• La Costa Brava par verclaud

    Notre ami Claude VERRIER est en pleine créativité !

    Nouvelle vidéo d'une émission que beaucoup n'ont pas oubliée : Sûrement une Tête de Bois et tendres années d'Albert RAISNER des années soixante au cours duquel nos amis les COMPAGNONS DE LA CHANSON avaient interprété La Costa Brava ! Le tout au milieu d'une pléiade d'autres artistes parmi lesquels ce soir-là Roger PIERRE et Jean-Marc THIBAULT, ADAMO et quelques autres vedettes de premier plan. 


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  • Rare d'entendre Jean-Louis JAUBERT répondre à un journaliste. C'était... en 1983 ! Quelques mois avant de mettre un terme à une carrière prodigieuse, juste au moment de l'Olympia ! Leur dernier Olympia !
    Cet interview avait été publié par... nous vous le donnons en mille... NOUS DEUX ! Eh oui, grâce à notre ami Jean-Pierre CASTAING, nous avons retrouvé trace de cet article que certains d'entre vous ont peut-être vu lorsque nous l'avions mis en ligne, mais que les autres, sûrement nombreux, seront ravis de parcourir.


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  • Comment sommes-nous tous tombés dans la marmite Compagnons ? Cette marmite où l'on nous a mitonné quantité de bons petits plats qui nous ont laissé un goût inaltérable de cuisine bien faite longtemps après ?... Mes recherches m'ont amené à vous interroger et à me livrer dans quelles conditions vous les aviez connus voire rencontrés ces marchands de bonheur, ce qu'il vous en restait encore aujourd'hui... Pourquoi ? Parce que j'avais le sentiment que c'était rendre hommage à des hommes qui avaient beaucoup compté pour nombre d'entre nous et qui avaient écrit l'une des plus belles pages de la Chanson française ! Et aussi parce qu'il fallait que nous clamions tous, haut et fort, ce qui continuait à nous rattacher à eux... Pour que l'on n'oublie pas ce que nous devions à des artistes que les média avaient injustement jeté aux oubliettes !... 
    Nous l'avons déjà évoqué ici à plusieurs reprises en qualifiant d'essentiel l'ouvrage qui va sortir et qu'Artigrafiche Rome va nous livrer la semaine prochaine. D'ailleurs, certains d'entre vous l'ont déjà retenu. Mais ne l'est-il pas, essentiel cet ouvrage, vingt-deux ans après que nos amis les COMPAGNONS de la CHANSON ont cessé de se produire et que certains d'entre eux nous ont malheureusement quittés ?... Plus de cent cinquante pages de témoignages que complètent plus de quarante pages d'illustrations et de photographies (dont 24 en couleur) que vous prendrez, j'en suis sûr, un plaisir non dissimulé à feuilleter en vous souvenant de ce que vous avez vécu à leurs côtés, cela ne méritait-il pas quelques efforts et cette longue attente ? Croyez-moi, je ne regretterai jamais de vous avoir mis à contribution avant sa sortie et maintenant encore pour inciter ceux qui ne l'ont pas encore fait à se le procurer !

    Christian FOUINAT

     A PARAITRE SOUS HUITAINE : Les Compagnons de la Chanson : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi !  aux Editions DECAL'AGE PRODUCTIONS, 225 pages (ISBN n°2-9524117-1-9), Prix public : 19,90 


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  • Un grand bravo à Claude VERRIER dont la dernière réalisation plaît déjà énormément. Elle redonne même du cachet au passage à cette magnifique composition signée Gilbert BECAUD et Jean BROUSSOLLE : C'était mon copain.
    On revoit avec plaisir quelques images bouleversantes de nos chers Compagnons disparus : Jean BROUSSOLLE, Hubert LANCELOT, Guy BOURGUIGNON, Jean-Pierre CALVET et Jo FRACHON. Dans le cadre de notre hommage aux Compagnons qui a été mis en place fin septembre dernier, je dois avouer que c'est une excellente idée !

