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    Trois petits mois au démarrage et puis s'en va !... Peu de choses nous restent du neuvième homme du départ... Celui chargé de palier à la défection de Paul CATRIN qui avait préféré rester fidèle à Louis LIEBARD au moment de la scission de Fév. 1946.

    On sait seulement que Jean DRIANT, le charmant garçon à la coiffure bouclée, tel que le décrit Hubert LANCELOT dans son « Nous les Compagnons de la Chanson » et qui figure sur le document publié en tête d'article à l'extrême droite, a très vite choisi d'abandonner le groupe dont le rythme effréné des tournées n'était pas compatible avec l'idée qu'il s'en était faite. Il est vrai qu'au début de l'année 1946, avant que le succès soit au rendez-vous avec le mythique Les trois cloches, les COMPAGNONS DE LA CHANSON ont dû effrayer un certain nombre de candidats parmi lesquels figure aussi l'ancien COMPAGNON DE LA MUSIQUE, un certain René LAMOUREUX. Il sera resté dans le groupe encore moins longtemps que Jean DRIANT puisqu'il n'aura participé qu'à une seule représentation, un soir où Marc HERRAND souffrait d'un refroidissement au Club des Cinq. C'est René LAMOUREUX ancien COMPAGNON de la MUSIQUE qui sera l'artisan de la rencontre entre Paul BUISSONNEAU et les deux émissaires des COMPAGNONS de la CHANSON : Jean-Louis JAUBERT et Marc HERRAND chargés au début du mois de Juillet 46 de se faire une idée exacte du talent du jeune titi parisien du XIIIème arrondissement auquel nous avons déjà consacré ici plusieurs articles.

    Du trop discret Paul MERY qui aura remplacé Jean-Pierre CALVET sur la fin, peu de temps avant que les Compagnons décident de mettre un terme à leur carrière, on n'a quasiment rien gardé non plus. Si ce n'est le souvenir d'un excellent musicien dont beaucoup de ceux qui ont assisté aux adieux à Nogent sur Marne au Pavillon Balthard conserveront en mémoire quelque chose d'un peu plus précis pour l'avoir vu assurer une prestation au synthétiseur en lieu et place de Jean-Pierre ! L'homme aurait fait partie de l'orchestre de Raymond LEFEVRE qui participait aux animations de Guy LUX. Mais c'est trop peu de choses. Dommage que cet homme qui aura vraiment vécu avec les COMPAGNONS DE LA CHANSON leurs dernières passes d'armes n'ait jamais voulu en dire plus et qu'il ait complètement disparu de la scène du music-hall. 

    De Mario HIRLE qui aura remplacé Gérard SABBAT durant son service militaire puis Jo FRACHON lors d'une tournée américaine, nous en savons un peu plus. Grâce surtout à un ouvrage paru aux Editions Hirlé à Strasbourg Les années Barabli en 1992. Un très beau livre. Grâce aussi à l'engagement de Mario dans la culture alsacienne et grâce à l'hommage écrit qu'il avait rendu à Guy BOURGUIGNON lors de sa disparition en décembre 1969 dont il reste une lettre émouvante publiée dans le portrait que nous avons consacré voici deux ans au COMPAGNON PERIGOURDIN.  


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    Il s'en est allé l'ancien COMPAGNON DE LA MUSIQUE de la fin des années quarante... Sans avoir eu le temps de lire notre ouvrage  évoquant sa longue carrière d'une vingtaine d'années !

    Effectivement, Gilles ARRIVE est décédé début novembre à Dinard, en Bretagne, où il vivait après s'être retiré du monde du spectacle. Jean-Jacques BLANC qui le connaissait l'avait eu au téléphone quelques jours auparavant sans se douter un seul instant qu'il n'aurait plus l'occasion de parler avec lui. Avec Philippe DOYEN et Pierre LEGOISTRE, devenus COMPAGNONS DE LA MUSIQUE au moment du départ de Roger MANSUY et de Jean VERLINE, il était aussi l'un des créateurs des CINQ PERES qui, rappelons-le ici, avaient bénéficié d'une certaine reconnaissance internationale puisque l'ensemble avait été reçu chez Ed Sullivan aux Etats Unis dans le cadre de la céèbre émission-show ! Une de leurs affichettes reproduite ci-dessous et restée célèbre figure d'ailleurs dans notre dernier ouvrage. Les CINQ PERES s'étaient spécialisés dans des exercices vocaux très au point qui leur permettaient de parodier des airs classiques en se servant d'onomatopées. Boris VIAN était allé jusqu'à dire d'eux qu'ils étaient, nous le citons, des trapézistes vocaux !


