• France 5 ce dimanche... 50 ans de variétés à la télé !

    Intéressant ce numéro 3 de "Cinquante ans de variétés à la télé" qui était censé couvrir la période télévision allant de 1985 à 2004 et diffusé ce dimanche à 14h55. Peut-être certains d'entre vous l'auront-ils vu ?...
    1985 ! Je sais ce qu'évoque pour bon nombre de vous tous cette date... Elle ferait même frémir autant elle rappelle ce qui s'est passé cette année-là. Et oui, vous vous en souvenez, c'est celle du dernier spectacle des Compagnons de la Chanson au Pavillon Balthar de Nogent sur Marne. Mais c'est aussi celle du démarrage d'une nouvelle ère dont on sait aujourd'hui, hélas, ce qu'elle véhicule comme clichés, télévisuels et autres. Et tout d'abord, le poids qu'a pris l'Audimat, cette salle bête qui gangrène tout ! Intéressant oui dans la mesure où ont été décortiqués une heure durant les choix des grands mamamouchis télévisuels : Gérard LOUVIN, Jean-Pierre FOUCAULT, Antoine de CAUNES, Pascal SEVRAN, Laurent BOYER sans oublier... Michel DRUCKER, l'homme qui, paraît-il, aime les artistes ! 
    Ce genre d'émissions a un mérite. Celui de bien replacer les choses dans leur contexte et j'y ai au moins appris les éléments qui entraient en ligne de compte dans le choix des programmations. Point d'hommage à attendre donc de notre ami Michel DRUCKER auquel nous aurons écrit pas moins de quatre ou cinq lettres ces derniers mois sans obtenir une seule réponse. A l'entendre, les émissions qu'il produit parmi lesquelles Vivement Dimanche n'existent que pour promouvoir un artiste en activité. C'est du moins ce que l'intéressé a implicitement déclaré. 
    Vous me permettrez ici de m'étonner que parmi ces artistes en activité, qui nous barbent plus qu'ils ne nous distraient tous les dimanches, puissent figurer des gens comme tous nos politiques qui, non content de ruiner un peu plus chaque jour nos espoirs de citoyens, viennent nous raconter comment ils passent leurs vacances ou qui ils ont embrassé sur la bouche la semaine d'avant ! 
    Je suis donc chagrin les amis que notre insistance à vouloir rendre hommage aux Compagnons n'ait pas obtenu le couronnement que nous attendions. Mais cela aura aussi un autre avantage, celui de finir de me persuader que notre croisade soit indispensable ! Pour qu'ils ne meurent pas davantage !

    Louis PETRIAC

     

     


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  • Edith avait donné des noms à tous les Compagnons...

    Le saviez-vous, Edith PIAF avait donné à chacun des COMPAGNONS DE LA CHANSON un surnom, surnoms sur lesquels l'article de presse ci-dessous revient. Nous n'aurons hélas pas la joie de connaître ceux des Compagnons arrivés après comme Jean BROUSSOLLE, Jean-Pierre CALVET ou GASTON. Ni même ceux des intérimaires comme Mario HIRLE ou René LAMOUREUX. A moins que certains d'entre vous ne lèvent le voile et nous affranchissent... 

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  • Il nous semblait utile de prévoir un document en format papier, édité sur un magnifique support glacé, qui pourrait être proposé à tous ceux qui n'ont pas d'imprimante susceptible d'éditer les nombreuses photos et clichés pris le 1er décembre dernierà Lyon, et qui sont désireux de conserver un témoignage de cette magnifique après-midi. C'est désormais chose faite et vous trouverez ci-dessus l'image de couverture de ce "Souvenir" de 8 pages où figurent les meilleures épreuves réalisées par Philippe qui a bien voulu bénévolement mettre son talent d'amateur à notre disposition.

    Vous l'aurez compris, ce document émotion est appelé à servir également dans les différentes démarches qui s'inscrivent dans le processus de réhabilitation que nous avons engagé depuis mars 2007. Car quelle autre témoignage pourrait justifier de la cote d'amour que les COMPAGNONS DE LA CHANSON ont conservé auprès d'un public qui ne les a pas oubliés.
    Ce "Souvenir" est proposé à 10 € (12 € avec les frais de port) et chacun pourra se le procurer auprès de DECAL'AGE PRODUCTIONS, 6 place du Général Leclerc à 24000 Périgueux en joignant son règlement à sa demande (vos chèques devront être libellés à l'ordre de Decal'âge Productions éditions).