    Encore une fois, toutes nos félicitations.

     


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  • Fred---cole.jpg

     

    Plutôt porté sur le littéraire, il y fut élève puis, quelques années plus tard, également instituteur... . Avant de quitter son Ardèche à l'automne 1943 pour aller retrouver, à Lyon au 10 du chemin Champvert, les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE de Louis LIEBARD. Il venait d'y être retenu par un magicien lyonnais dont il se plaît à souligner que, s'il avait l'oreille absolue, il chantait horriblement faux ! Vous l'aurez deviné, il s'agit, bien sûr, de Fred MELLA auquel Jean-Jacques DARD avait consacré un article dans une revue publiée voici quelques années. Et nous préciserons que l'homme qui chantait faux était... Louis LIEBARD ! 

    Rien de bien nouveau donc que vous ne sachiez déjà, mais une photo qui vaudra sûrement quelque chose pour les collectionneurs attachés aux COMPAGNONS DE LA CHANSON. On y voit, autour d'un maître à l'air sévère qui représentait la science et un respect encore de bon ton à cette époque, tous les galopins d'Annonay en culottes courtes parmi lesquels Fred, sur la gauche. A noter que le neveu de Jo FRACHON fréquentera lui-même, bien plus tard, l'Ecole Saint-Denis d'Annonay et que Fred y assumera temporairement des fonctions de pion après y avoir été élève. L'histoire se répète. C'est ainsi que les deux hommes feront connaissance, avant de se retrouver un soir au bar du Théâtre pour y faire un bœuf musical... 

    Le document, qui a été mis à notre disposition a dû être légèrement rectifié pour les besoins de la cause. Hélas, nous n'avons pu le rescanner, ce qui vous aurait permis de prendre connaissance d'un texte que nous avons eu, nous-mêmes, beaucoup de mal à déchiffrer. Il complète les quelques précisions figurant dans Mes maîtres enchanteurs que Fred MELLA a publié chez Flammarion en 2006. Amusez-vous amis admirateurs à reconnaître parmi tous les bambins en culottes courtes Fred MELLA. Il revenait d'Italie et ne parlait alors juste que quelques mots de français ! 


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  • Inaugur-Presse-02-copie-1.jpg

    C'était en octobre 2002, voici déjà cinq ans ! Notre séminariste est depuis devenu le papa comblé d'une ravissante petite Marie après avoir épousé Mireille et notre maçon, ménestrel à ses heures, que notre ami Roger ZBINDEN a baptisé « Monsieur qu'il fait bon vivre », continue à écumer les routes avec ses Copains d'Accord pour la plus grande joie de beaucoup.

    Toujours intéressant de relire ces papiers à la gloire de ceux que nous continuons d'aimer en espérant pouvoir bientôt les retrouver pour une journée à Lyon.


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  • En l'état actuel de nos démarches entreprises à la veille de la publication de l'hommage aux COMPAGNONS DE LA CHANSON qui va sortir des presses d'ARTIGRAFICHE SRL Rome dans les prochains jours, Gérard LE NEZET vient d'écrire à Madame Alexandrine PESSON, Maire du Vème arrondissement à Lyon. Vous trouverez ci-après le texte de ce pli :

    Madame le Maire,
    Votre ville a choisi d’honorer Les Compagnons de la Chanson en donnant leur nom à une place du quartier du Point du Jour. Admirateur de ce groupe, j’ai pu découvrir cette place à proximité du 10 de la rue du Champ Vert où ils "naquirent" en 1942.
    Toute ma vie, ils m’ont enchanté et m’enchantent toujours grâce aux disques vinyle et CD et aux quelques émissions que j’ai pu enregistrer ou me procurer auprès d’admirateurs. 
    Les admirateurs se fédèrent autour de Louis Pétriac qui fait vivre le site Internet des Compagnons de la Chanson
    . Notre ami Christian Fouinat d’Annecy va sortir un livre qui sera préfacé par tous les Compagnons vivants. Un événement ! 
    Vous n’êtes pas sans savoir que quelques lyonnais, admirateurs des Compagnons, envisagent une fête pour célébrer la sortie de ce livre et quel lieu pourrait mieux se prêter à cet événement que la place des Compagnons de la Chanson dans votre ville. Vous avez, je pense, déjà été contactée par André Pollet qui a la lourde responsabilité de cette organisation. Je voulais vous dire que je serais très heureux de participer à cet évènement et je ne peux que vous inviter à soutenir avec ferveur cette manifestation.
    Je vous remercie pour tout ce vous pourrez faire pour le succès de cette journée et vous prie d’agréer, Madame le Maire, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.


