• C'est à notre avis l'une des rétrospectives images consacrée aux COMPAGNONS DE LA CHANSON la mieux ficelée. Et c'est la raison qui nous pousse à vous la livrer à nouveau. Pour que ceux qui arrivent sur notre site et la page Facebook aient une idée de ce que cet ensemble pouvait représenter comme réussite dans le Music-hall français d'après guerre. Avec quarante années de succès ininterrompus. Près d'un millier de membres avec une croissance de plus de 100% en dix mois pour la page Facebook à un moment où Bruno MALLET interpelle à nouveau l'ami des Compagnons, Michel DRUCKER, il faut dire que le moment est plutôt bien choisi pour revenir sur ce reportage de Jacques PESSIS qui avait été diffusé sur la Cinq à la fin des années quatre-vingt dix ! Il aurait tout à fait sa place dans l'édition d'un Vivement Dimanche dominical !

    Nous sommes sûrs que vous nous pardonnerez ce "remettez-nous ça garçon !"


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  • De g. à dr. : Jean-J. Blanc, Mireille Testaux, Jean et Monique Charras, Christian et Danièle Fouinat, Alphonse et Sybille Brendel, Mimi Lancelot, Louis Petriac, Christine Dessertenne, Ginette Bobeda (Photo : J. Boekholt).

     

    C'était à Cran-Gevrier, autour de notre seconde dédicace et de la sortie de : Ils étaient Compagnons de la Musique de Jean-Jacques BLANC. Malgré l'absence d'une grande partie de ceux qui étaient venus à Lyon, dix mois plus tôt supporter la première présentation d'ouvrage, l'épouse d'Hubert, Mimi, nous avait fait l'amitié de répondre à notre invitation et de partager un repas après une dédicace restée mémorable. Oui, mémorable puisque c'est ce soir-là qu'est née dans nos esprits la biographie Entre mythe et évidences avec son accord. A l'entendre nous raconter certains de ses souvenirs qui n'avaient pu être repris dans le Nous les Compagnons de son Hubert, une idée avait jailli. Nous avions tout d'abord pensé à un recueil d'anecdotes signé de sa main auquel nous aurions évidemment aidé avant que la biographie ne finisse par s'imposer. Parce que nous avions pu nous procurer grâce à Jean-Marie GAILLARD, un Rochelais voisin de Bruno MALLET, les extraits de notes quotidiennes ayant été consignées par Edith PIAF entre 1946 et 1948. A un moment où elle vivait quasiment au jour le jour avec les COMPAGNONS DE LA CHANSON.

    Une journée magnifique qui aurait mérité un peu plus qu'un trop court entrefilet dans la presse locale. Car elle avait été le témoin de beaucoup de retrouvailles entre certains COMPAGNONS DE LA MUSIQUE comme Roger MANSUY et de COMPAGNONS DE LA CHANSON comme Marc HERRAND et Gérard SABBAT. Gérard n'avait pas revu Roger depuis... 1984 et une représentation donnée aux Célestins à Lyon à laquelle l'ancien trésorier des COMPAGNONS DE LA MUSIQUE avait assisté avec Marianne CHASSOT, la première Compagnonne.

    Une partie des admirateurs présents à Cran-Gevrier en compagnie de Mimi LANCELOT posent pour la postérité sur la photo ci-dessus. Font défaut sur la photo l'ancien Compagnon de la Musique Roger MANSUY et tous les siens, Jean BOEKHOLT auquel nous devons ce superbe souvenir et notre ami Gérard SABBAT reparti avec les siens de bonne heure sur Lyon.

     


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    Si vous aimez les COMPAGNONS DE LA CHANSON, il y a un coffret que vous pouvez offrir à ceux que vous aimez ou tout simplement vous payer si vous ne l'avez pas déjà ! C'est celui réalisé par MARIANNE-MELODIE qui contient 4 CD des premiers succès des Compagnons. Il est sorti en 2005 et il serait bien surprenant que le diffuseur n'en n'ait plus ! Croyez-nous, vous ne le regretterez pas ! Une véritable merveille qui, à notre avis - cela n'engage que nous -, surpasse le coffret sorti chez READER'S DIGEST. Seul petit bémol : la notice biographique des débuts et les quelques approximations et erreurs sur lesquelles Jean-Jacques BLANC revient dans le dernier ouvrage que nous avons publié sur les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE. Mais c'est bien peu de choses d'autant que beaucoup de spécialistes s'en tiennent à une version erronée des faits et qu'il est extrêmement difficile d'apporter aujourd'hui une quelconque rectification. 

