernière fois entrer sur scène. Dans cette passion des COMPAGNONS DE LA CHANSON, c’est avant toute chose leur respect pour le public, leur simplicité et leur talent qui l’auront séduite. Elle pense qu'ils ont écrit une grande page de l’histoire de la Chanson française !

    « Cran-Gevrier : les derniers poilus seront là !Et Cran-Gevrier alors ? C'était comment ? »

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  • Commentaires

    1
    Bruno
    Mardi 1er Mars 2016 à 13:23

    Merci Mireille..Bruno.

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