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  • En des temps où tout poussait le domaine de la variété vers l’exotisme, Minnie Moustache est sans doute née du goût de Jean BROUSSOLLE pour les grands espaces. Il venait d’en découvrir un certain nombre aux Etats Unis et l’idée da participer au plan de l’écriture à un western mettant en scène des chercheurs d’or sur fonds de saga de la Wells Fargo a dû germer dans son esprit à ce moment-là. Qui sait, peut-être au terme des tournées Columbia concerts qui leur permettaient d’aller d’un état à l’autre. Robert MANUEL, pas encore sacré Homme du XXème siècle chez Pierre SABBAGH en réalisera la mise en scène. Transfuge de la Comédie Française, tout le conduisait à conduire une telle entreprise. Il le fera avec l'aide d'André HORNEZ, le père du C'est si bon et celle de Georges VAN PARYS, en photo ci-dessus, qui en écrira le livret musical.

    Est-ce le rôle à contre-emploi d’un ensemble de plus en plus tourné vers le vocal qui a surpris et qui serait la cause d’une désaffection du public pour Minnie Moustache ? Ou parce que la Gaîté Lyrique était déjà sur une pente descendante au plan de l’intérêt du public pour ce qu’elle proposait comme spectacles ? Seraient-ce, comme on l’a parfois évoqué, les conséquences de la guerre de Suez au Proche-Orient qui en seraient les responsables à cause d’une raréfaction du carburant ? Pour avoir contraint les organisateurs à se passer d’une grande partie de l’équipe technique ? La belle Arabelle, un autre spectacle avec les FRERES JACQUES proposé quasiment en même temps au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris a-t-il sévèrement concurrencé le Minnie Moustache de Jean BROUSSOLLE ?

    Les questions sont nombreuses qui n’ont pas trouvé de réponse. Il semblerait plutôt qu’il y ait eu toute une série de couacs inexpliqués justifiant l’échec de cette production qui succédait pourtant en décembre 1956 à l’affiche de la Gaîté Lyrique à un autre poids lourd de l’opérette : Les chevaliers du ciel avec Luis MARIANO. Certes, il en reste quelques témoignages musicaux et des titres qui, depuis, ont fait l’objet de plusieurs nouvelles compilations comme L’amour c’est de l’or ou San Francisco.

