• Fév. 1972 : La dernière trouvaille de Jean Broussolle, le gagman...

    Dernière facétie de Jean BROUSSOLLE avant une période un peu plus délicate qui l'amènera à renoncer à une appartenance de vingt années : un sketch obligeant ses partenaires COMPAGNONS DE LA CHANSON à se mettre au régime des claquettes, façon Fred ASTAIRE ! Puisqu'ils lui avaient déjà prouvé dans le passé qu'ils pouvaient danser comme dans Les Ecossais ! Seulement, ce n'était pas du tout du goût du grand Jo parce que cela avait astreint nos amis à se mettre sérieusement au régime pour enchaîner des pas sans avoir l'air d'être trop gauches !

    En février 1972, après un dernier Merci Satchmo, Jean BROUSSOLLE avait en effet prévu un programme d'entraînement aux claquettes qui devait servir selon toute vraisemblance à... un nouveau sketch. Une opération qu'il avait présenté comme... un intermède musical ! Au grand soulagement de notre regretté ami Jo FRACHON, celui-ci ne verra pas le jour. Il reste néanmoins de cette initiative un reportage réalisé par un média un 14 février (à voir ci-dessus) où l'on voit les COMPAGNONS entraînés par leur coach particulier, une certaine Alice KAY, championne de France de la spécialité ! Une autre Saint-Valentin inoubliable que celle de ce mois de février 1972 et il y en aura encore une autre qui suivra ! Beaucoup plus triste après coup pour nombre d'entre nous !

    La fille de Jo, Patricia FRACHON nous avait confiés en 2011 pour les besoins de Entre mythe et évidences, qu'elle aimait toujours à se rappeler de cet épisode. "Nous étions toutes les deux avec maman en proie à des fous rires à la maison, car le voir ainsi, chez nous, tenter d'apprendre le plus consciencieusement possible ce que les Compagnons avaient en projet avec Jean Broussolle ne manquait pas de piment.... Même s'il nous avait habitué l'une et l'autre à s'adapter à toutes les exigences, ce qui avait été le cas quand il a eu à apprendre à jouer du cor de chasse. Seulement, pour les claquettes, lui qui n'avait jamais été doué pour la danse !..."


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    Si on sait quantité de choses sur Jean BROUSSOLLE, né à Saint-Vallier, on sait sans doute beaucoup moins que ce serait grâce à un grand oncle vieil humaniste, qui lui a appris le solfège et le violon à l'âge de cinq ans, que Jean a fait, ensuite, la carrière que l'on sait au sein des COMPAGNONS DE LA CHANSON !... Après avoir fait ses premières armes au sein d'orchestres comme ceux d'Aimé BARELLI ou Marcel COESTIER, le fondateur de l'école de musique de Trouville-sur-Mer. Et avoir débuté aux côtés de son ami le compositeur vendéen André POPP dans les caves enfumées du Quartier Latin, écrivant déjà pour des gens comme BOURVIL, Juliette GRECO ou Catherine SAUVAGE. C'est d'ailleurs ce manque criant d'éléments qui nous a incités à travailler avec toute notre équipe à la publication de notre nouvel ouvrage. Car il n'est jamais inintéressant de savoir pour quelle raison un artiste est devenu ce qu'il est devenu ! 

    Comme le dit si bien dans l'article intéressant en diable que nous reproduisons ci-dessous et que nous avait procuré une fidèle admiratrice des COMPAGNONS Nicole MIRAMONT, Jean avait compris dès 1952 que la "formule du choeur des Compagnons" était périmée et qu'il fallait leur apporter autre chose ! C'est ce qui lui a valu de tester rapidement du sketch à la grande stupéfaction de ses camarades. Il en résultera quelques merveilles comme Le Cirque et le Violon de Tante Estelle sans oublier Les Tourlourous et quelques autres créations intéressantes comme Les Ecossais ou Les Perruques. La liste est même impressionnante.

    On sent dans la plume de Jean-Guy MOREAU, l'auteur de l'article, que ce dernier s'est amusé en entendant Jean BROUSSOLLE lui raconter de quelle façon il s'était impliqué dans le nouvel univers des COMPAGNONS DE LA CHANSON. Un article à lire, absolument !

    Pour le visionner le plus correctement possible, nous avons conçu une version en format PDF. Cliquez sur ce lien pour y avoir accès.

