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Ville-d'Avray... Un véritable tableau de maître !
La maison avait, paraît-il, accueilli le peintre Camille COROT dans les années 1800 et ce cadre enchanteur ne pouvait donc convenir qu'à des artistes ! Même si le lieu semblait avoir été abandonné depuis des années et s'il y avait tout à faire pour le restaurer, comme le soulignait en 1989 Hubert dans son : Nous les Compagnons de la Chanson ! Vue de l'extérieur, et les quelques photos qui nous ont été confiées par notre amie Mimi LANCELOT le montrent, c'est vrai que l'une des maisons occupée par les jeunes gens était pleine de charme. Surtout au sortir de l'aventure des punaises dévastatrices de la villa lyonnaise (Cf. Nous les Compagnons de laChanson) qui avaient trouvé au second étage du Point du Jour refuge dans les châlits. Et puis, le petit parc lyonnais de la maison CHOMEL ne pouvait rivaliser avec celui de Ville-d'Avray et son étang. Un étang qui en aurait séduit bien d'autres avec ses magnifiques demeures, et cette maison aux balcons en bois ouvragé. Véritable villégiature pour peintres impressionnistes et artistes, le complexe est toujours composé aujourd'hui de quatre maisons reliées entre elles. S'y sont ajoutés depuis quelques restaurants (dont un gastronomique) un hôtel et un Café des Artistes afin d'y accueillir des séminaires et des touristes.
Avec un tel parfum de romantisme, cela devait être idéal à l'automne 1945 pour les jeunes amoureux qu'étaient Mimi et son Hubert ! Hélas, humide et non occupée depuis des années, c'est vrai que tout y était à faire ! Le jeune Gérard SABBAT, qui y a sans doute fêté ses dix-neuf ans, venait de rejoindre les rangs des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE et, avec Mimi, ils s'en souviendront longtemps, puisqu'ils emploieront tous les deux des trésors d'énergie à brosser, laver et récurer... C'est pourtant à Ville-d'Avray, où les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE de Louis LIEBARD avaient trouvé refuge, que se jouera l'une des pièces en plusieurs actes de la scission programmée de février 1946 et de la création des COMPAGNONS DE LA CHANSON !
Les tournées dans les endroits les plus réputés de Paris se multipliant, les jeunes gens avaient, tout naturellement, recherché un pied-à-terre dans la Région Parisienne pour éviter de regagner trop souvent Lyon et sa villa du Point de Jour. Ne fallait-il pas remplir les caisses et profiter de cette soudaine embellie et aussi de la fin de la période de conscription de la grande majorité d'entre eux au Théâtre des Armées ? Inutile de le cacher, les finances du groupe laissaient à désirer et, comme l'avouera plus tard Roger MANSUY, le trésorier des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, s'il était un excellent musicien, Louis LIEBARD n'avait pas des compétences reconnues en termes de comptabilité. Le parc qui entoure l'ensemble des maisons a-t-il été propice à la réflexion ? Sans doute. En tout cas, après une ultime tentative du chef Louis de se rallier les "trois fortes têtes" du groupe et quelques concessions proposées au cours de déjeuners soignés dans sa demeure de Viroflay, une décision sera prise : huit des neuf Compagnons de l'équipe de scène décideront de voler de leurs propres ailes et d'aller vers une nouvelle carrière sous le nom de : COMPAGNONS DE LA CHANSON. Huit auxquels se joindront une neuvième âme : la jeune Mimi COUTELEN-LANCELOT appartenant à une seconde équipe des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE et peu décidée à laisser son Hubert vivre loin d'elle !
« Les lumières du music-hall, une émission hommage...Bobino 1962... Déjà vingt ans de carrière pour certains ! »
Tags : compagnons, ville, jeune, chanson, musique
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