    Le patron du cabaret montmartrois Le Lapin Agile : le toujours aussi dynamique Yves THOMAS qui était à l’époque chanteur d’opérette sous le nom de Yves MATHIEU et qui interprétait l’une des chansons de l’opérette La chanson du fouet se souvient encore de cette production qui avait demandé à tout le monde énormément de mois de répétitions. Il s'en est entrenu avec nous au téléphone... Il s’en souvient d’autant mieux qu’il sortait du Conservatoire Supérieur de Musique et que ce rôle de Wells Fargo lui allait comme un gant. Pour lui, " les Compagnons vivaient une période fantastique et cette production pas ordinaire pour eux était une étape de plus et l’occasion de faire complètement autre chose. Jean BROUSSOLLE le concepteur de l’opérette, se souvient Yves, était quelqu’un de formidable. Le fait de voir cet ensemble de garçons perfectionnistes et méticuleux s’organiser avec un tel esprit d’équipe et puis leurs femmes qui les supportaient, de loin, sans jamais bouger ni jamais s’immiscer dans la vie de groupe comme ailleurs, c’était captivant. Avec un tel esprit, on se serait cru sur un voilier. Il n’y avait d’ailleurs aucune concurrence entre les membres des Compagnons ! Fred était le soliste, OK, mais de l’autre côté Jean-Louis organisait. Et puis il y avait quelques autres personnalités que l’on prenait plaisir à côtoyer : Jo FRACHON, Monsieur Mots croisés et Hubert LANCELOT, Gérard SABBAT qui s’était parfaitement trouvé face aux premières pitreries d’un jeune comédien du nom de Jean LEFEBVRE singeant un colporteur. Yves THOMAS avait déjà eu l’occasion de rencontrer Guy BOURGUIGNON avec Odette LAURE chez lui quelque temps auparavant au Lapin Agile. Un autre Compagnon à l’esprit fort, perfectionniste, précise-t-il. Tous les soirs, ajoute-t-il, après le spectacle à la Gaîté Lyrique, ils allaient presque tous ensemble au restaurant refaire le monde. " Un souvenir fantastique pour l’animateur montmartrois !


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  • Notre ami Bruno MALLET vient de prendre sa plus belle plume pour tenter de convaincre Michel DRUCKER de consacrer, enfin, un "Vivement Dimanche" à nos amis les COMPAGNONS de la CHANSON. Nous n'avons pas, il est vrai, oublié ce qu'en disait Michel en 1985 lorsqu'il évoquait lors de leur tournée d'adieux, ce groupe, je le cite, comme un exemple qui demeurerait un exemple unique dans les annales du spectacle.