     


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    En d'autres mots avait été enregistrée en 1963 chez Polydor. Dopés par un duo magique ce sont près de soixante titres qui le seront en quatre années de coopération avec le célèbre label de l'époque qui avait, c'est vrai, proposé aux COMPAGNONS DE LA CHANSON un contrat juteux pour s'attacher leurs succès. Mais, fin 1965, on ne remettra pas le couvert chez Polydor et ce sera CBS, une autre firme aux dents longues, qui empochera le challenge ! 


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    Francis Linel se souvient des liens noués avec Jean BroussolleNous avons pu nous entretenir récemment avec Francis LINEL à propos de la sortie de l'ouvrage qui sera consacré à Jean BROUSSOLLE et Jean-Pierre CALVET.

    L'ancien meneur de revue, comédien et chanteur se souvient parfaitement de Jean BROUSSOLLE et des quelques visites qu'il lui rendait en Camargue. On les retrouve d'ailleurs ensemble dans l'émission consacrée à Jean qui avait été tournée en 1979 dans son midi, une émission durant laquelle Francis demandait à Jean s'il n'avait pas quelques nouvelles chansons pour lui. Passionné tout comme lui de cheval et du Brésil, les deux hommes avaient été amenés à collaborer à plusieurs reprises, notamment en 1959, quand Jean avait réalisé pour lui l'adaptation d'un hit étranger de Bobby HELMS : J'avais rêvé d'un ange, une chanson qui sera également interprétée par Annie CORDY et par quelques autres artistes comme un certain Serge LENORMAND dont la carrière ne s'étendra cependant pas au-delà de 1962.


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  • A propos de nos amis Besançon et Ropert et leurs Marchands de bonheur...

    Sybille et les Marchands de bonheur

     

    Les vendredi 15 et samedi 16 avril prochain, nos amis LES MARCHANDS DE BONHEUR de Michel BESANCON et Jean-Louis ROPERT donneront une nouvelle représentation à Ornans dans le Doubs. Avec, à l'affiche, des chansons de films, ils feront en votre compagnie "leur cinéma" 

    Sachez que la location des places est ouverte depuis déjà un bon moment et que vous pourrez, si vous le souhaitez, vous adresser pour réserver vos places à :

    l'Office du Tourisme → 03.81.62.21.50  -  ou à : l'atelier de coiffure Olivier → 03.81.62.25.14  

    Comme le précise notre amie Sybille sur son site de passionnée des COMPAGNONS, LES MARCHANDS DE BONHEUR revisitent depuis 2008, et à leur manière, les plus belles chanson françaises avec des harmonisations dignes des grands professionnels qu'ils sont. En les interprétant avec talent tout en y mêlant plaisir, humour, tendresse, romantisme avec, justement, l'esprit de nos COMPAGNONS DE LA CHANSON.

    * Un clic ici pour visiter leur site


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  • A propos des Compagnons et de la partie visuelle de leurs spectaclesDans un article publié durant la tournée d'adieu par le média LE HERISSON, Hubert LANCELOT et Jean-Louis JAUBERT avaient tenu à revenir sur la qualité de leurs spectacles et sur le fait que ceux qui, parmi leurs admirateurs, n'avaient pu assister au moins une fois à une représentation des COMPAGNONS DE LA CHANSON, n'avaient qu'un centième de l'idée de ce qu'ils pouvaient donner sur scène. Car, les opérations de promotion télévisuelles ne leur permettaient pas de donner une idée complète de l'ensemble de leur prestation scénique. C'est d'ailleurs ce qui nous fait regretter que cette partie sketches n'ait pas été suffisamment développée dans le DVD proposé par Marianne Mélodie en mars 2014, même s'il est d'excellente facture.

    Effectivement, et l'extrait vidéo ci-dessous vous permettra d'en juger, les COMPAGNONS étaient "à voir et à entendre" ! A entendre, parce qu'ils avaient su faire évoluer leur répertoire vers des titres très demandés en lien, parfois, avec des adaptations valorisant souvent des succès initiaux (Les comédiens, Nathalie s'en va, La Mamma, Le chant de Mallory, Jerusalem en or...). Sans pour autant délaisser ce qui leur avait permis, lors de leur formation initiale chez le Chef Louis, de mettre en évidence leurs qualités scéniques dans le plus pur esprit de la comedia del'arte. Ce sont d'ailleurs ces qualités scéniques style LIEBARD qui avaient attiré l'attention du jeune étudiant Jean BROUSSOLLE lorsqu'il avait assisté durant la guerre à Clermont-Ferrand à une représentation des premiers COMPAGNONS DE LA MUSIQUE. Des qualités sur lesquelles il s'appuiera à partir de 1952 pour proposer d'autres créations de sketches, dont ces Perruques ci-dessous. Nous n'évoquerons pas l'ensemble des succès mis au point par Jean avec la collaboration du régisseur et metteur en scène qu'était Guy BOURGUIGNON, tant leur liste débutant par Le violon de tante Estelle est longue.