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  • Parmi les quelques filles qui avaient intégré la bande de jeunes dont s'occupait Louis LIEBARD à Lyon chez les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, il y avait bien sûr Mireille COUTELEN-LANCELOT, mais qui étaient les autres ? Car, avant l'arrivée de Mireille à l'été 45, juste avant que toute l'équipe parte pour la Région Parisienne et occupe la maison du peintre Corot à Ville-d'Avray, elles étaient déjà deux, depuis 1941, à côtoyer les douze garçons parmi lesquels figuraient Jean-Louis JAUBERT, Guy BOURGUIGNON, Marc HERRAND.

    Aux côtés d'Odile MICHAL-DARODES, figurait Marianne CHASSOT dont la jolie voix de soprano avait attiré l'attention de Fred MELLA à son arrivée chemin de Champvert (S. inf. Mes maîtres enchanteurs). Marianne faisait déjà partie des fidèles de l'association JEUNE FRANCE qui avaient suivi Louis LIEBARD dès le démarrage du projet et la création des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE. Suivront ensuite : Régine ARIUSSO, Yvette PERCHE, Léo et Jeannie SAUTET et Evelyne ARCHEDEACON. Puis Mireille COUTELEN-LANCELOT. C'est grâce à un agenda retrouvé dans les affaires de sa mère, que la fille de Marianne sera en mesure de compléter utilement les documents qui nous ont permis de publier l'ouvrage de Jean-Jacques BLANC : Ils étaient Compagnons de la Musique en 2008.

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    Marianne CHASSOT (en photo ci-dessus avec Jean-Louis et Fred) n'est peut-être pas une inconnue pour vous et nombre de Lyonnais. Elle apparaissait sur une photographie prise lors de l'inauguration en 1990 de la pose d'une plaque de commémoration sur la maison que les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, avaient occupée, rue de Champvert dans le Vè arrdt. La photo ci-dessus a, en revanche, été prise lors d'une des représentations du groupe qui voyaient les garçons apparaître vêtus en blanc et gris et les filles en blanc et bleu. C'est à cette époque-là (1943) qu'a été mise au point : Perrine était servante que les futurs COMPAGNONS DE LA CHANSON reprendront un peu plus tard.   

    Nous avons pu nous procurer un document de mai 1943 qui rend d'ailleurs hommage à Marianne CHASSOT, première équipière des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE avec Odile MICHAL. Il avait été publié dans la collection Résonances Françaises chère à Louis LIEBARD où l'on peut voir aux côtés de la partition de solfège de : MARIANNE S'EN VA-T-AU MOULIN pour une interprétation à deux voix égales, quelques repères du jeu scénique de l'époque. Le document ne dit cependant pas s'il existe un rapport entre le titre de l'un des premiers succès du groupe (MARIANNE S'EN VA...) et Marianne CHASSOT. Ce qui semble vraisemblable, c'est que Marianne CHASSOT était la seule des filles à l'interpréter aux côtés de six garçons parmi lesquels se trouvaient (photo du haut) : Jean-Louis JAUBERT et Fred MELLA. Du moins au tout début avant que l'équipe première ne se masculinise ! Hélas pour Marianne et pour toutes les autres filles, lorsque viendra en effet le moment pour les Compagnons de donner une représentation à Paris en août 1944, elle n'en sera pas... Alors qu'elle les avait accompagnés sur place et qu'elle avait même découvert le métro parisien à cette occasion !

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  • Louis-Domininique LIEBARD (il se fait dédicacer le livre sur les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE par Jean-Jacques BLANC sur la photo ci-dessus) était venu avec sa soeur à Cran-Gevrier le 25 octobre dernier répondant à notre invitation. Il en a profité pour nous montrer le magnifique album de souvenirs conçu pour le centenaire de leur père : Louis LIEBARD en juin 2008. Un travail dont l'abondance des documents et témoignages d'époque nous a fait envie, reconnaissons-le ! Nous avons le sentiment que leur présence en aura comblé quelques-uns, et en premier lieu Roger MANSUY, ses enfants et petits-enfants ainsi que les filles de Jean VERLINE et Christine DESSERTENNE, la fille de la première COMPAGNONNE DE LA MUSIQUE Marianne CHASSOT, tous heureux de retrouver sinon de rencontrer ceux qui avaient fait partie de l'univers de la Villa du Point du Jour dès 1941 et qui sont évoqués dans l'ouvrage de Jean-Jacques BLANC qui vient de paraître. D'autant que certains, comme Marc HERRAND, n'avaient pu se rendre à l'invitation des cent ans de Louis LIEBARD en Juin dernier !