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    La maison du peintre COROT à Ville-d'Avray où les jeunes gens s'étaient installés fin 1945

     

    Eh oui, c'est un 14 février que l'heure de la fronde a sonné ! Alors que les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE résidaient à Ville-d'Avray, à quelques kilomètres du Paris de leurs premières conquêtes et que l'année 1945 s'était achevée dans un climat de tension extrême ! Comme si Louis LIEBARD avait deviné que les jours de son tutorat étaient désormais comptés... Sa décision de former aux côtés des anciens une seconde équipe composée de quelques autres éléments comme Paul CATRIN, Roger MANSUY, Mimi LANCELOT et... Gérard SABBAT montrait que l'homme semblait redouter ce qui allait se passer... et la scission qui s'opéra. C'est d'ailleurs la thèse que défend Hubert LANCELOT dans son « Nous les Compagnons de la Chanson». Ce que confirment également la série de tractations qu'il avait menées et dignes, de l'avis de Marc HERRAND, d'un remaniement ministériel puisque le "chef" en avait convié quelques-uns à déjeuner chez lui à Viroflay avec le souci de les ménager un peu plus et de leur accorder davantage de prérogatives artistiques, voire une plus juste rémunération. 

    A partir de quel moment Louis LIEBARD a-t-il estimé que la cause était perdue, qu'entre music-hall et folklore, ses jeunes protégés avaient choisi et qu'il devait donc essayer de prendre les devants ? Difficile de le savoir... Ce qui est sûr, c'est que huit des neuf Compagnons de l'équipe première, auxquels s'était joint un moment Paul CATRIN* remplaçant Jean VERGNAUD, n'étaient plus disposés en ce début 1946 à suivre leur mentor et à rentrer sur Lyon. Surtout qu'ils venaient les uns et les autres de commencer à connaître le succès ! Leur séparation a donc plus été le fruit d'une approche différente de la situation qu'un réel conflit des générations entre l'ancien assistant du maître de chapelle de la cathédrale de Dijon et ses élèves. Même si, de l'avis d'Hubert, les diktats du "Chef Louis" avaient de plus en plus de mal à être tolérés. 

    Ce n'est cependant qu'une semaine après l'entrevue orageuse des Folies de Belleville du 15 février, entrevue qui avait eu lieu au lendemain d'une Saint-Valentin frondeuse, que l'affaire sera conclue et que les COMPAGNONS DE LA CHANSON verront le jour sous la présidence de Jean-Louis JAUBERT, nommé PDG de la nouvelle Société Coopérative Ouvrière de Production. Avec, soulignons-le, une Compagnonne en la personne de Mimi COUTELEN la fiancée d'Hubert.

    * Paul CATRIN choisira de rester fidèle à Louis LIEBARD.


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  • Ainsi s'appelle le document que Brigitte BROUSSOLLE a accepté de rédiger pour les besoins du livre hommage de Christian FOUINAT : LES COMPAGNONS DE LA CHANSON : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi ! Nous ne résistons pas au plaisir de vous en livrer quelques extraits qui sont présentés ici, illustrés par quelques vues que nous a transmis Ginette du Mans et qui justifient, ô combien, la passion qu'avait Jean BROUSSOLLE pour ce pays où la nature s'exprime encore pleinement.


    EXTRAITS :
    « Lors d'une tournée des Compagnons de la Chanson, en 1959, un jour de relâche, nous avons posé nos valises aux Saintes-Maries-de-la-Mer avec Fred, Suzanne et Félix Leclerc dans un mas, route de Cacharel. Jean, amoureux des chevaux, a été séduit par la Camargue. Il a eu le coup de foudre ! Le patron du mas de Cocabrin, d'un geste large, nous a montré le terrain derrière chez lui, sans arbres, sans maison, avec juste des asperges et une cabane de gardian... Il était à vendre... »


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  • Les copains de Fred Mella et de Daniel Saurfeld2007... Daniel SAURFELD, un autre grand admirateur des COMPAGNONS DE LA CHANSON, venait de redonner vie à une chanson magnifique, réalisant un travail magistral de prise de vues et un montage magnifique. Nous vous réinvitons à les retrouver, grâce, une fois encore, à la complicité de Claude VERRIER et de Dailymotion ! En dehors des premiers visages amis des temps d'avant qui, malheureusement, ne figurent pas sur le document, les autres Compagnons sont tous là, auxquels se sont joints pour l'occasion quelques Maîtres enchanteurs comme Charles AZNAVOUR (en photo avec lui à gauche), Georges BRASSENS, Charles TRENET... Un clip parfois bouleversant autour d'une déclinaison chantée magnifiquement que nous avons décidé de verser un temps dans notre page d'accueil. ! Merci Messieurs !