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    Monsieur DRUCKER,

    Depuis votre Vivement dimanche consacré à la sortie du film « La môme » et la présence de Fred MELLA, soliste des Compagnons de la Chanson sur votre plateau, un vent de folie souffle sur Internet.
    Il est vrai que le fait pour beaucoup de revoir Fred à l'occasion de la sortie de son livre : « Mes maîtres enchanteurs » paru chez Flammarion y est pour beaucoup.
    Avec quelques-uns, nous avons aussitôt créé un site qui accueille déjà après quelques mois d'existence plus d'une centaine de visiteurs quotidiennement. Ce qui montre combien ils sont tous attachés à une réhabilitation des Compagnons de la Chanson qui ont étrangement disparu du petit écran. Un second site, musical celui-là pulvérise de jour en jour l'audience des premiers jours puisqu'après trois mois, les visiteurs ont été au nombre de 1 400 en septembre. Je n'oublierai pas le site ramdam.com sur lequel a été créé un livre d'or et un forum.
    Ces trois sites donnent une idée de l'ampleur de la mobilisation autour d'un groupe qui, bien qu'ayant arrêté sa production voici vingt ans, a conservé une énorme cote de faveur auprès du public.
    Je le disais en préambule, Fred MELLA a publié un livre qui se vend très bien. Marc HERRAND, l'un des créateurs du mythique « Les trois cloches » que le groupe avait chanté avec Edith PIAF et qui avait quitté les Compagnons pour épouser Yvette GIRAUD, a déjà publié avec « Le route enchantée » sa propre biographie deux ans plus tôt. L'avait précédé Paul BUISSONNEAU avec « Les comptes de ma mémoire » publié chez Stanké au Canada. Christian FOUINAT, admirateur de l''ensemble depuis sa plus tendre enfance s'apprête à publier chez Decal'âge Productions en Dordogne un ouvrage hommage aux Compagnons intitulé : « Les COMPAGNONS DE LA CHANSON : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi ! » et Jean BOEKHOLT, éditeur chez La Tramontane à Montpellier est en train de préparer un ouvrage grand luxe contenant 350 textes de chansons du groupe illustré par de nombreuses photos et documents.
    UNIVERSAL vient de sortir pour le compte de la Sélection du Reader's Digest un magnifique coffret de 5 CD contenant plus de cinquante titres jamais réédités en CD dont les chants de Noël et un titre inédit : « Une fleur à la main ». Le film PICCOLO SAXO, la célèbre série de Jean BROUSSOLLE qui a été un auteur à succès des Compagnons durant une vingtaine d'années a également été commercialisé en DVD.
    Bien que vous n'en n'ayez pas parlé, une place des Compagnons de la Chanson a été inaugurée à Lyon en octobre 2002 dans le quartier du Point du Jour et nous brûlons d'y organiser à nouveau d'ici quelques semaines une nouvelle manifestation Compagnons qui permettrait de proposer durant quelques heures une dédicace des nombreux ouvrages proposés au public. Il aurait ainsi la possibilité de retrouver à cette occasion ceux qu'il a aimés.
    Face à cette déferlance, Fred MELLA vient de nous informer qu'il avait décidé de ressortir en CD ses deux premiers albums solos de 1987 et 1989. La Société RYM MUSIQUE a, elle, pratiquement achevé un double DVD comprenant des extraits d'émissions télévisées des Compagnons mais hélas, son directeur : Marcel MANGIN vient de décéder. Il faut donc lui trouver un successeur pour mener à bien ce projet qui est impatiemment attendu par les admirateurs du groupe. Notons au passage qu'un autre producteur s'est signalé qui semble intéressé par un tel projet.
    Vous disiez lors de leurs adieux que leurs trente-cinq années de carrière était un phénomène et que ces huit Français (il en reste tout de même cinq) demeureraient un exemple unique dans les annales du spectacle. Je suis d'ailleurs convaincu que beaucoup de téléspectateurs qui apprécient vos émissions seraient ravis de retrouver les Compagnons un après-midi chez vous. L'audience serait au rendez-vous comme elle l'a été chaque fois qu'il s'est agi de rendre hommage à un grand représentant de la Chanson française. Le succès des Choristes de JUGNOT le démontre, il est évident qu'il y a un public demandeur qui se souvient encore des Télé-Dimanche et de vos Rendez-vous du dimanche qui vous avait valu de recevoir de nombreuses fois les Compagnons. Fred, Jean-Louis, René, Gérard, Gaston, Marc et Paul mériteraient de leur vivant un hommage télévisé digne de ce nom. Et puis être les invités d'une émission comme Vivement dimanche ce serait formidable pour eux, d'autant qu'on ne peut les dissocier d'Edith PIAF, de Charles AZNAVOUR, de Charles TRENET, de Gilbert BECAUD ou de Georges BRASSENS !

    J'espère évidemment que ce dossier retienne votre attention et que vous lui donnerez une suite favorable, indispensable et logique. D'avance, je vous en remercie.

    Veuillez agréer, Monsieur DRUCKER, l'assurance de mes sentiments les plus respectueux.

    Bruno MALLET


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  • Bon anniversaire Gérard, par J-P. Castaing