    Les succès contenus dans le coffret, s'ils évoquent le talent de Marc HERRAND dans ses premiers arrangements, évoquent également les premiers succès de Jean BROUSSOLLE alors que Jean-Pierre CALVET n'a pas encore rejoint les neuf Compagnons. Même s'il figure sur l'emballage. Vous y réentendrez ce fameux Prisonnier de la tour dû en partie à Gérard CALVI qui vient de disparaître et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois dans Ne pleure pas Jeannette et Mes jeunes années ! Un véritable trésor de fraîcheur avec ces filets de voix pures ! Ainsi que les versions en anglais de certains succès devenus des hits internationaux comme Les trois cloches, La Marie, Lettre à Virginie, Les yeux de ma mère, Le Galérien.

     

     


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  • Dans un article paru le 2 octobre 1952, au lendemain d'une soirée d’ouverture de la saison donnée au Waldorf Astoria, le journaliste américain Robert W. DANA, après avoir vanté la cuisine, les services, l’accueil de l’Empire Room, s’était attardé sur la qualité des spectacles offerts à ceux qui étaient venu dîner :
    - l’Orchestre de Mischa BORR, pilier de l’établissement,
    - puis Alex ALSTONE et son orchestre permettant aux invités de danser sur les airs à la mode.
     

    Avec un menu que nos amies Sybille et Ginette avaient retrouvé voici quelque temps et qui paraît alléchant.

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    Nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir le contenu de cette critique de Robert W. DANA. Longtemps après, il est toujours aussi flatteur pour nos COMPAGNONS DE LA CHANSON. Tout cela était un prélude favorable au retour des Compagnons aux Etats-Unis et à leurs chansons animées.

    Ils avaient déjà chanté ici en décembre dernier. Devant un rideau de scène gris argent, masquant l’absence d’orchestre, les neuf français ont donné un spectacle qui a surpassé leur prestation de l’année passée dans nos différents clubs. Depuis "Dreams never grow old" (les rêves ne vieillissent jamais) traduction du français "Mes Jeunes Années" chantée pour débuter jusqu’aux "3 Cloches" pour finir, ils ont captivé le public par leur sens de l’harmonie et du mime présent dans chaque détail. A noter : "Song of the bird" (la chanson de l’oiseau), une saynète qui raconte l’histoire de la vie d’un village et qui se termine par une morale : tout irait mieux s’ils avaient le même à Paris.
    Il y avait aussi la chanson d’un esclave dans une galère et un numéro poignant écrit pour eux par Edith Piaf intitulé : "les Yeux de ma Mère". C’était la seule chanson accompagnée d’un instrument de musique traditionnel français, l’accordéon resté seul sur scène à la fin.
    Les Compagnons ont un numéro compréhensible par tous ceux qui ont de l’humour et qui apprécient le bon théâtre. Dans la parodie d’ "Au Clair de la Lune", les garçons avaient abandonné leur première version (à la manière d’un groupe vocal américain), mais les rires sont restés au rendez-vous pour la version cosaque et l’orchestre symphonique.


    Les COMPAGNONS avec, lors de la tournée 1952 aux Etats Unis, Mario HIRLE pour remplacer Gérard SABBAT parti à l'armée. Il est à la droite de Jean-Louis Jaubert. On reconnaîtra aussi Odette LAURE juste devant Guy BOURGUIGNON.