     


    Mes Fidélités par verclaud


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  • De bon matin je partis avec ma petite valise à la main et il faisait nuit, mais avec l’éclairage on voyait le Mont Saint Clair. Après vingt minutes de car, je fus à la gare. J’entends encore siffler le train et en route pour LYON ! 
    Deux heures de voyage jusqu’à La Part Dieu… Manque de chance, l’hôtel est près de Perrache… Bon, m'étais-je dit, puisque c’est direct avec le tram et que l’hôtel n’est pas loin… Seulement comment aller au Point-du-Jour ?… Après que le réceptionniste de l’hôtel m’a donné un itinéraire en s’arrachant les cheveux et m’a généreusement envoyé, en homme de grand cœur, faire une visite de Lyon, je me mis en route immédiatement pour le Point-duJour, consciente du piège et des minutes qui défilaient. Après quelques péripéties dans les bus de la ville (deux changements et une panne), alors que j’avais la possibilité d’emprunter une liaison directe, je pus arriver à l’Hôtel du Point du Jour. Il était 13 heures et je me trouvais à proximité de la place des Compagnons de la Chanson inaugurée voici quelques années. Aujourd’hui, avec ce qui se préparait, il n’y aura pas de fête au village ni de tourlourous, juste une petite photo souvenir avant de songer se restaurer au bistrot du coin. Encore une histoire de débrouille… 
    A presque 14 heures, en m’approchant de l’hôtel, j'aperçus un monsieur sous le porche. C’était Claude VERRIER avec lequel sera évoque le site Verclaud. Dans la salle, une bonne dizaine de personnes se trouvaient déjà là qui attendaient le début des réjouissances. Heureusement que certains arboraient leur nom sur la poitrine. Il me fut facile de repérer Louis PETRIAC derrière sa pile de livres et Bruno MALLET car il était grand et frisé. Au fond se trouvaient déjà Marc HERRAND et sa femme Yvette, très gentille et sympathique. Nous commençâmes a papoter les uns avec les autres et à faire connaissance. Gérard SABBAT ayant été annoncé, tout à coup, en me retournant je me retrouvai face à lui. Quelle émotion ! Il m’embrassa et nous échangeâmes deux ou trois mots avant que la dédicace ne démarre ! Un véritable marathon. Songez, quatre heures de signature !… 
    Je me mis en quête d'une première signature en m'approchant de Marc HERRAND et sa femme puis, en même temps, de Christian FOUINAT. Puis, après m’être rassasiée d’un peu de charcuterie et d’un verre de beaujolais, je pris la décision d’aller rue de Champvert voir la fameuse maison mythique (le vent, Catherine la Marie et Perrine sont même du voyage). Bien sûr il y eut là quelques photos à prendre avant de regagner l’hôtel. 
    Un peu plus tard, au retour, il y avait toujours beaucoup de monde près de Gérard mais au bout d’une heure, je réussis enfin à obtenir sa dédicace et à 18h30 le pauvre était enfin libre de souffler. La chorale des Bayard, arrivée sur place, nous chanta quelques chansons des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Une merveille, d’autant que le soliste, un certain Jean-Paul, avait des intonations à la Fred MELLA. Ce seront ensuite de nouvelles discussions et je puis vous dire que nous étions nombreux car les Lyonnais n’avaient pas boudé ce rendez-vous. Il est vrai que nous avions beaucoup de choses en commun. Quelle journée !… 
    Vers 20 heures, nous décidâmes d’aller dîner dans une Pizzeria. Manque de chance, Gérard qui devait nous y accompagner avec sa femme Mireille fut obligé de partir à cause de leur petite Marie. Dommage ! Si les clients de la Pizza n’aimaient pas les COMPAGNONS DE LA CHANSON, ils ont été servis, car entre deux plats nous chantions tous de si bon cœur que si le restaurant n’avait pas dû fermer, nous y aurions passé la nuit. Mais tout ayant une fin, nous dûmes nous résoudre à rentrer à l’hôtel pour y prendre un peu de repos et y passer une bonne nuit. 
    Le lendemain matin, je retrouve au petit déjeuner tous ceux qui avaient pris pension à l’hôtel et nous constatâmes que personne n’avait bien dormi. Pas étonnant après une journée pareille ! Juste le temps de faire quelques photos et nous nous quittâmes en pensant également, comme les COMPAGNONS, qu’un adieu ce n’est pas un adieu…

    Mireille TESTAUX (Frontignan)


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    Les quelques privilégiés qui ont assisté à Lyon à la dédicace organisée autour de Christian FOUINAT et de Marc HERRAND pour leurs ouvrages respectifs, en présence également de Gérard SABBAT et d'Yvette GIRAUD, ont eu l'occasion de découvrir, pour ceux qui ne les connaissaient pas encore, la Chorale des BAYARD de Jean BESACIER (photo du haut) qui nous ont fait l'amitié d'interpréter pour l'assistance un pot pourri des COMPAGNONS DE LA CHANSON et notamment : Les comédiens, allez savoir pourquoi, Peggy o et quelques autres titres comme Ce sacré vieux soleil. Une prestation qui a même été immortalisé par l'ami Claude VERRIER sur son site musical dans une page "dédicace" puisqu'une courte vidéo en a été tirée que vous pourrez visionner en vous rendant sur son site musical.
    Les BAYARD avaient déjà apporté leur contribution lors de deux autres événements majeurs qui s'étaient déroulés à Lyon. En 1990, lors de la pose de la plaque sur la maison mythique de la rue de Champvert signalant l'endroit où les COMPAGNONS encore COMPAGNONS DE LA MUSIQUE s'étaient constitués sous la houlette de leur mentor : Louis LIEBARD. Puis, en octobre 2002, lors de l'inauguration de la Place des Compagnons de la Chanson.
    Un CD dont nous aurons l'occasion de reparler dans le détail a été édité (photo ci-dessous). Si vous désirez, vous aussi, vous procurer cet enregistrement qui vous rappellera cette journée de dédicace du 1er décembre à Lyon, très simple, manifestez-vous dès maintenant. Nous ne manquerons pas de faire suivre à Jean BESACIER vos demandes. Pour les autres, amateurs de belle Chanson française, signalons seulement que vous aurez là la possibilité de redécouvrir des airs que vous avez aimés.


