• Une lettre de Daniel Saurfeld à Marc et Yvette...



    Tiré d'une lettre adressée à Marc HERRAND fin 2007 par Daniel SAURFELD, l'auteur de la version vidéo de "mes fidélités" chantée par Fred MELLA (à voir sur votre gauche)

    J’ai découvert les COMPAGNONS DE LA CHANSON en… 1947 ! J’avais neuf ans quand mon instituteur du Cours Elémentaire 2ème année fit écouter à sa classe : Perrine était servante et qu’il décida que ses élèves la chanteraient. Ce qui fut dit, fut fait ! C’est ce jour-là que je tombai dans le chaudron !

    Mais, qui étaient donc ces COMPAGNONS DE LA CHANSON dont il nous parlait avec tant de délectation ?… Il n’y avait pas de tourne-disques à la maison ni de photos qui m’auraient permis de les voir ! Et j’avais un fort désir de les entendre de nouveau mais, à part la TSF, point de salut ! Il m’arrivait donc d’attendre plusieurs heures à côté du poste radio et, souvent, mes attentes étaient vaines. Un jour, la municipalité de Fourmies, dans le Nord, vint installer dans mon village natal de Monthermé dans les Ardennes un centre de vacances et un moniteur-enseignant créa une chorale scolaire qui y séjourna plusieurs semaines. Elle donna, en 1949 je crois, quelques concerts auxquels les habitants furent conviés. Cette jeune chorale avait un répertoire unique, celui des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Quelle joie fut-ce pour moi de découvrir alors, en plus de Perrine, Les yeux de ma mère, Dans les prisons de Nantes, Céline, Les trois cloches, Le roi a fait battre tambour, L’ours, Les marins de notre ville, Ukraine, La Marie, Les gendarmes s’endorment sous la pluie, Le prisonnier de la tour, Cinq filles à marier, Maître Pierre… Autant de joyaux pour lesquels on ne vous remerciera jamais assez Marc HERRAND ! Avec l’aide de ces colons chanteurs appelés " les gars qui braillent ", le virus continua de se développer et il est toujours présent… Définitivement ! Eu égard à la longévité du groupe, votre passage au sein des COMPAGNONS pourrait paraître court mais, pour le fan que je suis, je devrais même dire les fans, nous qui apprécions sans forfanterie en connaisseurs, je dirai que vous avez laissé une marque indélébile chez eux… et au-delà !

    Je fais aujourd’hui partie d’une chorale d’amateurs d’une quarantaine de personnes environ qui donnera dans quelques jours un concert dont le programme sera constitué uniquement de chants de Noël et notre chef de chœur, une dame, m’a demandé d’être soliste dans " A Noël ". Ce n’est pas la première fois que je suis ainsi désigné mais là… avec une chanson des COMPAGNONS arrangée par Marc HERRAND !… Je suis fier de porter la bannière et, en plus, dans mon village natal ! J’aurai à cette occasion une pensée pour vous, tout en espérant ne pas sombrer dans l’adage : " Nul n’est prophète en son pays ". Pour être certain de le faire mentir, il me faudrait la voix de Fred… Or, il n’en existe qu’une et je devrai donc faire au mieux ! Vous avez été l’une des toutes premières personnalités à croire et à encourager l’initiative de notre ami Christian FOUINAT dont le résultat aura comblé de bonheur les " fans des Compagnons " dont je suis. Je tenais particulièrement à vous en remercier. Je n’ai pu hélas me rendre à Lyon le 1er décembre 2007 pour l’avènement de son livre et je n’ai pu vous rencontrer. J’avais eu le plaisir de converser avec vous le 19 octobre 2002 et de vous faire dédicacer la partition " mes jeunes années ".

     Dans ce concert justifié d’éloges compagnonnesques, il serait parfaitement injuste d’oublier votre épouse, Madame Yvette GIRAUD et sa brillante carrière. Elle a laissé en moi et dans ma famille (ma mère et ma sœur l’adoraient) des traces définitives. Pas seulement chez nous, mais aussi dans la Chanson française et je me réjouis de retrouver Madame GIRAUD dans le catalogue " Marianne Mélodie ". A ma demande, vous me l’aviez présentée à Lyon et j’ai eu le grand honneur de discuter avec elle. Hélas trop peu pour moi ! Je me souviens qu’elle m’avait demandé quelle était ma chanson préférée et j’avais répondu : La danseuse est créole. C’était vrai, mais j’ai beaucoup aimé aussi : Mademoiselle Hortensia, Ma guépière, Cerisier rose et pommiers blancs, Je vais revoir ma blonde, Les lavandières du Portugal, Quadrille au village. Toutes ces chansons ont enchanté mon adolescence avec un faible pour Avril au Portugal. J’écoute d’ailleurs souvent dans ma voiture le double CD Odéon Pathé que votre épouse a bien voulu me dédicacer à Lyon ; il fait partie de mes trésors. Merci pour tout chère Yvette GIRAUD !
    Avec toutes mes amitiés et mes chaleureux remerciements pour ce que vous avez apporté avec votre épouse à la Chanson française.

    Daniel SAURFELD

    « Margoton va-t-a l'iau, une pépite de l'époque Liébard !C'était le Lolo de la bande... »

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