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  • En dehors d'Yvette GIRAUD qui avait publié au Pays du Soleil Levant un livre de " Cuisine de Famille " paru en 1970 (voir notre article), ils sont quelques autres au sein de la grande famille des Compagnons à avoir montré certaines prédispositions culinaires.
    Hubert LANCELOT n'échappe pas à la règle, lui, le Lyonnais d'origine qui a quelquefois régalé son entourage de spécialités qu'aucun grand chef n'aurait reniées. Entre deux "Bechamella" ! Ainsi cette fameuse recette de poulet que nous communique Laurence, une fidèle de notre site dont le père était un ami d'enfance de l'un des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Mais, écoutons-la nous raconter comment elle a eu l'occasion de découvrir cette recette de poulet que nous baptiserons : Recette de poulet à la Hubert.
    Jeunes  adolescents mon frère et moi nous allions à leur spectacle avec d’autant plus d’enthousiasme que nous avions accès aux coulisses. Certaines fois deux voire trois Compagnons venaient souper à la maison ; en général il s'agissait de Jean BROUSSOLLE, d'Hubert LANCELOT et de Jean-Louis JAUBERT. Je me souviens de ces moments avec beaucoup de joie. Cela était très excitant pour nous. Certaines fois les Compagnons passaient même à la cuisine et… cuisinaient. Je me souviens de ces bonnes parties de rigolade et des recettes de cuisine qu'ils nous avaient transmises et que ma mère avait notées « religieusement ». Comme celle de ce fameux poulet aux quarante gousses d'ail.
    Si mes souvenirs sont exacts, cette recette avait été donnée par Hubert Lancelot à ma famille et je prépare encore aujourd’hui le poulet de cette manière. Laissez-moi vous dire que c’est un véritable délice.

    Voici comment préparer ce "Poulet à la Hubert" :
    Choisir un gros poulet, 40 gousses d'ail en chemise, un petit bouquet de thym frais, un petit bouquet de romarin, une ou deux feuilles de laurier, de l’huile d’olive, du poivre du moulin  et de la fleur de sel. Pour accompagner ce plat il faut prévoir du pain de campagne grillé, un gratin de pommes de terre et une salade. 
    En premier il faut hacher toutes les herbes, saler et poivrer l'intérieur et l'extérieur du poulet.
    L’idéal est de prendre une cocotte allant au four et de faire dorer la volaille sur toutes les faces dans un fond d'huile d’olive.
    On retire ensuite le poulet, on débarrasse la cocotte de son huile et on laisse refroidir.
    Lorsqu’il est tiède, on met quatre gousses d'ail à l'intérieur du poulet.  Sur toutes ses faces, on le frotte avec la moitié des herbes.
    Au fond de la cocotte on le dépose ensuite sur une ou deux cuillérées à soupe d’huile d’olive, en répandant les gousses d'ail en chemise (c'est-à-dire non épluchées) et le reste des herbes. Il convient après coup de bien fermer la cocotte, et de la mettre au four 1h30 à 2h00 environ selon la grosseur du poulet en pensant a arroser régulièrement comme pour le poulet rôti.
    Le plat se dégustera servi avec des tartines de pain grillées tartinées de la pulpe d'ail, un gratin de pommes de terre et une salade. On pourra boire un vin rosé bien frais et terminer le repas par une glace au café afin de faciliter la digestion d’un plat aillé.

    Merci Laurence pour ce savoureux témoignage ! Et bon appétit !


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    Notre Temps-Portrait par J Nohain

    Une interview de notre ami Jean-Louis JAUBERT par le regretté Jaboune, plus connu des aînés sous le nom de Jean NOHAIN, roi des 36 chandelles de notre bonne vieille télévision de la fin des années cinquante. Voici un document intéressant à visionner que le média NOTRE TEMPS a publié en 1977 !
    Cliquez sur les liens qui suivent pour avoir accès au document édité en format PDF. 

    Télécharger « J Nohain interview.pdf »

    Télécharger « J Nohain interview 2.pdf »

     


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    A propos de Piaf, la vérité... Le dernier livre consacré à Edith PiafSpécialisé dans les personnalités du spectacle, Emmanuel BONINI a consacré toutes ces dernières années quelques ouvrages à des célébrités comme Sylvie VARTAN, Mireille MATHIEU, Romy SCHNEIDER, Joséphine BAKER, Tino ROSSI... Aussi, son ouvrage publié chez Pygmalion qui abordait un pan caché de la vie de celle qui restera éternellement pour nombre d'entre nous une grande dame : Edith PIAF, était-il attendu quand il est sorti à l'automne 2008. 

    Avant qu'elle ne nous quitte à son tour quelques mois plus tard, Michel DRUCKER avait pu interviewer sa secrétaire Danielle BONEL sur Europe 1. Danielle admettait avoir effectivement contribué à cet ouvrage en livrant à l'auteur pas mal de données. Il en avait été de même de notre amie Mimi LANCELOT qui évoquera dans celui-ci les relations qu'elle avait eues avec La môme. Difficiles au départ, et bien plus faciles ensuite, notamment après une tournée entreprise en Suède et le décès d'une troisième fille dont elle avait accouchée.