    Les enfants de Louis LIEBARD et, entre eux, Christine DESSERTENNE la fille de Marianne CHASSOT.


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  • Claude DUPEYRON, ancien journaliste, que beaucoup d'entre nous connaissent sous le nom de DUPLOU, le nom qu'il s'était choisi pour participer à nos premiers débats sur le forum Ramdam Compagnons, avait écrit un article. Ce travail paru dans une édition de Courrier Français Aquitain en 1993, Claude souhaitait le voir apparaître sur notre site COMPAGNONS, ce que nous faisons bien volontiers. Vous pourrez en prendre plus facilement connaissance en cliquant sur ce lien.

    Fidèle parmi les fidèles, on notera par la même occasion que Claude avait contribué au recueil de Christian FOUINAT en nous apportant en 2007 un témoignage. Il est même prêt à livrer un autre combat pour les COMPAGNONS DE LA CHANSON. Dans la nouvelle localité où il vient de déménager en Ariège, certaines rues portent le nom de chanteurs disparus (PIAF, TRENET, BREL, BRASSENS) et il vient de proposer que l'une d'elles porte le nom des Compagnons. Comme la place à Lyon ! Qui sait !


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  • Article Dauphine Cran Gevrier.pdf »

    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/58/97/52/Article-l-Essor-25.10.pdf


     

    Une presse un peu plus concernée par notre manifestation. Deux articles qui sont consultables grâce aux deux liens Internet. Nous remercions bien entendu les deux rédactrices du DAUPHINE LIBERE : Viriginia et de l'ESSOR : Marie-Dominique, d'avoir pris la peine de nous écouter et de relater l'émotion qui transparaissait à Cran Gevrier !


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  • Les premières photos ont pu être répertoriées qui, nous l'espérons sincèrement, donneront des regrets à ceux d'entre vous qui avaient choisi de ne pas assister à cette deuxième journée Compagnons organisée par DECAL'AGE PRODUCTIONS Editions et proposée autour des COMPAGNONS DE LA CHANSON !

    Un grand merci, c'est bien le moins, à la Médiathèque de Cran-Gevrier qui aura énormément contribué à faire de cet événement un événement dont on se souviendra. Par la qualité des présents d'abord avec une Mimi LANCELOT (en photo ci-dessus) et l'ancien COMPAGNON DE LA MUSIQUE Roger MANSUY au sommet de leur forme et par l'émotion perceptible qui s'en est dégagée. Tant durant les retrouvailles lors de la dédicace que pendant le repas des admirateurs qui aura permis aux participants d'entendre Mimi nous raconter "ses Compagnons" avec tout un lot d'anecdotes parfois inédites ou complétées de quelques précisions.

    Comme nous l'avions proposé à Lyon sur huit pages, un SOUVENIR sera cette fois-ci édité dans les prochains jours sur douze pages (textes abondamment illustrés) que vous pouvez déjà commander en nous adressant votre demande à DECAL'AGE PRODUCTIONS éditions, 6 place du Général Leclerc à Périgueux (24000) avec votre règlement de 13 €.

     


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  • La première question que l'on entend posée au retour d'une journée comme celle que nous venons d'organiser à Cran-Gevrier avec Christian FOUINAT et Jean-Jacques BLANC est toujours la même : "Alors, comment c'était".

    Il est vrai que onze mois plus tôt, nous buvions du petit lait. Car malgré un embrouillamini de dernière minute, une couverture d'ouvrage hommage fabriqué en Italie non conforme à nos souhaits et retravaillée en toute hâte à la dernière minute, une grève des cheminots et la difficulté rencontrée à Lyon pour trouver un lieu de rendez-vous susceptible d'abriter "notre première journée hommage Compagnons", le résultat avait été correct. Nous l'avions même quelque peu enjolivé pour ne pas penser aux nombreux autres couacs : un article de presse prévu au départ pour sortir deux jours avant le rendez-vous et qui n'était sorti dans le PROGRES de Lyon que le jour même nous privant d'une fréquentation un peu plus conséquente, un manque d'appui local évident... et j'en passe... 

