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Marc Herrand... un homme libre !
Il est facile d’imaginer ce que pouvait être l’univers d’un adolescent, soudain obligé de renier une partie de sa culture au contact de l’occupant. Devenue partie intégrale du Reich allemand, il n’était plus question, en 1940, d’histoire de France, ni de parler en Alsace une autre langue que l’allemand. Avec ce que sous-tendait une telle obligation et, parfois, un enrôlement dans les Jeunesses Hitlériennes, il y avait là un véritable terreau propre à servir à une révolte qui en animait déjà quelques-uns. Surtout après qu’on ait contraint les Strasbourgeois à brûler sur la place Kléber devenue une place Karl Roos tous les livres en français et à s’enrôler sous d’autres bannières que celles qui étaient les leurs. Voire à ne plus oser porter le traditionnel béret auquel les Allemands étaient hostiles et qu’ils s’étaient mis en tête de réprimer en les foulant même au pied lorsqu’ils croisaient des individus qui en étaient affublés. Alors que, paradoxalement, ils tolèreront un peu plus tard le béret des miliciens de DARNAND. Dès qu’il en aura la possibilité, Marc HERRAND se dépêchera d’ailleurs de se défaire de son poignard des Jeunesses Hitlériennes, symbole parmi les symboles, qu’il honnissait et qu’il remettra à l’un de ceux qui l’avaient aidé dans son entreprise de fuite vers la liberté et un destin exceptionnel. Il le reconnaît, tout cela a favorisé un sentiment de patriotisme viscéral et l’a conduit à s’opposer au diktat des nouveaux maîtres de l’Alsace, puis à projeter de fuir d’une région où l’on s’évertuait à contrarier toute expression d’origine alsacienne. Cela a également joué un rôle quand, un peu plus tard, il s’est agi de trouver un nom d’artiste propre à gommer de son patronyme toute influence germanique. En fuyant, malgré une relative naïveté et ce qu’il avouait être de l’inconscience, il était déjà convaincu que le sort favoriserait son entreprise s’il osait. Ce qui lui fut difficile car les Allemands contrôlaient déjà un grand nombre de régions.
Pour mieux résister, Marc HERRAND s’était, dira-t-il, forgé une sorte d’espace personnel, où il se plaisait à s’abriter quand la situation le commandait, comme pour trouver un espace de méditation. Privé de sa mère qui avait quitté le domicile conjugal, et sans jamais s’ouvrir de ses intentions de fuite à son père qui devra signaler sa disparition aux autorités allemandes soixante-douze heures plus tard, n’était-ce pas aussi, en des temps de conflit armé, une façon de se tourner vers l'avenir avec une sorte d’aplomb en ne comptant que sur soi ? Sans doute. Mais, qu’aurait fait le père de Marc s’il lui avait confié quel était son désir de fuite ? Et ce désir, l’aurait-il seulement compris ?
Dans un nouvel ouvrage qui a vu le jour en juillet 2014*, Louis PETRIAC rend hommage à un homme auquel la Chanson française doit beaucoup : l'Alsacien Marc HERRAND, l'un des deux auteurs des Trois cloches qu'il chantera, jeune COMPAGNON DE LA CHANSON, avec Edith PIAF entre 1946 et 1948.
* MARC HERRAND, un inoubliable grand Monsieur de la Chanson française, Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-29-4, 22 euros.
Tags : marc, herrand, qu’il, francais, sort
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Commentaires
Bonjour Monique,
Au printemps dernier quand nous en parlions encore, juste au moment où se construisait ce document, Marc pensait encore à toutes ces années. Sa résistance à lui contre l'hégémonie nazie symbolisée par un non aux théories fascistes de l'occupant et cette fuite vers Lyon et... la musique !
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Un site convivial d'échanges des admirateurs des Compagnons de la Chanson... C'est la définition que nous avions trouvée en mars 2007 et qui définit le mieux cet espace consacré à un ensemble phare de la Chanson française qui aura séduit trois générations d'admirateurs entre février 1946 et février 1985.