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    LES BAYARD chez JEAN BESACIER, B.P 14 à 69290 GREZIEU-LA-VARENNE


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  • Voici un an sortait Mes maîtres enchanteurs...Fin 2006 sortait : « Mes maîtres enchanteurs », la biographie de la voix des COMPAGNONS DE LA CHANSON, Fred MELLA publié chez Flammarion. PLATINE avait réalisé un interview à l'occasion de celle-ci dont nous vous livrons quelques extraits.
    PLATINE : Cette autobiographie est-elle la première ?
    Oui. C'est une espèce de promesse que j'avais faite à mes fidèles, qui sont fidèles des Compa-gnons. C'était maintenant ou jamais, car les Compagnons ont arrêté il y a vingt ans, après quarante deux ans de carrière et leur impact commence vraiment à diminuer... Mais j'ai aussi écrit cette biographie pour mes enfants et mes petits enfants.
    PLATINE : Quand l'avez-vous commencée ?
    Il y a un peu plus de deux ans, doucement, à mon rythme. J'ai été encouragé par mon plus vieux complice dans ce métier, Charles AZNAVOUR.
    PLATINE : Est-ce lui qui vous a pistonné chez Flammarion où, de plus, vous avez la même directrice littéraire, Stéphanie CHEVRIER, qui est la compagne d'Olivier BESANCENOT ?
    Non, ce n'est pas Charles qui m'a présenté Flammarion, mais un ami de BRASSENS qui avait travaillé dans l'édition et auquel j'avais envoyé mon synopsis pour avoir l'avis d'un professionnel. Ce dernier m'a rappelé trois jours après l'avoir reçu en me disant qu'il avait trouvé ça formidable et qu'il en avait parlé à un éditeur. C'était Flammarion. j'ai donc eu un rendez-vous chez eux et cela a fini chez Stéphanie... Cela amuse beaucoup Charles qui m'a dit : « Maintenant, on va faire les foires aux livres ensemble ! ».
    ... Pour les dates, je ne m'en souviens pas. Quant aux personnalités, je voulais absolument éviter le "name dropping". Je n'ai pas cherché à faire un livre historique. J'ai d'ailleurs commencé à raconter mon enfance, mon existence... car pour moi c'était le plus facile.
    PLATINE : Quel était votre but dans la chanson ? Vous racontez avoir entendu les Compagnons durant l'été 42 ?...
    Etre chanteur d'opéra, car je ne connaissais que ça... J'ai vu un jour une affiche des Compagnons (de la Musique) qui figure d'ailleurs dans mon livre. Je me suis offert une place et j'ai découvert, émerveillé, ce qu'ils faisaient. Il y avait déjà dans le groupe Jean-Louis JAUBERT, Marc HERRAND... Et même des filles.
    PLATINE : Vous intégrez leur troupe à Lyon à la rentrée 43. N'avez-vous jamais regretté l'opéra ?
    Un peu, mais je pense que ma voix n'aurait pas suffi pour l'opéra. Au mieux, j'aurais pu faire de l'opéra comique. Quand à l'opérette, elle ne m'intéressait pas tellement.
    PLATINE : Pourquoi les Compagnons de la Chanson n'ont-ils été que neuf ?
    Je me souviens qu'en 1943, pour ma première réunion avec le groupe, nous étions 40 ou 50 postulants en cercle dans une salle glacée dans laquelle il n'y avait même pas de piano... Le chef des Compagnons : LIEBARD qui chantait horriblement faux, mais avec une oreille extraordinaire, a fait un test au bout de trois jours. Beaucoup ont été remerciés, cependant les neuf sont effectivement les neuf dissidents qui ont voulu continuer à Paris alors que le "chef" LIEBARD nous ordonnait de rentrer sur Lyon (ndlr : fév. 1946). Nous avons cependant gardé la façon de chanter que LIEBARD nous avait apprise...
    PLATINE : De 1944 à 1956, votre carrière est liée à celle de PIAF, qui vous impose même dans la première tournée en Amérique à l'automne 1947...
    C'est vrai qu'on a beaucoup tourné avec elle. On l'a connue lors de notre première scène à Paris, à la Comédie Française (ndlr : 22 mars 44) et c'est en 46 qu'on a enregistré avec elle : "Les trois cloches".
    PLATINE : On raconte que c'est elle qui vous a poussés vers la variété afin de vendre du disque ?...
    Au départ, c'est vrai. Ensuite, ce sont les circonstances qui nous ont fait évoluer. Nous n'avions pas fait de plan de carrière (sourire) !
    PLATINE : Pensez-vous honnêtement qu'elle aurait autant soutenu les Compagnons si elle n'avait pas été amoureuse de l'un d'eux : Louis JACOB alias Jean-Louis JAUBERT ? 
    Peut-être... 
    PLATINE : Combien de Compagnons sont arrivés après vous ? 
    Paul BUISSONNEAU qui n'est pas resté longtemps avec nous et qui est devenu le DEVOS québécois, doublé d'un grand metteur en scène. Il nous a quittés en 1950 et a été remplacé par mon frère qui jouait du basson, bien mieux que moi et qui a appris la flûte pour les Compagnons. Ensuite Jean BROUSSOLLE est arrivé au moment où Marc HERRAND nous a quittés pour s'occuper de la carrière de sa compagne, Yvette GIRAUD (ndlr : 1952). BROUSSOLLE, comme HERRAND était à la fois un bon chanteur et un musicien, violoniste classique et jazz, un auteur aussi. Il a quand même signé avec Sacha DISTEL "La belle vie" qui a été reprise par SINATRA ! Avec Jean-Pierre CALVET, ils ont écrit de nombreuses chansons. Ce dernier était un homme délicieux, un Prix de Conservatoire, un mélodiste hors pair, un petit Vincent SCOTTO avec un accent délicieux du midi, qui jouait de la guitare et avait joué du trombone à l'Opéra de Monte-Carlo.