    A l'évidence, cet ouvrage livre aussi pas mal de nouveaux éléments sur la romance vécue par Edith et Jean-Louis JAUBERT mais il n'en reste pas moins que certains d'entre eux restent difficiles à prendre en considération. L'auteur aurait puisé certains de ces éléments dans des notes communiquées par les Renseignements Généraux qui avaient alors une vision assez affligeante du lien qui unissait Edith PIAF et les COMPAGNONS DE LA CHANSON. Ainsi, page 237 de cet épais document trouve-t-on une sorte de révélation portant sur ce lien. "Bien qu'elle gagne près d'un million par mois, auraient noté les services des Renseignements Généraux, Edith Piaf dépense sans compter et entretient les neuf Compagnons de la Musique* dont l'un, Jaubert, est son amant en titre et les autres ses amants occasionnels". Une opinion qui aurait trouvé sa source dans des propos tenus par la chanteuse Georgette PLANA qui semblait avoir eu un compte à régler avec La môme. A en croire Emmanuel BONINI, Edith détestait également l'Abbé PIERRE qui se serait montré un peu trop empressé auprès d'elle dans les années quarante !

    Un ouvrage intéressant à plus d'un titre, malgré ces quelques invraisemblances.

     

    * La confusion entre Compagnons de la Musique et Compagnons de la Chanson était alors fréquente. 


    PIAF, LA VERITE, Emmanuel BONINI
    Editions PYGMALION, Prix : 21,90 €, 
    ISBN n° 978-2-7564-0191-1


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  • On a longtemps parlé autant de l'un que de l'autre ! En des temps où les frères MELLA occupaient avec les Compagnons le devant de la scène. René, le benjamin, dispose désormais de sa propre page Internet, un Knol qui vient d'intégrer la page de nos aînés émérites sur notre site d'éditeur. Son audience au cours des premières années montre d'ailleurs à quel point tout ce qui concerne les COMPAGNONS DE LA CHANSON continue d'intéresser ceux qui ont apprécié, et le groupe et l'homme lui-même ! Un juste retour des choses pour celui qui s'était vu à la fin de l'automne 2008 puni par Wikipédia et donc privé de la possibilité d'avoir comme tous les autres anciens Compagnons sa propre page à lui sur le célèbre annuaire ! 

    Pourtant il y en avait encore pas mal à dire sur René, le cadet de Fred, que beaucoup n'arrivent toujours pas à identifier. Hors du cercle des admirateurs aux connaissances pointues bien entendu ! Un article, fait très rare qui mérite d'être signalé, avait été consacré à René dans LE PROGRES lors de l'inauguration de la Place des Compagnons à Lyon en octobre 2002 (ci-dessous). Mais c'est à peu près bien le seul qui évoque la carrière de cet ancien maçon. Pourtant 35 ans de carrière en qualité de Ténor au sein des COMPAGNONS DE LA CHANSON, ce n'est pas rien ! On l'aurait deviné en lisant l'ouvrage de son aîné Mes maîtres enchanteurs, il était donc presque logique que René MELLA range un beau jour ses accessoires d'artisan au magasin des accessoires puisque chanter était déjà, depuis sa plus tendre enfance, son deuxième métier. Comme il aurait pu l'être pour le troisième garçon de la tribu puisqu'il se dit que l'aîné Jean MELLA chantait aussi !

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  • Gilles-Jean Villard... un auteur et poète mythique !

    Qui était GILLES dit Jean VILLARD, l'un des deux auteurs de ces célèbres Trois cloches qui auront bouleversé le quotidien des COMPAGNONS DE LA CHANSON à partir de juillet 1946 ?

    C'était un homme dont on disait qu'il était difficile d'être plus Vaudois que lui. Pour les habitants de ce canton helvétique de Vaux, l'homme était d'ailleurs une sorte de personnage emblématique, voire même une sorte de poète national ! Et pourtant, il avait été une célébrité à Paris avant guerre et, après avoir écrit Les trois cloches et l'avoir soumis à Edith PIAF accompagnée alors de son amie Odette LAURE, il avait acquis une sorte de nouvelle stature. Né à Montreux en 1895, il serait donc bon de dire que GILLES, qui nous a quittés le 26 mars 1982 à 87 ans, avait également connu une brillante carrière de chansonnier, avec différents partenaires. JULIEN, puis Edith BURGER, et enfin Albert URFER...