Leur histoire, les critiques presse, de nombreux extraits vidéo et les ouvrages qui leur sont consacrés, avec de larges extraits de ce que vous y trouverez, c'est ici. Quasiment un millier d'articles conçus en neuf ans, à consulter pour que vous vous régaliez !
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Après avoir assuré un intérim difficile de quelques années, un temps en doublette avec Ginette BOBEDA, du printemps 2010 jusqu'à ce que DECAL'AGE PRODUCTIONS éditions accepte de reprendre l'animation de cet espace en mai 2014, notre amie Sybille avait manifesté l'envie d'ouvrir un blog supplémentaire qui lui permettrait de parler des COMPAGNONS DE LA CHANSON d'une toute autre façon.
Pour lui rendre visite, c'est très simple !
Et si vous voulez l'encourager, c'est également très simple. Vous vous abonnerez à la newsletter de son blog !
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C'est le dernier que vous pouvez vous procurer à l'aide du bulletin de commande téléchargeable avec le lien suivant.
Depuis le tout premier ouvrage publié en 1986 chez MICHEL LAFON EDITEUR par GASTON, plusieurs ouvrages ont suivi dont vous trouverez une liste ci-dessous.
Alors que se prépare notre petit dernier (couverture ci-dessus), nous n'avons pas hésité pour notre part, dès le printemps 2007, à consacrer plusieurs ouvrages aux COMPAGNONS DE LA CHANSON qui continuent de s'écouler. Parfois même avec l'aide d'un diffuseur comme MARIANNE MELODIE qui nous a proposé à deux reprises d'insérer dans leurs catalogues deux de nos sept ouvrages.
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L'ouvrage consacré à Marc HERRAND (ci-dessous) fait partie, avec celui consacré à Guy BOURGUIGNON (ci-dessus), des deux portraits qui ont été publiés par Louis PETRIAC chez DECAL'AGE PRODUCTIONS éditions (2013 et 2014).
A noter que l'ensemble de tous nos derniers ouvrages publiés depuis déc. 2007 sont toujours disponibles et que l'on peut se les procurer en ligne en cliquant ici pour commander.
L'ouvrage sur les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE de Jean-Jacques BLANC que nous venons de rééditer fin 2014 avait fait l'objet d'une première édition publiée en octobre 2008. Ce sont dans ce nouveau document plus de 60 nouvelles pages d'éléments qui ont été ajoutées, grâce aux apports des Familles MEYER et LIEBARD.
Un ouvrage utile à la compréhension de ce qu'étaient les COMPAGNONS DE LA CHANSON au tout début de leur carrière. Juste avant qu'ils ne prennent conscience de leurs aptitudes et du chemin qui s'ouvrait à eux.
Abondamment illustré avec des photos et des documents souvent inédits, l'ouvrage est proposé à 24,90 €.
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Jean-Louis JAUBERT (1941-1985)
Marc HERRAND (1941-1952)
Jean ALBERT (1941-1956)
Hubert LANCELOT (1942-1985)
Fred MELLA (1943-1985)
Guy BOURGUIGNON (1943-1969)
Jo FRACHON (1945-1985)
Gérard SABBAT (1945-1985)
Paul BUISSONNEAU (1946-1950)
René MELLA (1950-1985)
Jean BROUSSOLLE (1952-1972) 
Jean-Pierre CALVET (1956-1984)
GASTON (1973-1985)
Mario HIRLE (1952 et 1955)Le manque d'éléments concernant des personnalités comme René LAMOUREUX, l'an-cien COMPAGNON DE LA MUSIQUE à l'origine de la venue de Paul BUISSONNEAU et Paul MERY qui a remplacé pendant quelques mois Jean-Pierre CALVET à partir de 1984, ne nous a pas permis de dresser le profil complet de ces deux hommes. Vous trouverez cependant des articles ou quelques précisions revenant sur le passage de ces deux personnalités chez les COMPAGNONS DE LA CHANSON.
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Bonjour Louis, encore un article sur un extraordinaire destin. Bonne journée