    Aujourd'hui, et je l'avais appelé de mes voeux, un dernier carré d'admirateurs des COMPAGNONS DE LA CHANSON étaient présents. Malgré, pour certains, leurs soucis quotidiens, nombreux sont ceux qui avaient tenu à montrer qu'ils n'avaient pas oublié leurs marchands de bonheur. Je crois qu'ils ne l'ont pas regretté avec la présence de notre Mimi LANCELOT qui aura illuminé notre repas de fin de journée samedi soir ! Nous aurons bien entendu l'occasion d'y revenir dans le détail puisqu'un souvenir de cette manifestation abondamment illustré vous sera proposé dans les prochains jours.

    Sur la photo ci-dessus, Mimi en grande conversation avec notre ami Marc HERRAND et, derrière eux au fond avec un pull rayé, Roger MANSUY à côté de Gérard SABBAT qui lui fait face et qu'il a eu plaisir à retrouver.


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  • Le carnet ci-dessus, c'est l'un de ceux que Mireille de Frontignan a conservé. Avec un billet de représentation, ce carnet soigneusement étiqueté avec une dymo est le témoin de toutes ces années passion vécues à leurs côtés. Celles d'une admiratrice de base qui, bien entendu, n'entend pas rater la moindre dédicace Compagnons. Que ce soit à Lyon ou ailleurs ! 

    Pourquoi les Compagnons ? La question est revenue, souvent…
    A la maison, si les siens étaient fans de BECAUD, c’est le film : Si tous les gars du monde et un intérêt décuplé pour les chanteurs qui interprétaient le générique du film qui aura amenée Mireille aux COMPAGNONS DE LA CHANSON. A l’époque Ils n’avaient pas chez eux de télé ni de tourne-disques, seulement une radio qui leur permettait d’écouter des émissions comme Musicorama sur Europe 1, la toute nouvelle station. Il a donc fallu attendre 1958 qu’un Teppaz entre à la maison pour qu'elle achète quelque temps plus tard un premier disque. Ce fut : Le marchand de bonheur et verte campagne. D’autres ont bien entendu suivi.
    En 1962, commençant à travailler, elle put enfin se payer une place à Bobino où elle eut la surprise de constater que les Compagnons couvraient les deux parties du spectacle alors qu'elle s’était attendue à ce qu’il y ait également d’autres artistes. Alors qu'elle avait eu peur de la longueur du spectacle et d'envisager partir à l’entracte, elle y retournera trois fois pour voir le spectacle dans son intégralité. Un véritable coup de foudre ! Elle n'est pas la première à dire qu'il fallait avoir vu les Compagnons sur scène avec leurs sketches pour apprécier toute la différence qu’il pouvait y avoir avec un microsillon !
    Après un autographe cueilli en coulisses, elle découvrira des êtres charmants, simples et disponibles qui avaient, pour chacun, un mot gentil. Son intérêt pour eux s’accroîtra sans qu'elle se doute, à Bobino en 1968, que cette passion l’emmènera... jusqu’en 1985 et à plusieurs de leurs spectacles, avec parfois quelques autres admirateurs rencontrés ça et là ! Repérés par les Compagnons, ceux-ci multiplieront les gentillesses à son égard. Fred leur serrera la main et, à l’issue d’un spectacle, René leur proposera un jour de les raccompagner sur Paris en voiture ! Un véritable rêve ! Les connaissant mieux, il lui arrivera progressivement d'assister parfois à certaines de leurs répétitions d’avant spectacle et d'avoir la possibilité d'obtenir d'eux programmes et disques.
    C'est en assistant à une représentation en novembre 1969 qu'elle s'apercevra que Guy BOURGUIGNON était absent. Ils apprendront quelques jours plus tard la gravité de son état puis le drame… et sa disparition ! En 1972, départ de Jean BROUSSOLLE ! Elle lui en voudra quelque temps car trois ans après le décès de Guy… partir comme ça ! Comme beaucoup d'autres, elle avait craint le départ de ce pilier et vu d’un mauvais œil l’arrivée de GASTON avant… de pleinement apprécier par la suite ses qualités de musicien et sa gentillesse.
    Durant quinze ans et jusqu’à leurs adieux, elle partagera leurs joies et leurs peines conservant en mémoire et dans ses cahiers et ses répertoires des souvenirs de toute sorte. Parfois emplis de tristesse à l'annonce d'une disparition. Celle de la femme de Jean-Louis ou le décès de Jean BROUSSOLLE. Parfois comme au Casino de La Baule où lors d’une représentation le public attendra trois chansons pour se dérider. Elle pense qu’ils faisaient un peu partie de sa famille et c’était toujours avec plaisir qu'elle en a retrouvés deux à Cran-Gevrier. Nous avions fini par nous serrer la main, nous embrasser, nous a-t-elle dit, et je connaissais leurs femmes et leurs enfants au point qu’au Pavillon Balthard à Nogent-sur-Marne, lors de la der des der, elle ne pourra retenir ses larmes à l’idée de les voir une dernière fois entrer sur scène. Dans cette passion des COMPAGNONS DE LA CHANSON, c’est avant toute chose leur respect pour le public, leur simplicité et leur talent qui l’auront séduite. Elle pense qu'ils ont écrit une grande page de l’histoire de la Chanson française !