    Avec Amand MAISTRE dit JULIEN, les deux avaient même formé de 1932 à 1939 le célèbre duo GILLES et JULIEN et ils font toujours partie des plus grands duettistes du Mucic-hall. Ce duo sera à l'origine d'une mode puisqu'il incitera par la suite PILLS et TABET puis CHARLES (Trénet) et JOHNNY à se lancer eux aussi dans une carrière au Music-hall. GILLES et JULIEN ont sans aucun doute révolutionné le tour de chant à deux, mais aussi un concept qui avait vieilli. Issus du théâtre du Vieux-Colombier de Jacques COPEAU, GILLES et JULIEN insuffleront à leurs compositions un esprit empreint de poésie et, parfois, un tantinet humoristique. Ce qu'ils donnaient à voir étaient des sortes de mini-pièces en trois actes jouées avec GILLES au piano et JULIEN près de l'instrument qui mimait.
    C'est avec Edith BURGER que GILLES, séparé ensuite de JULIEN, ouvrira «Au coup de soleil», un cabaret de Lausanne, pendant la guerre. Ce fameux cabaret où il recevra Edith PIAF venue un soir en compagnie d'Odette LAURE entendre ces fameuses cloches qui la transporteront d'aise. Quelques années plus tard, en 1949, de retour en France, il inaugurera une deuxième salle, «Chez GILLES», 5 avenue de l'Opéra à Paris, bien après que les COMPAGNONS DE LA CHANSON et PIAF aient entrepris de faire de l'histoire d'une famille, les NICOT, ce qu'elle est devenue sans doute pour la postérité. Jacques DOUAI, les FRERES JACQUES, Cora VAUCAIRE, POIRET & SERRAULT et Jacques BREL passeront "Chez GILLES", et certains d'entre eux y feront à cette occasion leurs premiers pas.
    Redevenu une célébrité à la fin des années quarante, GILLES dit Jean VILLARD
    a fini par représenter un symbole vaudois.
    «La Venoge» nous a éclairés sur le mode de création de ce poète. En effet, dans son livre « Chansons que tout cela ! » réédité dans l'anthologie « Le meilleur de Gilles», l’artiste s’explique sur la genèse de ce poème. Un jour qu'il attendait l’inspiration, devant une mer bretonne absolument calme, sous un ciel sans nuages, quelque chose de bizarre se produisit. Il vit apparaître sur cette surface immobile, comme en filigrane, une ligne sinueuse autour de laquelle un paysage familier surgit du fond des eaux, couvrant l’océan de collines verdoyantes, de bois, de vergers, et même de petits villages. Il n’y avait pas de doute, c’était son lointain pays vaudois qui flottait, ô mirage ! comme une carte, sur la mer. La ligne sinueuse au milieu, c’était : la Venoge ! […] C’est ainsi qu’est né, à mille kilomètres de chez nous, un poème qui est allé au fond du cœur non seulement de ses compatriotes, mais encore des Parisiens et de tous ceux à qui il l’a fait entendre.» Il est vrai que la force créative jaillit sans égard pour ce que le poète a sous les yeux. Puis, ce mirage se précise et se substitue à la réalité. L’auteur ne voit plus ce qui l’entoure. Son sujet en devenir l’accapare tout entier. Gilles se laissait donc envahir par une idée, d’abord floue, qu’il modelait ensuite à sa guise en grand maître de la forme qu’il était.
    Pour avoir une idée plus précise de la façon qu'avait GILLES de se moquer de certaines choses et d'en rire, tout comme lui, vous cliquerez sur ce lien. Une composition qui illustre fort bien toute la créativité dont savait faire preuve l'auteur des Trois cloches ! 

    Sachez qu'un parc de Lausanne situé près de l'avenue du Théâtre, porte aujourd'hui son nom en Suisse. Une Fondation Jean Villard Gilles a vu le jour en novembre 2011, selon les dernières volontés de feu Evelyne Villard, veuve de l'artiste. En cliquant sur le lien, vous aurez une idée de ce qu'elle propose. Cette institution a pour but de perpétuer la mémoire et la connaissance de l'oeuvre du chansonnier-poète. Sa maison de Saint-Saphorin (Lavaux) aura pour vocation de se transformer progressivement en un lieu de rencontre et d'échanges.


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