    En cette période de Coupe du Monde de Rugby qui se déroule dans notre beau pays de France, permets-moi de souhaiter au talonneur que tu es, mon cher Gérard, de bien fêter ce mercredi 26 septembre sa 81ème sélection dans la grande équipe des joyeux pinces sans rire. Bien sûr, nous sommes encore loin du record de capes et d'épais manteaux détenu par PHILIPPE SELLA, mais nous n'en ferons pas un roman car ce n'est pas le sujet du jour !
    Bien que natif d'un quartier de Lyon, Gérard en effet n'est pas sorti du centre de formation ou de la gueule du L.O.U (Lyon Olympique Universitaire). Il a cependant réalisé une brillante carrière profession-nelle internationale au sein de la glorieuse formation des Compagnons de la Chanson. Certes, leurs superbes traditionnelles chemises blanches n'étaient pas frappées, sur la poitrine, de l'emblématique Coq gaulois, mais en compagnie de ses excellents coéquipiers, Gérard, dans tous les hémisphères et sous toutes les latitudes, a longtemps fait triompher la Chanson Française.
    Devenu l’un des piliers de l’équipe, il en a été pendant plus de quarante ans l’un des titulaires indiscutables. Face aux fauteuils d’orchestre, solidement installé en bout d’alignement, il a joué chaque soir, devant un public nombreux qui avait payé sa place rugby sur ongle, dans des salles combles, et jamais à demi ou au 3/4 pleines. Dans les regroupements autour du soliste, si Jean puis Gaston étaient au soutien de Fred, Jean-Pierre grattait tout ce qui lui passait à portée de main. La poussée vocale était collective et Gérard et Hubert en troisième ligne bloquaient les extérieurs et assuraient le deuxième rideau
    Lorsqu’en 1956, Albert dit " le petit rouquin " s’est mis hors jeu et qu’il a plaqué sévèrement le groupe, la pénalité a été dure à encaisser. Cela a été l’heure du coatching. Il a fallu rapidement s’adapter et trouver la bonne tactique. Dans un premier temps on a recruté Jean-Pierre au centre. Puis, ses équipiers modèles ont proposé à Gérard de remplacer le partant dans le rôle du comique. Face à cette nouvelle charge, non seulement, ce dernier ne s’est pas dérobé, n’a pas botté en touche, n’a pas joué une seule minute les cocotes, mais il a osé et tenté le drop. C’est ainsi qu’il a transformé définitivement l’un des plus beaux essais de sa longue carrière. Le grand Montaigne auteur de très nombreux et célèbres " Essais " n’a plus été à ce moment-là le meilleur réalisateur du tournoi. Que ce soit côté ouvert ou côté fermé, côté cour ou côté jardin, en toute circonstances, Gérard a su merveilleusement occuper le terrain pour développer son jeu fait d’intuition et d’inspiration. A l’aile de la première ligne, sa remarquable pointe d’humour a souvent fait des ravages dans les défenses de rire les plus hermétiques. 
    Sous leur kilt, " les Ecossais " se souviennent encore d’une mémorable déculottée. Sur une attaque grand large savamment orchestrée par Jean Broussolle, Gérard s’est trouvé parfaitement décalé en bout de ligne. Son sens inné du contre pied ou du contre ut, lui a permis de se jouer de la cornemuse et vite fait bien fait, de renvoyer les Ecossais sous la douche et à leurs chères études ! Au point que ces derniers se sont littéralement trouvés, non plus en kilt mais en kit ! Je garde une forte " impression d’Angleterre ", où le fait de la rencontre fut l’œuvre de notre flanker de Gérard qui faisant feu de tout hautbois, a rasé la ligne des feux de la rampe et, sans aucun état de lame, raffûté le célèbre Wilkinson. Le la mineur était au fond du trou. C’était du délire dans les tribunes, la foule chambrait les lords, " les roses rouges étaient fanées ".
    Contre l’Irlande, il y a eu beaucoup de " trèfle " dans les gradins et une véritable ballade s’en est suivie. J’esquive rapidement, le trop facile France-Galles qui fut une première de l’eurovision, mais vit la partie finir plus ou moins en sucette. Pourtant, tout ne fut pas toujours aussi facile, notamment face aux rugueux Italiens. Dans cette confrontation, l’impénitent truqueur d’Angelo qui connaît bien la musique fut l’auteur à répétition de nombreux débordements. Dans des moments pareils, il faut parfois, savoir lever les " guitares " au risque, malheureusement, de voir la partie dégénérer et terminer à la " mandoline ". 
