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Baptiste Mella, le patriarche, maçon et bâtisseur dans l'âme...
Il était une fois... Une famille où le bel canto et la musique avaient toute leur place ! Comme dans beaucoup d'autres familles venues d'Italie où chanter faisait partie du quotidien, chez les MELLA, venus du Piémont, cette passion-là aura généré beaucoup de choses. Et beaucoup de passion. Peut-être aussi parce qu'il fallait se redonner de temps à autre "du cœur au ventre" pour aller au travail et que le chant et la musique le permettaient... Baptiste MELLA (en photo ci-contre), bâtisseur dans l'âme et maçon de son état n'était du reste pas le dernier à aller au labeur en accompagnant son périple d'un accord ou deux de mandoline, un instrument qu'il s'était promis de dompter. En entonnant sur le trajet pédestre quotidien le menant vers l'usine un air d'opéra ou en poussant, comme on dit, la chanson. La grande, la toute belle, celle dont se réclament justement les chanteurs à voix. Comme l'évoque, avec des termes choisis, GASTON dans son Gaston raconte les Compagnons, "les hommes heureux dispensent du bonheur le plus naturellement du monde".
C'est donc au sein d'une famille où on avait toujours chanté que sont venus au monde deux de nos COMPAGNONS DE LA CHANSON : René et... Fred MELLA ! Aux côtés d'un premier garçon, l'aîné Jean. Fred a, très vite, a réussi le tour de force de remplacer le ténor titulaire des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, un certain Jean VERLINE dès septembre 1943. Et quand il s'est agi, en février 1946, d'aider à la formation de la société coopérative ouvrière de production des COMPAGNONS DE LA CHANSON, Baptiste n'a pas été le dernier à mettre la main aux quelques billets qu'il avait épargnés pour aider au montage de la jeune formation de son Alfredo de fils. Et quelque temps avant pour le pousser à gagner Lyon afin d'y prendre des cours de chant. Deux cent mille francs qu'il lui avait fallu économiser, sou par sou, afin qu'un jour... Très peu de chroniqueurs sont revenus sur ce geste et sur la confiance que Baptiste MELLA avait placée en ses trois fils ! Trois car Jean, l'aîné des trois garçons a, lui aussi, pris sa part dans cette réussite. Pour avoir pu continuer à faire tourner l'entreprise de maçonnerie familiale en septembre 1950, lors du départ du cadet René qui en était alors l'un des artisans.
Son fils René, lors d'une conférence-débat organisée à Uzès en 2006 par son ami Jean-Louis JOSSERAND, avait bien voulu rapporter une anecdote. Il avait raconté au nombreux public comment son père, auquel il avait été demandé un jour de bien vouloir diriger la fanfare municipale d'Annonay, avait dû se jucher sur un tabouret, à cause de sa petite taille. "Nous écoutions à la maison la radio italienne et, tous les mercredis, avait précisé René, nous étions devenus des inconditionnels de l'émission proposée !"
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Tags : mella, chant, baptiste, ami, famille
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