    Les Perruques par verclaud


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  • 1946... Kiffer contre Engel et Popineau1946... Kiffer contre Engel et Popineau

     

    Au moment même où tintaient pour les COMPAGNONS DE LA CHANSON des cloches synonymes de prospérité, on oublierait presque qu'une lutte a opposé deux affichistes à propos d'une affiche dont on a beaucoup parlé en 1946 et 47 ! Et pour cause puisqu'elle opposait un affichiste renommé Charles KIFFER (affiche de gauche), à un second affichiste, Michel ENGEL (affiche de droite) ! Véritable prince de la caricature artistique et bien en cour au sein de la tribu PIAF pour avoir noué des liens d'amitié avec un certain Raymond ASSO, KIFFER avait déjà pour lui une certaine renommée. Alors que la seule chose que l'on savait à propos de son concurrent Michel ENGEL, c'est que ce dernier était un ami du grand Jo FRACHON. Un homme plus discret que le premier qui, quelques années plus tard, choisira de faire davantage parler de lui, en épousant la chanteuse Virginia VEE, la cadette des trois PETER SISTER (ci-dessous). Trois chanteuses noires dont on parlait beaucoup dans les années cinquante à cause, c'est vrai aussi, du tour de taille imposant de deux des demoiselles !

    1946... Kiffer contre Engel et PopineauCe qui surprend quand on observe ces deux créations, c'est qu'elles partent toutes les deux d'un concept identique puisqu'elles ont été bâties sur une portée musicale. Celle de KIFFER ne comportant pas, c'est vrai, de clé de sol. Au point que les spécialistes et les chroniqueurs spécialisés se sont tout naturellement posés la question de savoir qui était celle qui avait précédé l'autre. Dans son autobiographie, Mes maîtres enchanteurs, Fred MELLA précise que l'affiche de Michel ENGEL avait été proposée aux COMPAGNONS DE LA CHANSON au retour d'une tournée en Suisse que l'on situe au printemps 1947 tout en évoquant la présence de têtes transformées en notes de musique sur une portée. Ce qui ajoute à la difficulté car si l'une des deux affiches reprend des notes de musique sur une portée c'est bien celle de KIFFER et non celle de Michel ENGEL...

    Y en aurait-il un qui se serait inspiré des travaux de l'autre ?  


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  • Henri Contet... Une autre grande figure de la Chanson française !

    undefinedHenri CONTET est né dans le Morvan à Anost (Saône et Loire), le 8 mai 1904. Toute sa vie il est resté attaché à ses racines. Après avoir voulu s'orienter vers le domaine de l'électricité, devenu ingénieur diplômé, il s'est très vite aperçu qu'il avait fait fausse route. Journaliste à Paris-Midi sous le haut commandement de Madame AULBRANNE qui avait un léger penchant pour son éditorialiste, il sera en charge des rubriques spectacle. Tout en poursuivant sa tâche, il est devenu à ce moment-là, parallèlement, critique de film. C’est lors d'un célèbre : « Montmartre-sur-Seine », en 1941, alors qu’il avait rencontré Edith PIAF l'année précédente, qu'il sera amené à travailler avec elle, Henri CONTET devenant son chargé de presse. Ce sera, dès lors, le début d'une complicité empreinte de tendresse qui durera toute la vie de PIAF après qu'Yves MONTAND lui a succédé dans son coeur. Une complicité qui s'accroîtra encore à l'automne 1942 avec C'était une histoire d'amour, une chanson qui deviendra un grand succès. Et dont les COMPAGNONS DE LA CHANSON emprunteront la conclusion pour clore eux-mêmes leur Grande Dame bien plus tard.

    Dans l'extrait vidéo ci-dessus réalisé pour le Hall de la Chanson française, Gérard DAVOUST évoque la personnalité d'Henri CONTET et de quelle façon a vu le jour l'un des succès d'Edith PIAF : le célèbre Padam, padam (1952). L'ancien critique et ingénieur morvandiau écrira aussi pour elle : Bravo pour le clown (1953), T'es beau tu sais (1958) et bien d'autres titres moins connus. Ils seront d'ailleurs plusieurs à interpréter des chansons écrites par Henri CONTET : Simone LANGLOIS, la doyenne des artistes de music-hall Léo MARJANE une accorte centenaire, Les soeurs ETIENNE, Lucienne DELYLE, André CLAVEAU, Jacqueline FRANCOIS pour laquelle il écrira Mademoiselle de Paris, Georges GUETARY, Yves MONTAND, PATRICE & MARIO, Georgette LEMAIRE... et, bien entendu, les COMPAGNONS DE LA CHANSON. Comme il le raconte dans l'ouvrage* que nous avons publié en 2014, c'est à l'occasion d'une chanson écrite pour Yvette GIRAUD que Marc HERRAND se liera d'amitié avec Henri CONTET et son épouse Charlotte DAUVIA et qu'ils se retrouveront souvent ensemble autour d'une table.