    PLATINE : Etiez-vous plus difficiles au fil du temps, notamment quand GASTON qui venait de chez Claude FRANCOIS vous a rejoint en 1973 ?
    Nous n'étions pas plus difficiles mais plus professionnels. On a toujours été difficile sur la qualité, même à l'époque de LIEBARD où pourtant on chantait souvent sur les places publiques ou dans les granges. Choralement parlant, je dois même avouer que durant la première époque, c'était bien mieux que quelques années après. Je crois qu'on s'est un peu relâché, avec l'adjonction progressive d'instruments de musique. Il ne faut pas oublier qu'à nos débuts, tout était a capella. Lors de notre première tournée aux Etats-Unis, en 1947, on parodiait des musiciens, ce qui nous a valu d'être comparés aux MARX BROTHERS, mais c'était ponctuel dans le spectacle. Tout le reste était a capella. D'ailleurs, jusqu'à la fin de notre carrière, les chansons folkloriques sont restées a capella. Comme "Perrine était servante" qui est restée notre chanson fétiche...
    ...
    PLATINE : Au fil du temps, n'avez-vous pas privilégié les musiciens aux voix. Hormis vous, les Compagnons n'étaient pas tous de grands chanteurs, non ?
    C'est vrai, je dois l'avouer, il y a des Compagnons qui n'étaient pas chanteurs du tout (sourire), mais ils étaient musiciens. C'était même mieux qu'il n'y ait eu qu'un vrai chanteur, car en groupe il faut gommer le vibrato pour se fondre dans le choeur.
    PLATINE : Pourquoi recruter GASTON en 1973 ?
    Lorsque BROUSSOLLE est décédé (ndlr : il avait voulu évoquer sans doute dans la précipitation la succession de Guy BOURGUIGNON), nous n'avons pas voulu descendre à sept Compagnons et nous avons recruté GASTON. Ce dernier était un grand musicien doublé d'un vrai personnage. Il faut dire que le spectacle des Compagnons était vocal mais aussi visuel, avec de la danse, ou de la pantomine..., un peu comme celui des FRERES JACQUES. En plus, nous jouions de 70 à 80 instruments. Pourtant, seul mon frère, CALVET, BROUSSOLLE, et ensuite GASTON étaient de grands musiciens, les autres se contentaient de suivre. Ils filaient le train comme on dit. C'est pourtant comme ça qu'on a bluffé le monde entier, y compris la directrice musicale de Judy GARLAND !
    PLATINE : Avez-vous été conscient d'avoir la plus large palette qu'un artiste de variété pouvait avoir ? Dans les années quarante, vous êtes dans les premiers à chanter AZNAVOUR et SALVADOR tout en gravant TRENET et LEMARQUE ?...
    Avec Charles, il y a tout de suite eu des atomes crochus. Aujourd'hui, c'est mon meilleur ami, mon frère. Au début, pour imposer ses chansons aux autres Compagnons, je me souviens avoir dû me battre. Même pour "Les comédiens" qu'ils ne voulaient pas chanter en 1962...
    PLATINE : Dans les années cinquante, vous imposez BECAUD et BRASSENS tout en traduisant des succès de COLE PORTER ou d'HARRY BELAFONTE...
    On a aussi chanté FERRE ! Pour nous, ce n'était pas une question de nom ou de style, il fallait seulement que la chanson nous plaise. Quant à BRASSENS, je me souviens que quand nous partions en tournée ensemble et que nous faisions beaucoup de route, nous en arrivions toujours à chanter son fameux : Fernande, je bande, je bande... Je me souviens que cela le faisait rire car il devait, comme beaucoup, nous considérer comme des enfants de choeur. Il me disait : « Tu ne pourras jamais chanter ça, ton public ne l'acceptera jamais ! ». Et bien, aujourd'hui, je la chante dans mes spectacles. Il doit bien rire là-haut.
    PLATINE : Est-ce que Pathé ne vous a jamais forcés à enregistrer un titre ou un autre ? 
    Jamais, ou alors juste une fois, mais nous avons refusé. Ce devait être pour une chanson que BOURVIL a enregistré et qui faisait : « Jolie, jolie ». On a eu tort car cela a été un très gros succès.
    PLATINE : Y avait-il une guerre entre vous et les autres artistes, comme entre DALIDA et GLORIA LASSO ? Comment cela s'est-il passé quand vous avez repris : Si tu vas à Rio à DARIO MORENO ou même : Les gitans à DALIDA en 1958 ?
    Tous les artistes chantaient les mêmes chansons. Charles était même content quand nous enregistrions des chansons qu'il chantait aussi comme : "Sur ma vie" (1955), "Sa jeunesse" (1957). Pour "Les gitans", on les a enregistrés avant DALIDA. Nous étions d'ailleurs souvent les premiers à faire les titres. En plus, on a eu des chansons "maison" qui ont été signées par Jean BROUSSOLLE et Jean-Pierre CALVET.
    PLATINE : En 1959, "Le marchand de bonheur" est un des premiers succès de ce tandem, non ? 
    Mais les Compagnons ne voulaient pas la faire, car cela avait un côté italien qui ne leur plaisait pas ! Alors, avec Jean et Jean-Pierre, chaque fois qu'il fallait faire une balance, on entonnait ce morceau qui les énervait... Jusqu'au jour où, pour un 45 tours avec quatre chansons, il nous manquait une chanson. Ils l'ont accepté comme "bouche-trou". Bilan : numéro un !
    PLATINE : N'y avait-il pas de la jalousie de la part des autres Compagnons envers BROUSSOLLE et CALVET qui touchaient la SACEM en plus de leurs royalties et de leurs cachets ? 

