• Notre amie Mimi reconnaît qu'ils étaient "maigres comme des clous"...

    C'était incontestablement le temps de la disette et des vaches maigres ! On sortait d'un conflit épouvantable et l'énergie employée par tous les jeunes n'était pas toujours couverte par une alimentation très riche et très abondante. Dans sa ROUTE ENCHANTEE, Marc HERRAND le dit : il n'y eut jamais, pendant ces années de restrictions, aussi peu d'ulcères à l'estomac, de cas d'obésité, de toutes ces maladies provoquées par une alimentation trop riche.

    La photo de Guy BOURGUIGNON ci-dessus le montre s'il en était besoin. Prise à Ville-d'Avray, fin 1945, elle donne une singulière idée de la façon dont tous les jeunes Compagnons ont traversé cette époque de restrictions malgré une activité de plus en plus débordante et des représentations qui les menaient aux quatre coins de l'hexagone ! Comme le souligne Marc dans son ouvrage à quatre mains, lorsqu'ils se trouvaient encore à Lyon ils avaient beau se démener  pour tenter de temps à autre d'obtenir un peu plus que ce qui leur était promis, c'était dur. Et s'il leur arrivait d'accepter de décharger un convoi de pommes de terre destiné à l'Allemagne, c'était loin d'être Byzance ! Pour Mimi LANCELOT qui sera un peu plus tard à leurs côtés occupée à ponser et à récurer l'ancienne demeure du peintre COROT à Ville-d'Avray, ils "étaient tous maigres comme des clous", Hubert le premier !

    On a du mal à imaginer aujourd'hui la force morale qu'il a fallu à tous ces jeunes gens pour continuer à s'acquitter de leur labeur, trouver sans arrêt une inspiration salutaire, sans pour autant bénéficier d'une indispensable nourriture saine et abondante ! A la Villa du Point du Jour précise Marc, l'économe et le responsable de la cuisine avaient beau réaliser des prouesses pour nourrir tout ce petit monde, il n'en restait pas moins qu'ils devaient souvent se contenter les uns et les autres de tous ces légumes qui étaient appréciés des fins gourmets porcins dans les porcheries d'avant-guerre : les rutabagas et les topinambours ! Longtemps confrontés aux cartes d'alimentation et à la pénurie d'après-guerre, les jeunes COMPAGNONS de la CHANSON devront attendre leur retour de tournée américaine en 1948 pour commencer à se nourrir convenablement.

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