• C'était au temps du travail ciselé où l'on faisait attention...

    C'est connu, aujourd'hui, on n'a pas le temps. Pas le temps de se rencontrer, pas le temps d'écouter les gens, pas le temps de faire des tas de choses ! Pourquoi ? Parce qu'après Hiroshima (en août 1945) est arrivé un autre cataclysme planétaire, plus sournois que l'un des premiers et la bombe : la rentabilité !
    Un cataclysme, oui, sans exagérer ! Un cataclysme qui fait que tout est souvent aseptisé, déshumanisé, privé du moindre affect ! Progressivement ! Parce que les normes de rentabilité ne permettent pas que... Pas étonnant, dans de telles conditions, que l'on en soit arrivé à faire de certaines populations des populations hyper-tranquillisées en leur vendant du bonheur sous la forme de pilules !
    Il serait vain d'entrer dans un débat qui pourrait durer et où les notions de progrès s'opposeraient aux notions d'humanisme... Et comme les époques sont chacune confrontées à leurs propres impératifs de survie, nous préférons vous suggérer de revenir quelques années en arrière. A une époque où la valeur travail avait encore un sens et où les normes rentables passaient en second parce qu'il fallait d'abord vivre et respirer ! Les plus âgés s'en souviennent peut-être encore et les plus jeunes découvriront...
    C'était en 1953, au studio Marigny, une époque où, comme le précise notre ami Marc HERRAND : "le play-back n'existait pas", ce qui contraignait les producteurs de disques à réaliser des prises directes. Fallait-il être patient et aimer ce que l'on faisait ! Sur ces documents photographiques, Marc (de dos sur le premier cliché) dirigeait l'enregistrement de la chanson de Gilbert BECAUD : "Les croix" avec Yvette. Une époque révolue... Il n'y avait pas encore de tables de mixage, de pédales wa-wa, de gigantesques baffles écoute-témoin... Certes, une avancée technique avait déjà eu lieu au plan de la sonorisation puisqu'on en était plus à enregistrer entre deux passages d'avion dans une cour parisienne désaffectée du XIIIème, le fameux hangar de la rue Albert... Ce que Marc, encore COMPAGNON DE LA CHANSON avait connu en 1946 lors de l'enregistrement des Trois cloches.

    Louis PETRIAC
     
     

    « 1954 : une tournée de 6 mois avec le Radio Luxembourg de l'époque !Les jeunes Compagnons : il fallait faire vite dès le départ ! »

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  • Commentaires

    1
    Janine heitz
    Samedi 14 Mars 2015 à 01:41

    Encore merci, pour ces petits bijoux que je n'ai jamais eu la chance de voir.

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    2
    Samedi 14 Mars 2015 à 08:27

    De rien Janine. C'est grâce à Marc Herrand si nous avons pu avoir accès à ces souvenirs issus de sa collection privée.

    3
    Samedi 14 Mars 2015 à 09:46

    Merci Louis pour ce cri d'alarme auquel tu me permettras, bien modestement, de m'associer.

    Hélas oui, nous sommes, petit à petit, revenus à un esclavage moderne où l'être humain a finalement trop de mal à trouver une place décente dans un monde où le profit et l'arrivisme règnent sans partage.

    Un monde dans lequel, trop souvent, le soit disant "faire savoir" prend le dessus sur le véritable "savoir faire" et où le mot "reconnaissance" semble désormais banni de notre vocabulaire.

    Alors, encore une fois merci à toi Louis, d'avoir souligné "le savoir faire" magnifié par le remarquable  travail d'orfèvre réalisé par Marc Herrand lors de l'harmonisation des premières chansons interprétées par Les Compagnons de la Chanson qui, au passage, "reconnaisance . . . .  ?"  lui doivent plus qu'une fière chandelle, dans leur formidable réussite.

    En ce jour anniversaire de la disparition de Jean Ferrat, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour ma pauvre FRANCE et lui adresser ce clin d'oeil final : "Je ne suis qu'un cri"

    La Denrée

    4
    Samedi 14 Mars 2015 à 10:02

    Ah Jean Ferrar ! 

    En tout cas, merci La Denrée-Robuschi pour ce soutien. Bien le bonjour à Didier (Couecou) ! Je suppose que demain, il fera chaud chez vous autres avec ce Bordeaux-PSG qui nous est donné !

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