    Non. BROUSSOLLE et CALVET allaient à la SACEM chercher leurs droits avec une brouette, mais comme c'étaient eux qui écrivaient, on trouvait ça normal. Il faut dire que nous n'avions pas à nous plaindre. Les galas étaient très bien payés. 
    PLATINE : Dans les années soixante, vous allez encore vers les nouveaux et les jeunes : BEART et même BARRIERE tout en adaptant les BEATLES ou TOM JONES... 
    C'était toujours une époque où on était plusieurs à chanter les mêmes succès. On en a même partagé quelques-uns avec PETULA CLARK... Quant à ALAIN BARRIERE, un jour je l'ai entendu dans "La Marie Joconde" et tout de suite, j'en ai parlé aux autres. 
    PLATINE : Pourquoi avoir quitté Pathé (Columbia) pour Polydor en 1962 ?
    Je n'ose pas le dire... Polydor nous a proposé un très gros contrat, le plus gros de l'époque...
    PLATINE : Combien ?
    A l'époque, ce devait être 100 millions de francs anciens.
    PLATINE : Comment l'expliquez-vous alors que tous les artistes qui avaient, comme vous, débuté dans les années quarante, ne vendaient plus de disques et se sont réfugiés dans l'opérette comme
    LUIS MARIANO ou ANNIE CORDY ou dans la revue comme LINE RENAUD ?
    Le public français savait que nous faisions une carrière mondiale aussi bien à New York, Montréal, Rio que Tokyo ou Moscou (ndlr : "Les trois cloches" ou "The three bells" sont classées trois semaines au Top anglais). 
    PLATINE : Le rock et le yéyé ne vous ont donc pas gênés ?
    Il y a eu quand même une petite chute en France avec l'arrivée de cette génération qui nous a d'ailleurs rejoints en vieillissant, tout en gardant ses idoles : JOHNNY, SYLVIE, RICHARD ANTHONY, EDDY MITCHELL... Cette petite chute ne nous gênait pas car elle était compensée par l'international.
    PLATINE : Y avait-il des chansons qui marchaient mieux selon les pays ?
    Partout, "Les trois cloches" marchaient. Nous les avons enregistrées en anglais, italien, allemand... Dans cette langue, ce n'était pas bien d'ailleurs ! 
    PLATINE : Votre carrière a cependant mieux marché en Allemagne qu'en Italie ?...
    C'est vrai.
    PLATINE : Vous racontez dans votre livre avoir tenu la main d'une de ces idoles, CLOCLO dans un avion car il avait peur. Il n'y avait donc pas de fossé des générations ?
    Non. J'ai même fait des photos de JOHNNY en militaire dans un gala que nous avions fait, il était en première partie. Il est même venu ensuite manger à la maison. Et toujours aujourd'hui, il n'y a pas de barrière. Avec AZNAVOUR, je suis allé le voir sur scène il n'y a pas longtemps à Bercy. c'était le même qu'à vingt ans.

