• Gaston, le talentueux "fieu" de Marcel Cassez



    Celui que l'on voit ci-dessus avec quelques autres célébrités, dont Thierry LE LURON, sans doute au moment d'un passage dans l'émission MIDI MAGAZINE à laquelle il participait régulièrement aux côtés de l'animatrice Danielle GILBERT, est le dernier des COMPAGNONS DE LA CHANSON à avoir intégré l'ensemble.
    Wattrelosien d'origine et né en 1931, Michel CASSEZ était leur benjamin. D'abord clarinettiste chez BECAUD après avoir tout de même obtenu un prix de clarinette et de solfège au Conservatoire de Paris, il n'a plus cessé ensuite d'occuper les premiers rôles. Talentueux musicien de Claude FRANCOIS et issu de l’orchestre Louis FROSIO de Monte Carlo dont il était le complice et le saxophoniste solo vedette, issu du grand orchestre Paul MAURIAT, il est devenu l’amuseur qui, multipliant les sketches et se produisant en solo, était surtout repéré pour ses gaffes et autres pitreries. C'est d'ailleurs en évoquant ses gaffes que Claude FRANCOIS l'avait surnommé GASTON dixit "La gaffe". Un surnom qui lui restera jusqu'à en devenir celui que l'on retient de celui qu'il savait être au sein des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Il participera d'ailleurs à l'éclosion du vedettariat de Claude FRANCOIS en l'accompagnant en 1963 lors de son deuxième passage à l'Olympia.
    L'homme est tout à fait capable de jouer une vingtaine d'instruments et d'interpréter à trois clarinettes à la fois Le vol du bourdon. Il était aussi capable au temps des COMPAGNONS de truquer ses instruments pour élargir un peu plus la gamme, dans tous les sens du terme ! Son luth devenait à l'occasion une raquette de tennis et son énorme tuba pouvait renfermer un téléphone ou autre chose... Que de créativité !  
    Côtoyant Jean BROUSSOLLE, le parolier prolifique des COMPAGNONS DE LA CHANSON à qui des décennies de scène pesaient, et dont le plus cher désir était de retrouver ses chevaux en Camargue, c'est au cours d'un Grand Echiquier de Jacques CHANCEL que s'opérera la passation de pouvoir entre l'ami Jean et Michel CASSEZ. Pour ce faire, Jean avait choisi d'interpréter Le coeur en fête et Gaston La chanson pour Anna. Ce soir de décembre, le remplaçant fut trouvé. Un moment homérique de télévision grâce à Jacques CHANCEL et au talent du réalisateur qui laisse néanmoins perplexe car, ce soir-là, contrairement à l'interprétation, il n'était pas sûr que Jean BROUSSOLLE avait "le coeur en fête" ! Surtout après avoir connu ce qu'il avait connu avec ses amis les COMPAGNONS DE LA CHANSON.
    Ce qui est sûr, c'est que l'entente de GASTON avec Jean-Pierre CALVET lui aura même permis de réaliser un enregistrement 33 tours sous l'appellation des QUAD ROCKERS (dont la couverture est reproduite ci-dessous). Un travail réalisé en Angleterre avec notre baladin, en dehors de leurs activités chez les COMPAGNONS, avec l'appoint, à leurs côtés, des meilleurs musiciens anglais du moment. Les deux compères devenus très complices partageaient d'ailleurs le même véhicule pour se rendre d'un point à un autre lors des tournées.
    GASTON s'est réalisé en entrant chez les COMPAGNONS ! Pas seulement grâce à sa complicité avec Jean-Pierre CALVET. Pourtant on a dit qu'ils étaient passés avec lui de l'austérité à la fantaisie ! Nous n'extrapolerons pas, persuadés que chacun au fil des époques différentes aura apporté sa pierre à l'édifice et quel édifice ! Ce que l'on doit cependant retenir, c'est que c'est sans doute grâce à cette faculté de s'adapter si l'ensemble a pu durer dans le temps et passer au travers du filet d'une mode dévoreuse de talent qui en a brisé quelques-uns.
    Gaston Michel CASSEZ aura finalement partagé treize ans de succès au sein des COMPAGNONS DE LA CHANSON avant la tournée d’adieux entreprise dans le monde entier. Précisons que l'homme aux caniches, auquel ses futurs partenaires avaient demandé de sacrifier sa moustache en 1972 avant de les rejoindre, a co-signé certains des titres interprétés par le groupe comme : La mouche, On se quitte, On a déjà vu ça.
    En 1985, il a consacré un ouvrage à son passage chez les COMPAGNONS en publiant chez Michel LAFON un « Gaston raconte les Compagnons » dans lequel il revient sur cette collaboration. Un titre qui est malheureusement épuisé. Non, ça n'est pas un adieu, écrit-il à un moment donné évoquant cette promesse faite dans le cadre d'une chanson, il restera les disques, les cassettes, les bandes archives de la télé. Il restera... Ils étaient là illusionnistes à nous mentir derrière un refrain truqué. On a marché Charles, mais pas longtemps"... A la lecture des pages de cet ouvrage, on se dit que GASTON devait déjà avoir des dons de visionnaire. La façon dont il définit le "Non, ce n'est pas un adieu" écrit pour les COMPAGNONS par Charles AZNAVOUR le démontre. Car depuis tout s'est trouvé confirmé !


    Depuis la fin des COMPAGNONS, il a intégré le “Swing Song Orchestre” qui a fait les beaux jours, notamment, des festivités du Lubéron et avec lequel il est parti un temps en tournée avant de créer un GASTON ET SES COMPAGNONS. En dehors de ses quelques représentations, les admirateurs du groupe l'auront revu avec plaisir lors de l'inauguration de la Place des Compagnons de la Chanson à Lyon en octobre 2002. 

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