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  • Parfois, une furieuse envie de passer la main me prend et je me demande s'il faut insister dans la lutte que je me suis imposée pour que les COMPAGNONS DE LA CHANSON ne soient pas complètement oubliés. Et puis les choses reprennent leur place et je poursuis mes efforts. Ceux qu'un beau dimanche de février 2007 je me suis juré d'entreprendre après avoir revu Fred MELLA chez DRUCKER au moment où sortait le film "La môme"... Parfois, et je le reconnais, j'ai un peu de mal à décrypter les messages ou les attentes des autres admirateurs, pensant ramer dans le sens d'un courant porteur sans me rendre compte que j'ai déjà atteint la falaise... Mal réveillé, rien compris ?... Sûrement... 

    Pourtant, en mars 2007, lors de la création de cet espace, tout me semblait clair. Les médias avaient oublié jusqu'à l'existence même des COMPAGNONS DE LA CHANSON et il convenait de leur rappeler qu'une bande d'admirateurs avaient décidé de ruer dans les brancarts pour que l'on reparle enfin de ces hommes qui avaient tout de même écrit l'une des plus belles pages de la Chanson française et qu'on les réhabilitent, qu'on les sorte de l'oubli. 

    Certains, depuis, se sont même offusqués que l'on puisse employer le terme de réhabilitation dans la mesure où nos amis n'avaient jamais failli. Ils n'ont pas tort et au sens littéral du terme, je reconnais que leur réflexion était tout à fait pertinente. Même si... je continue à penser aujourd'hui que pour être ainsi puni, il faut en avoir fait ! Comme disent les enfants morigénés : mais, j'ai rien fait ! Oui, c'est exact, ils n'ont rien fait nos COMPAGNONS ou du moins on ne leur a jamais reproché d'avoir commis un acte qui ferait saliver n'importe quel média à la recherche d'un scoop croustillant... 

    Et donc ! Pourquoi un tel silence ? Décidément, j'ai toujours autant de mal à m'y résoudre et je crois que le pire serait de donner raison à tous ces rabats-joie en ne participant pas à ce rassemblement de Cran-Gevrier que nous avons voulu et porté au-delà de toute raison et qui, en termes de présence, n'a qu'un objectif : battre celui de décembre 2007 à Lyon conclu en pleine grève des cheminots où il manquait, c'est vrai, aux côtés de nos amis Marc HERRAND, Yvette GIRAUD et Gérard SABBAT, tous ceux qui nous ont fait, cette fois-ci, l'amitié d'accepter notre invitation. En tout cas, ce qui est déjà sûr, c'est qu'à Cran-Gevrier, dans quelques jours, et il faut s'en persuader, il ne s'agira pas d'un combat d'arrière-garde de quelques poilus déterminés à rester cramponnés à leur tranchée. En examinant la liste des quelques admirateurs du dernier carré de combattants, je crois pouvoir dire qu'il s'agira d'une résistance de ceux qui n'entendent pas capituler devant les événements. C'est peut-être leur aide qui me redonnera envie de continuer à organiser des rencontres Compagnons et qui sera la source de beaucoup de regrets chez ceux qui n'avaient pas cru devoir y venir. Et, qui sait, peut-être que de nouveaux supporters apparaîtront. C'est ce dont je veux me persuader car je suis convaincu que j'ai eu raison d'insister et de laisser la lumière brûler encore un peu... 

    Allez les amis, soyons fous, osons ! Il le faut ! L'une de leurs dernières affiches de 1983 reprise en tête d'article finira, j'en suis sûr, par décider tous ceux qui ne pensaient pas que ce rendez-vous était aussi important ! Il l'est pourtant ! Jamais même il ne l'a autant été !

    Louis PETRIAC


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