    PLATINE : En 1966, pourquoi avez-vous quitté Polydor pour aller chez CBS ? Parce qu'après les deux grosses ventes : Comédiens et La mamma, ça marchait moins bien pour vous ?
    Nous avons été chez CBS car SOUPLET lançait la marque en France. Avec Joe DASSIN, nous avons été les premiers à signer chez eux.
    P : Dans les années 70, vous chantez MOUSTAKI en même temps que Neil DIAMOND...
    J'adorais ce titre de Neil DIAMOND : "Avant l'aube". Mon fils Michel en avait signé l'adaptation. C'est un de mes disques préférés. Je pense que c'est un de nos grands disques. J'en suis très fier, même si ce n'est pas celui qui a eu le plus de succès (rires). Tout n'a pas marché dans notre carrière. On a aussi fait des bides (sourire)...
    P : Vous passez d'ailleurs de CBS à un petit label : SPOT/SONOPRESSE en 1973. C'est là que vous enregistrez en 1975 une chanson nostalgique, un hommage à PIAF : "La grande dame"...
    C'est aussi une chanson de mon fils.
    P : Jusqu'à quand pensez-vous que les Compagnons ont été dans le coup. Regardant vers l'avenir et pas vers le passé ?
    On n'a jamais essayé de suivre la mode, on a toujours enregistré ce qui nous plaisait. Donc, je ne sais pas quand on a été dépassé...
    P : Les directeurs artistiques successifs ont-ils dirigé les séances ou les Compagnons enregistraient-ils comme ils l'entendaient ?
    Les directeurs artistiques assistaient aux séances. Nous nous mettions d'accord avec eux pour les titres, l'orchestrateur... mais pas pour la façon de les chanter... C'étaient souvent plus des amis que des directeurs artistiques, notamment Jean BERTOLA, le mari de Danielle HEYMANN, la journaliste du Monde. Jean était aussi un ami d'AZNAVOUR et il s'est occupé de nous quand nous étions chez Philips, de 1979 à 1982.
    P : Quels ont été les meilleurs arrangeurs pour les Compagnons ?
    Le premier LIEBARD, bien sûr. Ensuite, BROUSSOLLE. Nino NARDINI n'a pas été le meilleur mais il a fait du bon travail. Et puis, plus tard, GASTON.
    P : Préfériez-vous un arrangeur interne comme BROUSSOLLE ou GASTON ou externe comme NARDINI ?
    Comme c'était de l'artisanat, on préférait faire ça entre nous.
    P : Tous les Compagnons ont-ils été enthousiastes jusqu'au bout ?
    Il y avait un enthousiasme chez certains... C'est pareil dans tous les groupes : il y a ceux qui tirent et ceux qui se font tirer... Cependant, je ne veux garder que les bons souvenirs. d'autant plus que les Compagnons étaient corrects dans le travail, toujours à l'heure pour les répétitions et, évidemment, les spectacles. Le succès nous obligeait à avoir un certain standing. Les jours où ça décrochait un petit peu, il y avait une grosse gueulante, souvent de ma part, car j'étais un emmerdeur, un passionné. C'est d'ailleurs moi qui rencontrais les auteurs de chanson, qui répondais aux questions des journalistes...
    P : Il n'y avait pourtant pas de chef ? 
    Non, pas de chef mais neuf indiens comme un Canadien nous l'avait dit en arrivant là-bas.
    P : La fin des Compagnons, en 1985, a-t-elle été une libération pour vous ?
    Au début, oui. Je me suis dit, je vais pouvoir enfin arrêter de chanter tout le temps, peindre et jouer au golf... Six mois après, j'étais tellement mauvais au golf, que je commençais une carrière solo dans la chanson (sourire).
    P : Combien de disques avez-vous enregistré en solo ? 
    Trois dont un que j'ai produit moi-même et qui n'a pas marché puis un produit par Harry WILLIAM avec les succès des Compagnons dont je ne suis pas très content. 
    P : Comment avez-vous occupé les années quatre-vingt-dix et deux mille ? 

