• Mais pourquoi une dédicace au Point du Jour ?

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    Vous êtes quelques-uns à vous être demandés pour quelle raison cette séance dédicace d'un ouvrage hommage avait eu lieu à Lyon et pourquoi dans le quartier du Point du Jour...
    Je répondrai que le Point du Jour constitue à mes yeux un quartier mythique, et depuis octobre 2002, qu'il est directement rattaché à l'inauguration de la Place des Compagnons de la Chanson. Il était donc presque normal que cette manifestation ait lieu à l'endroit qui avait vu naître et se former le groupe. Et puis, en Périgord où nous sommes implantés, nous n'avions pas réussi à retrouver une trace des descendants de Guy BOURGUIGNON.

    Rappelons que c'est en effet en 1941 que Louis LIEBARD, sa femme et ses cinq enfants se sont installés à Lyon dans la maison de la rue de Champvert, au n° 10 qui, à l'époque, portait encore le nom de Chemin de Champvert, le quartier du Point du Jour n'étant alors considéré que comme la banlieue lyonnaise et non comme  l'un des arrondissements de la métropole rhodanienne, ce qu'il est devenu depuis,. Une grande bâtisse composée au rez-de-chaussée d'un bureau, celui de Louis LIEBARD, d'un secrétariat, d'un studio de répétition et d'une longue cuisine-office-salle à manger. Au premier étage se trouvaient les appartements privés de la famille LIEBARD et au dernier de petites chambres mansardées sommairement meublées de châlits, d'armoires bancales et de chaises dépaillées. Ce sont dans ces chambres que les futurs COMPAGNONS DE LA CHANSON dormaient, au nombre d'une vingtaine au début de l'aventure.
    Louis LIEBARD, ancien assistant du maître de chapelle de la Cathédrale de Dijon, avait une passion dévorante pour la musique et le chant choral et il avait voulu fonder un groupe d'expression artistique dès 1941 comptant des jeunes de 16 à 20 ans qui avaient fui la France occupée et s'étaient retrouvés sans ressources en zone libre. C'est donc d'un groupe composé au départ d'éléments venus de tous les coins de France qu'ont été tirés ensuite les futurs COMPAGNONS DE LA MUSIQUE.
    LIEBARD qui se faisait appeler "chef" menait sa petite troupe d'une main de fer. Nombreux étaient les appelés et rares étaient les élus qui y demeuraient. Beaucoup n'avaient aucune formation musicale et les activités de la vie communautaire étaient très dures : dès le lever du lit, rassemblement dans la parc pour l'appel et le lever des couleurs, les corvées quotidiennes après un petit déjeuner fait d'ersatz de café et de pain noir. Elles consistaient à un râtissage des allées, le ménage, des travaux de secrétariat et des courses au village pour la nourriture car, à l'époque, la rue de Champvert n'était pas urbanisée comme elle l'est devenue aujourd'hui.

    La discipline de Louis LIEBARD s'exerçait dès le matin par le cours de solfège et le décrassage des voix à l'aide de vocalises. Il tenait à faire partager son amour de la musique, des vieilles chansons et du folklore. Beaucoup plus exaltants se révélaient être les après-midi où avaient lieu des travaux collectifs de création. Chacun y donnait libre cours à son imagination et la maison résonnait de la folle activité de jeunes artistes saisis par l'inspiration. C'est à cette époque que s'est révélé le talent de jongleur et de prestidigitateur d'ALBERT, le "petit rouquin" et les goûts de Marc HERRAND pour l'harmonisation. Les plus anciens du quartier se souviennent des représentations qui étaient données à la salle du Foyer par tous ces joyeux lurons que l'on côtoyait chez les commerçants ou dans les trolleybus...

    Louis PETRIAC

    « Premières vues du rendez-vous lyonnais du 1er déc. 2007 !Lyon... Les principaux animateurs des sites étaient là ! »

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