    Le temps d'une larme,
    Le temps d'un sourire,
    Le temps les efface,
    Mais toi tu es là
    Et c'est moi qui regarde...
    Chacun a encore en tête les paroles du Bleu de l'été écrites pour les COMPAGNONS DE LA CHANSON avec Dimitri TIOMKIN et WEBSTER, sur une musique tirée du film Alamo. Il a également signé la fameuse chanson chantée par John WILLIAM : Si toi aussi tu m'abandonnes tirée du film : Le train sifflera trois fois. Privé de l'aide de ses muses après leur décès, il deviendra producteur à la radio en charge de la célèbre émission internationale Variétés de Paris puis, enfin, en 1970, il sera élu Président de la SACEM.
     

    Il disparaîtra en 1998 après en avoir été administrateur et vice-président. Henri CONTET, grand serviteur de la Chanson française, a laissé derrière lui une quantité impressionnante de succès dont certaines font partie du patrimoine.

     

    * Marc Herrand, un inoubliable grand Monsieur de la Chanson française, Louis PETRIAC, 22 €

      


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  • Voilà une chanson des COMPAGNONS DE LA CHANSON qui pourrait illustrer formidablement bien un dossier comme celui de l'implantation de cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes que l'on veut imposer à une population. Elle est due au duo Gérard BOURGEOIS - Jean-Pierre CALVET qui a su exploiter ce thème de la désertification rurale.

    L'habillage qu'en a fait notre ami Bruno MALLET est à louer avec des images fortes accompagnant un texte fort. C'est grâce à Ma terre qu'Annie se rapprochera de Jean-Pierre CALVET redevenu célibataire à la fin des années soixante et qu'il finira son existence à ses côtés. Alors qu'il souffrira à compter de 1984 d'une polynévrite qui le handicapera et qui le contraindra à quitter les COMPAGNONS au printemps. Sans pouvoir achever avec eux leur tournée d'adieu.


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  • 1.2article j.broussolle-décès28.04.84 (1)

     

    22 mars 1984... Nous apprenions la disparition de Jean Personne n'a oublié, et d'ailleurs comment pourrait-on oublier notre ami Jean BROUSSOLLE et ce triste mois de mars de l'année 1984 ? Comment pourrait-on oublier l'un de ceux qui nous a enchantés autant de temps par ses trouvailles, multiples, et un art consommé de la drôlerie ? Pour avoir su magnifier des compositions avec, certes, la complicité de Jean-Pierre CALVET en arrangeant des airs qui n'auraient pas eu la moindre chance de produire autant d'effet ? Comment pourrait-on oublier son humour, lui qui s'insurgeait parfois contre les longs déplacements en avion trouvant qu'il s'agissait là, avec drôlerie, de "vols manifestes". Ce qui amusait énormément Fred MELLA ?

    Oui, en cette affreuse journée de 1984 d'un début de printemps féroce, nous apprenions la disparition d'un être cher, que l'article retrouvé, publié ci-dessous, nous rappelle tristement. A un moment où, en pleine tournée d'adieu, les COMPAGNONS DE LA CHANSON venaient juste de remplacer un Jean-Pierre CALVET malade par Paul MERY.

    Non Jean, nous n'avons pas oublié cet Alors raconte décliné au piano lors de tes retrouvailles avec les COMPAGNONS ni ce poète qui pleurait, une de tes nombreuses réussites que l'on continue à redemander encore et encore ! Même si on aurait aimé que tu nous en racontes davantage encore avant de te sauver aussi brusquement ! Un ancien COMPAGNON DE LA CHANSON racontant ce qu'il avait vécu, et de la même trempe que ce Compagnon en tournée vu par toi-même, ça n'aurait pas manqué de trempe et nous sommes sûrs qu'Hubert aurait apprécié ce coup de main !

    Jean, tes chevaux et les tiens ainsi que toute la Camargue étaient orphelins ce triste matin-là et pas qu'eux car, toi le Jean, nous on t'aimait bien tu sais !

    Louis PETRIAC



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