    J'ai fait beaucoup d'expos photos car depuis que j'ai acheté dans les années quarante un Leica à New-York avec AZNAVOUR, j'ai fait beaucoup de clichés. De beaucoup d'artistes : BRASSENS avec un casque de scaphandrier sur la tête, d'AZNAVOUR en Grèce, de SALVADORE DALI, de MARLENE DIETRICH... Un jour, la Fondation Nationale de la Photographie, qui est installée au palais Lumière à Lyon, a voulu monter une expo avec mes photos et celles de mes copains Paul TOURENNE des FRERES JACQUES et Pierre JAMET des QUATRE BARBUS qui nous a quittés aujourd'hui. Cela fait maintenant quinze ans que cette expo de 90 photos, 30 par photographe, tourne avec celles de DOISNEAU, CARTIER-BRESSON... En ce moment, notre expo est à Saint-Malo. A ce propos, j'aimerais publier un album avec mes meilleures photos.
    P : Combien ont écrit leurs biographies hormis Hubert LANCELOT et, récemment Marc HERRAND ?
    ... Je ne suis pas d'accord avec ce qu'Hubert a raconté dans son livre.
    P : Vous avez connu votre femme Suzanne au Québec en 1948. Depuis, vous êtes avec elle. Tous les Compagnons ont été aussi fidèles ?
    Rires
    P : Vous évoquez dans le livre les maîtresses de Jean-Louis JAUBERT. Après PIAF, il aurait eu Kim NOVAK et Madeleine ROBINSON ?
    Oui, les Compagnons étaient des séducteurs. Le jour de l'enterrement de Guy BOURGUIGNON, on a vu beaucoup de veuves cachées derrière les arbres du cimetière...
    P : Les femmes des Compagnons s'entendaient-elles entre elles ?
    Très bien, malgré ce que PIAF nous avait prédit. Il y a eu très peu de prises de bec, et juste quelques crises de larmes aux Etats Unis car les tournées étaient longues et fatigantes.
    P : Leur voyage était toujours payé ?
    Il ne l'était jamais par le producteur. Le Compagnon qui emmenait sa femme lui payait son billet. D'ailleurs, ces dernières ne venaient que pour les grands voyages, quand nous allions dans un pays qu'elles ne connaissaient pas.
    P : tous les Compagnons ont été mariés et ont eu des enfants ?
    Oui, tous ont été mariés ou en ménage, et tous ont eu des enfants.
    P : Que sont devenus les vôtres : Michel né en 1950 et Laurence née en 1962 ?
    Michel, après avoir écrit des textes pour nous a chanté. Il a même fait la première partie de BRASSENS à Bobino pendant un mois. Aujourd'hui, il fait du doublage télé et cinéma car il est bilingue et marié à une Anglaise. Il double en anglais comme en français, comme le faisait sa mère qui a doublé dans sa vie toutes les actrices françaises en "o" : BARDOT, MOREAU, GIRARDOT (sourire). Mon fils a eu trois enfants, notamment une fille qui est dans une école d'art à Sèvres, et un garçon qui est dans les vingt meilleurs jeunes golfeurs français. Quant à ma fille, elle a râté son truc, car c'était aussi une bonne chanteuse. Elle a préféré la passion du cheval et elle est devenue monitrice. Ma fille a eu deux filles dont une de 17 ans qui est passionnée de chanson mais qui ne chante pas très juste et une autre de 14 qui devrait faire quelque chose d'extraordinaire, même si elle est fantasque.
    P : Dans le livre, vous évoquez l'homosexualité de TRENET et de LE LURON... Cela n'a touché aucun Compagnon ?

    Non, sauf, peut-être, deux Compagnons qui ne sont pas restés longtemps, notamment un parmi les Compagnons de la Musique à Lyon qu'on trouvait efféminé... Quant à l'histoire sur les relations de TRENET, avant de l'écrire, j'ai demandé à AZNAVOUR si je pouvais le faire. En plus, ce n'est pas méchant. j'admirais beaucoup TRENET et Thierry LE LURON était mon pote. je vais vous faire rire, mais j'ai dû attendre d'arriver à Paris et que Réda CAIRE me passe la main dans les cheveux pour qu'on m'explique ce qu'était l'homosexualité !
    P : Envisagez-vous un gala exceptionnel où les Compagnons se reformeraient pour un soir ? 
    J'ai vraiment envie de chanter car, avec le temps, je fais de moins en moins de galas, même si je me produis encore dans des salles importantes comme, il n'y a pas si longtemps, le Zénith de Montpellier. J'aimerais aussi refaire des disques et même une salle à Paris mais pas n'importe quoi. Je sais ce que je veux mais ce ne serait pas avec les Compagnons. Il n'en est pas question. Les Compagnons, je n'y touche plus, ils sont sur une étagère (!!!).
    P : Les FRERES JACQUES ont pourtant fait un retour dans les années quatre-vingt-dix ?
    Oui, mais chez nous, il en manque cinq sur neuf : CALVET, BROUSSOLLE, BOURGUIGNON, LANCELOT, FRACHON...
    P : Certains comme Marc HERRAND pourraient revenir pour l'occasion ?
    Non, non... Je n'ai pas envie de reformer un groupe de vieux... Moi, je suis vieux aussi, mais, seul sur scène, je ne le vois pas.

     

    Ces propos ont été recueillis le 8 Novembre 2006.


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