    SEBASTIEN CHABAL, la nouvelle coqueluche du rugby français, cheveux au vent, lors de ses chevauchées fantastiques, culbute ses adversaires par ses terribles charges dévastatrices. Notre Gérard Sabbat, quand à lui, idées longues et cheveux courts, nez retroussé, flairant au vent les bons coups à jouer, renversait de bonheur le public de toutes les salles à chaque fois par la finesse de ses gags et ses mimiques irrésistibles !
    Ce même cher public, s’est-il douté un seul instant des longues séances d’entraînement durant lesquelles, sous le joug du directeur musical, se répétaient les gammes, les enchaînements, ainsi que les petites touches et retouches nécessaires pour la totale réussite d’un accord ou d’un cadrage parfait ? 
    l’arrière le sûr et solide Jo assurait le tempo. Marc harmonisa longtemps le jeu entre les lignes et marqua, à jamais, l’arrêt de volée. Les athlétiques seconde ligne Guy et Jean Louis se chargeaient des fondamentaux et étaient les basses du système. Derrière le pack, le poste des demis échevait d’office à Fred et René. Car, quoi de plus naturel y avait-il que de laisser la mêlée aux Mella ? Sans se mettre en avant, Gérard se montra également un remarquable capitaine. Car il n’avait pas son pareil pour rameuter le paquet des 8 de devant ! Chacun se souvient certainement de son efficace et hilarant rôle d’aboyeur dans le " baron Gontran ". Dans les " Jumelles de marine ", suite à un petit bobo ou à un grand maul, après un sévère déblayage des gaillards d’avant, évitant de prendre le trou de mémoire et de tomber dans le piège de celui du souffleur, il s’extirpa de l’axe profond, passa à hauteur pour se retrouver au sommet de son art et de l’échelle. Sous les 36 voire innombrables chandelles du succès, formidable leçon à méditer par bien des éphémères vedettes de pacotille de nos jours, Gérard fut imperturbable et il resta fidèle à ses valeurs en conservant sa simplicité et son humilité. 
    A la disparition d’EDITH PIAF, dans la plus grande des traditions, avant la fermeture du dernier rideau et au dernier rappel aux vestiaires, à la demande d’un public friand, incontestable cerise sur le gâteau, les Compagnons reprirent chaque soir " le chant des maoris " en entonnant le désormais célèbre HAKA pella tarte, ce qui entre les perches est bien loin d’être le cas.
    En 1985, quand avec plus de 40 ans de succès au " planchot " d’un commun accord, fut sifflé l’ultime arrêt de volée et qu’il fallut couper les extérieurs, pour repiquer à l’intérieur, notre international de haute envolée, déclara dans une interview projeter de devenir comédien. J’ignore, exactement ce qu’il en advint. Par contre mon cher Gérard, je peux vous affirmer que pendant ces nombreuses années " Compagnons " vous avez été un merveilleux comédien. Avec vous, nous sommes passés du rire aux larmes à travers vos somptueuses interprétations dramatiques ou comiques. Vous avez accompagné nos joies et consolé nos peines. Il me faut également souligner que beaucoup de vos admirateurs se souviendront longtemps de votre performance athlétique lors de votre démonstration vocale du " Mexicain ".
    Pour moi, tout au fond de mon cœur, fidèle à l’esprit Compagnons, vous êtes le MEC SI BIEN que je suis heureux de connaître. Oui, mon cher, votre traditionnelle modestie dut-elle en souffrir, j’affirme que d’être l’ami de Gérard C’EST BATH. 
    A la suite de ce nécessaire recentrage, votre humble cadet de Gascogne, termine sa tirade en tapant un monumental coup de pied à suivre. Au terme de ce dernier, grâce à un vent favorable, j’espère que l’ogive aux rebonds capricieux terminera très prochainement sa course à Lyon, dans l’embut de la mythique Place des Compagnons de la Chanson. Près de cet endroit qui vous vit naître, tous vos fidèles admirateurs, les pots et les poteaux du coin, seront heureux de vous retrouver pour une grande séance de dédicaces et célébrer dignement en votre compagnie ce glorieux évènement. 
    L ’ensemble de vos très nombreux supporters se joint à moi pour vous souhaiter un heureux anniversaire ainsi qu’entouré de tous les êtres qui vous sont chers une magnifique et joyeuse troisième mi-temps !

    Jean-Pierre CASTAING


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